Existe-t-il un seul traducteur en France qui ne soit pas d'une inculture absolue en matière de sport ?
Je me souviens de l'immense "Moi, Charlotte Simmons", dont le 'héros' masculin est basketteur, et où le traducteur (excellent par ailleurs) étalait sur 800 pages sa méconnaissance du basket.
Et là, un grand livre sur le hooliganisme, et on confie ça à un type qui manifestement n'a jamais entendu parler de Manchester United et qui est capable d'écrire (entre autres) : "Ça, c'était un bon but"... Sérieusement ??
Je me souviens, quand j'étais en résidence au Diable Vauvert, Charles Recoursé suait sang et Redbull sur la traduction des 700 pages du Roi Pâle, de David Foster Wallace. Il m'avait sollicité sur un passage de base-ball, j'avais adoré me prêter à l'exercice. Et depuis lors, je pensais naïvement que tous les traducteurs faisaient comme ça. Gloire à toi, Charles.
Bon, peut-être le traducteur de Football Factory n'avait-il aucun(e) ami(e) qui s'y connaisse en football, après tout c'est un sport plutôt confidentiel. On se demande aussi où était l'éditeur au moment de relire le texte... (à moins qu'éditeurs et correcteurs ne s'y connaissent pas plus en foot que les traducteurs)
Heureusement que ça n'empêche pas Football Factory, de John King, d'être plus qu'un bon livre. Bien au-delà du foot, comme dirait Irvine Welsh (qui s'y connaît), "un grand livre sur la classe ouvrière". Le boulot, le pub, les filles, la baston, les idées qui changent après la cinquième pinte mais le code moral qui tient debout, et le langage, fleuri et cru. Là-dessus, ami traducteur, chapeau bas.
Demande quand même, la prochaine fois.
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PS - gloire à toi aussi, Angéla Morelli, d'avoir sollicité des experts pour tes 80 Notes... (mais c'était une autre forme de sport)
PPS - tu es éditeur et tu as un bon livre à traduire de l'anglais qui parlerait de sport ? Appelle-moi.