L’heure d’ouverture était passée depuis vingt minutes à peine, et nous étions déjà une trentaine à faire la queue sagement devant l’Hôtel de ville. Pas encore entrés, et nous étions déjà des personnages de Sempé.
A l’intérieur il y avait les tout premiers dessins, espiègles évidemment, quelques planches inédites, les couvertures du New-Yorker… Et tout ce qu’on connaissait déjà mais qu’on était content de retrouver.
Il y avait ces petits personnages perdus sous de hauts plafonds.
Il y avait cette foule de manifestants d’où émergeaient quelques pancartes portant toutes la même inscription : « C’est moi ».
Juste avant la sortie, il y avait cet auteur qui confiait :
“Qu’est-ce que j’ai raconté dans mes livres ? Ma vie médiocre. Ce qu’il y avait dans cette vie médiocre? Mes amours : médiocres ; mes aspirations : médiocres. Je sais, il y beaucoup de gens médiocres. C’est pourquoi je ne comprends pas le faible tirage de mes livres.”
En sortant, les rues de Paris étaient un peu plus belles qu’elles ne l’étaient deux heures plus tôt. J’ai jeté dans une poubelle deux ou trois idées médiocres et d’un coup je me suis senti léger.
Alors j'ai pensé aux mois à venir, un peu, et...
Commentaires
Et que prévoyait la boule de cristal?
La boule de Cristal ?... Visiblement un truc tordant. La vie peut-être ? Tout simplement. Comme sait la voir Sempé depuis 60 ans, avec poésie, bienveillance, amusement et dérision. Vive Jean-Paul Martineau, Monsieur Lambert, Marcellin Caillou et Catherine Certitude !!!
http://www.lexpress.fr/culture/livre/sempe-le-seul-parti-que-a-la-limite-je-pourrais-tolerer-ce-serait-celui-du-sourire_1057395.html
> Yola : mystère! ; )
> Cécile : ... et Raoul Taburin, et Nicolas. J'ai parfois offert "Des hauts et des bas" comme cadeau de mariage...
[...] Le Tristan vole souvent en compagnie du Myrtil dont les ailes sont d'une couleur proche. On le trouve jusqu'à 1 600 mètres d'altitude.