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Et si nous offrions à notre Président un score soviétique ?

En janvier 2015, pour arrêter de m’énerver en ligne contre quelques « anti-Charlie », je m’étais amusé à me glisser pour 48 heures dans la peau d’un d’entre eux.

J’ai commencé par aller me balader sur des sites d’amateurs de quenelles (Manuel Valls venait de faire fermer le théâtre de la Main d'Or). Elles n'ont pas tardé à me mener vers des vidéos d’Alain S. et/ou des sites de la galaxie Sputnik et cie. Puis je suis retourné à la lecture des médias mainstream, avec en tête ce postulat : « si j’étais un anti-Charlie, aurais-je l’impression d’être un courageux dissident dans un pays totalitaire, façon URSS ? »
… Je dois dire que ça marchait assez bien.

Ensuite il y a eu le Bataclan et les postures guerrières, puis les lois travail et les premières « nasses » policières… Le parallèle fonctionnait de mieux en mieux.
Puis est arrivée la Macronie, et avec elle le passage à une autre échelle. Cette fois il y avait un « grand leader », la culture de la censure ne se cachait plus (pas seulement au gouvernement), et avec le « moi ou le chaos » comme seule stratégie politique et un simulacre de jeu parlementaire, on commençait s’en rapprocher vraiment. Attention : je ne dis pas que nous vivons dans un pays totalitaire (je mesure tout l’écart qui nous sépare de vraies dictatures) - je dis simplement qu’on en retrouve des mécanismes. Et de plus en plus.

Cette image floue de 2015 est en train de devenir une réalité de plus en plus nette chaque jour : il y a décidément dans la Macronie quelque chose de l’URSS des années 70 et 80, quand le système était déjà bien grippé.
Parce que l’URSS, ce n’est pas seulement le parti unique et le musellement des dissidences, ou la passion pour la surveillance. Ce n’est pas seulement des règles de gestion administrative qui conduisent inévitablement au pire (salut à toi, gestion de l’hôpital public). Ce n’est pas seulement la nomenklatura (salut à toi, ISF) ou l’inflation d’apparatchiks qu’on retrouve aussi bien dans les ministères que dans les grandes entreprises. L’URSS, c’est aussi une bonne dose d’absurde, avec l’étrange coexistence (‘en même temps’?) d’un cynisme froid (salut à toi, referendum) et d’amateurisme confondant.
Sur ce plan, la gestion de la pandémie a fourni de beaux exemples - et je crains que ce ne soit que le début. Et depuis quelques semaines, on dirait qu’ils font exprès de fournir de l’eau à mon moulin soviétique. Jean-Michel Blanquer et son "Avenir Citoyen", Marlène Schiappa et ses "prodiges de la République"… C’est presque magique !

Je ne sais quel nom on peut donner à ce système. Assurément, il faudrait un nom nouveau, et balayer des références à un passé d’il y a près d’un siècle. Quand on aura trouvé ce nom, on aura fait un pas important.
En attendant, dans les prochaines semaines, faites l’expérience : imaginez-vous dans un régime façon URSS. Vous verrez, ça marche plus souvent qu’on ne pourrait le croire.

… Et sur ce, Joyeux Noël.

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