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  • La France qui rayonne (sur les étagères)

    On a tous nos petits rituels de voyage ; j’imagine – des trucs qu’on fait presque dans chaque ville, surtout si elle est loin, surtout quand on ne parle pas la langue. Pour ma part, je note : prendre le métro, entrer dans un supermarché, aller au hasard chez un coiffeur dans un quartier pourri, rendre visite au fleuve, voir une expo d’art contemporain… et regarder dans une librairie quels auteurs français ont réussi à passer la frontière.

    C’est à Budapest que j’ai eu l’idée de noter, pour une fois. Sur Muszeum utca, entre une boutique de fringues soldées et un étal de livres d’occase, une librairie toute neuve. Je regarde. Je ne comprends rien à ce qui est écrit un peu partout mais il n’y a pas que les mots qui parlent. La chaleur du lieu, l’agencement des tables, le calme, la signalétique – tout indique une grande librairie où on aime le livre. Et pour le dépaysement, ces petits cabas en plastique vert que le visiteur est invité à prendre en entrant. (si j'étais la fnac, je reprendrais l'idée)
    J’entre.
    Après avoir flâné, je vais donc rendre visite aux romans étrangers.
    Ici, pas de livre de poche, pas une seule couverture blanche – la littérature est bien vivante… et les auteurs français, bien morts. La preuve ? Exhaustif, et (presque dans l’ordre) :
    Alain-Fournier, Anatole France, Maurice Druon, Victor Hugo, Jean-René Huguenin (!), Christian Jacq, Maupassant (beaucoup), Robert Merle, Proust, Sagan, Vian, Viviane Villamont (vous connaissiez ?), Zola... et Foenkinos, David.
    Point.
    La voilà donc, la vivacité de la littérature française.

    ... Allez, j’exagère, je sais. J’aurais pu franciser Amélie Nothomb. Et puis j’étais sur l’étagère, pour mesurer le rayonnement de a France il serait juste de regarder aussi la table des nouveautés. Parce que là aussi, on retrouve quelques Français. Deux petits jeunes qui, croyez-moi, ont de l’avenir : Boris Vian et Stendhal.
    Et hop. Tout va bien.
    Bientôt, Dresde.