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sukkwan island

  • Sukkwan Island

    Into the wild. A deux. Avec un gros boulet. Sauf que c'est ton père.

    vann.jpgA 13 ans, Roy est invité par son père à passer un an dans une cabane sur une ile déserte au sud de l'Alaska. Très (très) vite, il se rend compte que son père est un faible, un loser venu chasser de vieux démons sans avoir réellement préparé l'aventure. Mais il n'est pas possible de fuir...

    J'avais déjà lu le résumé du livre, il y a un mois. Mais c'est peut-être typiquement le genre de roman pour lequel on a besoin de passeurs - des lecteurs de confiance qui vous donnent envie ou qui vous rassurent, des amis qui vous jurent qu'une fois dedans, elle est bonne quand vous hésitez à plonger dans l'eau froide.
    L'éditeur est le premier des passeurs. Critiques officiels et lecteurs éclairés prennent le relais. Ici, c'est le grand Franswa Perrin et Anne-Sophie D. qui ont joué ce rôle. Il se passe des choses dans ce roman, vraiment ! qu'ils m'ont dit. Et c'est vrai qu'il se passe des choses. En vous d'abord, dans les premières pages. Puis dans l'histoire. Je craignais le huis-clos à deux personnages, en réalité ils sont trois : le fils, le père, et la Nature - avec ses rivières et ses truites à pêcher, les ours qui menacent, bientôt la pluie et la neige, et la faim.

    Mieux vaut sans doute que je n'en dise rien de plus, ce sera encore meilleur si vous le lisez quand vous le lirez.
    Juste une chose, sur le style. David Vann écrit des phrases sans fioritures, des actions simples qui font avancer le récit. Rien n'est en toc, pas de formule choc. Quand le sujet est fort, il n'y a pas besoin de ça pour faire un livre puissant. Au contraire, peut-être.
    Passe à ton voisin.