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Des Fleurs dans le vent, Sonia Ristić

fleurs, vent, ristic, intervallesIl y a de grandes fresques que des auteurs étirent en plusieurs volumes. C’est un vrai savoir-faire, un secret d’auteur à succès.
Et puis, parfois, un auteur réussit à condenser une fresque sur 200 pages, et c’est la grâce.

Il y avait La Condition pavillonnaire, de Sophie Divry, par exemple. C’était en 2014. Et maintenant, Des fleurs dans le vent, de Sonia Ristic.

Ce n’est pas le premier roman que je lis d’elle. Il y a quelques mois, j’ai retrouvé le brouillon d’une note que je n’ai finalement jamais publiée ici sur son premier roman, La belle affaire (quelle couverture, quand même). C’était à l’automne 2015, et j’y regrettais que son livre ne puisse figurer parmi les finalistes du Prix de la page 111. (alristic, la belle affaireors que S. Divry, l’année précédente, y avait figuré en bonne place). Il y avait pourtant une écriture assurément singulière, éthérée, profonde et légère à la fois… Une seule page ne lui rendait pas justice, dommage.

Trois ans plus tard, on retrouve cette écriture dans son deuxième roman chez Intervalles.
L’histoire ? Elle tient en trois personnages. Summer, JC et Douma, amis d’enfance dans les années 70 et qui vont grandir ensemble jusqu’aux années 2000 où deux d’entre eux (c’est la 1e scène) attendent la sortie de prison du troisième. Vingt ans d’une amitié indéfectible, avec la fin du siècle en toile de fond : l’élection de Mitterrand, le sida, la chute du mur et les cartes scolaires qui vacillent, la guerre en Irak et les 2be3, Zyed et Bouna en 2005… Et les trois enfants de la Goutte d’Or qui cherchent leur voie dans tout ça, se perdent et se retrouvent, sans jamais rien trop souligner. Une grande fresque par petites touches, si l’on veut. 200 pages qui vaudraient bien trois tomes ailleurs.
Bravo.

Commentaires

  • Tout ça en 200 pages? Wow!

  • Eh oui ! Mais j'exagère : il y en a 220 ^

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