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Le pays des pas perdus (G. Kapllani)

Kapllani - Pas perdus.jpgEn pleine lecture des pages 111 de la Rentrée, quelques grandes tendances se dessinent, et parmi elles : l’omniprésence de la famille, le retour (timide) du politique et le thème toujours croissant des migrations.
Gazment Kapllani n’a pas attendu 2019 pour mêler ces thèmes, et bien plus encore. Depuis son ‘Petit journal des frontières’, j’ai lu tous ses romans. Ils composent une sorte de variation, à la fois simple et brillante, sur le thème du départ, de l’accueil, du retour, de l’art de chercher sa place et de s’en faire une quelque part…

‘Le Pays des pas perdus’ oppose deux frères dans une ville d’Albanie : celui qui est parti (aux Etats-Unis), celui qui est resté. Le père vient de mourir (autre grande tendance 2019), et celui qui naguère a fui le pays revient quelques semaines. Les têtes ont changé ; la ville, elle, si peu, toujours secouée de vieilles histoires - des histoires qui bien sûr vont rattraper les deux frères dans le final.

‘Le Pays des pas perdus’ mêle l’histoire des deux frères et celle de leur ville, Ters. Avec eux, avec elle, c’est toute l’histoire moderne des Balkans qui se dessine - la fin de l’Empire Ottoman, les guerres, le régime communiste, la révolution de 1990…
En lisant, je me suis pris à penser que si on imaginait un sequel au fabuleux 'Pont sur la Drina', d’Ivo Andric, ce pourrait bien être ce roman-là.
M. Kapllani, décidément, bravo. Et vivement le suivant.

Gazmend Kapllani, Le pays des pas perdus - éd. Intervalles
(trad. Françoise Bienfait)

 

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