Elle est à la fenêtre, encore nue, les mains sur le radiateur. Ses longs cheveux lui tombent dans le dos. La vue domine les toits, le soleil perce en noir et blanc, la photo est belle et elle est là.
Elle me dit « Regarde ce ciel ! » et moi je ne vois qu’elle.
Du fond des draps, encore ensommeillé je parviens à articuler :
« Je ne me souvenais pas que Paris avait un si beau cul. »
Elle ne répond rien, ses épaules tressautent légèrement.
« Tu es belle de dos, quand tu souris », je reprends.
Elle reste à la fenêtre, je ne bouge toujours pas. Elle regarde la ville et je ne vois qu’elle, nous sommes loin mais nous sommes ensemble.
Mon imagination caresse ses hanches, remonte le long des reins, redescend en mouvements très lents comme ceux que son bassin dessine maintenant en se frottant contre...
Une longue minute s’écoule le long du radiateur.
Je n'ai aucune envie de me lever.
(Merci à Cali Rise)
C'est malin, maintenant, j'ai envie de changer de lendemains matins.
Commentaires
Rien de tel qu'un radiateur pour faire monter la température ! (Allez, celle-là maintenat elle est faite. Bonne journée !)
Il me dit "regarde-moi" et moi, je lève les yeux au ciel...
Allez, pas de mauvais esprit.
C'est très joli. Merci de lancer ma journée sur cette belle image de lendemains qui enchantent.
Se pencher à la fe'net, mille et une lignes à l'horizon des blogs et puis celui-ci qui remplit soudain mon regard photomateur d'un matin mutin qui, à d'autres, appartient... Douloureux fesses to face qui, oui, me fait espérer deux mains!
j'ai demandé "à quand du Q?"
vou aviez dit bien vite.
merci
c'est doux le matin chez vous...
où que mon regard se porte, tous les blogueurs ont l'air ligués pour me faire penser à autre chose que mon travail. vous avez gagné, j'abandonne. merci M. Flore ! ;o)
> Esperluette : et (pourvu) qu'elle soit douce!
> Zel : j'aime bien, aussi... allez, aux lendemains, qu'il pleuve ou qu'ils chantent
> Kiki : bienvenue dans le quartier - de mon vasistas, je vous salue des deux mains ;)
> Petite Brune : le doux et le redoux, en somme. à suivre, qui sait...
> Miss k : (la goutte d'or qui fait déborder le vase ?)
j'espère que l'abandon fut joyeux !
Et l'imagination caresse les hanches... hmmmm. C'est fou le pouvoir de l'imagination.
Ah, vous aussi vous avez des problèmes de fuite de minutes sur les radiateurs?
(désolée, je cherchais quelque chose de joli à dire parce que votre texte est joli, mais je sèche) (sur le radiateur, oui, oui)
Là c'est bon, ai compris.
Merci à toi. ;-)
"Tu es belle de dos, quand tu souris " ? Come on, you can do better than that my friend :)
Negrito, je suis assez d'accord ;-)
> Benoît : et ce n'est qu'un chaste échantillon, bien sûr...
> Presque : (merci) (et bravo pour la chute) (bon, je temporise avec les parenthèses, là, mais je sèche aussi. comme un cancre, au fond, près du radiateur...) (à bientôt!)
> Brg : j'en étais sûr !
> Cali : allez, trinquons aux lendemains! (où en est ce livren au fait ?)
> Negrito / LVS : n'est-ce pas à ça qu'on reconnaît les vrais amis ? ceux qui ne laissent rien passer, sans jamais oublier le ;-) ? (parce que oui, évidemment, mais...)
;-) !
Trinquons ? Hum. Qui me fait le coup d'être aux abonnés absents quand je l'appelle ? ;-)
Quel livre ? ;-)
Et j'aime bien l'idée qu'elle puisse sourire de dos... Parce que justement...
Bouche béate puis les lèvres se ferment et laissent échapper un soupir bruyant d'admiration. Dis donc, Secondflore, ce matin, vous déménagez ! Façon de parler, rester donc dans la pièce pour nous en raconter d'autres, de ces instants là.
Cali Rise aurait-elle su déceler en vous un puissant potentiel érotique...? A vous lire...je n'en doute pas...
M'enfin, ce texte date tout de même du mois de décembre...!!
J'en viendrai presque à vous dire..."encore"...!
Oui, on veut lire la 4 de couv' !
Et c'est avec des textes comme cela que l'on voudrait se retrouver un jour à une fenêtre en contemplant le monde à nos pieds... se laissant regarder et presque aimer... en savourant les mots.
> Cali : Oups... je passe sur le canal 49
(-; (sourire de dos)
> Lib : Merci ! Déménager, oui, ce serait une solution. En espérant que ces moments viendront à moi...
> Betty : Tjs un peu pudique, quand même... Mais j'ai naguère pris un grand plaisir à écrire une nouvelle (presque) érotique. Et je le referai, oui.
> Brg : menteur - c'est sous la couverture que tu voudrais voir ! ;-))
> Cafeclope : je te le souhaite... en sachant que dans ces moments, les mots ne comptent pas. ou peu. mais il en suffit d'un seul pour que la scène bascule.
Ah oui c'est ce texte que j'avais vu, très bon, même si je n'avais pas compris l'exercice de style au départ. C'est vrai que c'est amusant à comparer avec celui de c.u.i. Je me suis amusée à en faire un aussi, mais il fait bien médiocre à coté.