Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mandor et Jean d’Or passent l’oral

Elève doué, un peu bavard. Se rattrapera à l’oral.

J’ai tenté plusieurs fois de lire Jean d’Ormesson - son Histoire du juif errant, notamment, si prometteuse. Je n’ai jamais réussi à aller au bout, je trouvais l'auteur trop bavard.
Mais il y a des bavards magnifiques et Jean d’Ormesson est de ceux-là quand il oublie son obsession de la postérité et joue les jeunes derniers un peu dissipés. Même quand il parle de lui il nous raconte un peu le monde (dans ses livres, ce serait un peu le contraire). Et à 82 ans, les yeux pleins de malice, il fait toujours le même effet.
C’est ce Jean d’Ormesson là que Mandor et Fishturn ont invité pour leur deuxième numéro d’Exit.

Exit, c’est une jolie initiative. Le principe est classique – des interviews forcément liées à l’actualité. Ce qui fait la différence, c’est la générosité de l’ami Mandor – cette générosité qui place l’envie de faire les choses avant la volonté de succès (que, du coup, je lui souhaite), celle qui fait que rapidement la promo s’efface derrière le plaisir de la discussion. Fin de la page de pub.

Après l’enregistrement, Mandor m’a parlé des yeux de Jean d’Ormesson, plantés dans les vôtres et qui ne vous lâchent pas. A l’écran il ne reste plus que la douceur, une sagesse qui n’essaie pas de s’imposer en morale – et l’art de la conversation sans le badinage.
Quand il dit « le grand écrivain n’est plus français », par exemple, comme un simple constat, c’est bien plus fort qu’un édito enflammé. Ou quand son œil s’allume quand il parle des Mille et une nuits (dis, Mandor, vous avez évoqué avec M. d’O la puissance érotique de ce livre ? Ne me dis pas que tu as coupé ça au montage…)

Allez, l’oral est réussi (au fait, Mandor, quelle note à l’écrit ?) – et pour les examinateurs, j’espère bien qu’ils passeront en classe supérieure en septembre. A suivre…

Commentaires

  • C'est marrant de lire un billet sur Jean d'O (dont je n'ai lu que des extraits dans les annales de brevet, on a parfois ce genre d'inculture, surtout moi) parce que j'en parlais très récemment avec une amie qui le connaît et qui me disait à quel point c'était un homme charmant, séduisant et séducteur... Et je pense aussi que le grand écrivain n'est plus français, hélas Ménélas! ...

  • Le grand écrivain est sans doute moins français, mais Jean et Olivier Rolin, Pierre Combescot et pourquoi pas Régis Jauffret, c'est quand même pas du mou de veau.......

    Par ailleurs, je note que le premier numéro d'Exit était consacré à Kamini, après seulement deux épisodes, je suis déjà déboussolé par la ligne éditoriale...

  • > Fashion victim : on commente Jean d'Ormesson au brevet ???
    Le grand écrivain n'est plus français, non - mais il n'avait pas forcément à l'être. En ce moment, je dirais aussi que le Français qui n'a pas la tête à être un grand écrivain...

    > Castor : de Rolin, je voulais justement lire "L'explosion de la durite". (tu l'as lu?). Jauffret est plus fort que grand, je dirais. Et Combescot, pour l'heure, je le laisse chez Pétrone (je sais, je sais, mais.)
    Et sinon, euh... Une ligne éditoriale, c'est forcément droit ? ;-)

  • Oui Fashion, séducteur !
    Il a dragué une de mes copines qui avait 40 ans de moins que lui... J'adore cette témérité et ce courage. Je trouve cela touchant. Mais je crois qu'il sait s'en servir. Mais sait-il que nous savons ? Oui sûrement aussi...
    J'adore ce monsieur.

  • Euh...
    Non rien...
    Ou plutôt...
    Oui je sais je ne peux pas le dire...
    Bah oui je vais passer pour qui moi après...
    Ah... Bon allez... j'me lance...
    Maintenant Jean d'O se porte en tatouage... Si si...
    Voila, c'est fait. Je file. C'est le w-e !

  • Un livre d’Or qui endort? Quelle horreur! Mais quel bonheur à l'oral pour les insomniaques! Une véritable promo aux yeux d’or pour les compagnies pharmaceutiques. Seul le naturel vaut son pesant d’or. L’auteur est à lire ou à laisser dormir…

    Mandor sur les coussins Secondflore. J’adore…

  • C'est vrai ça, qu'il se porte en tatouage! 80 ans et hype, voilà qui s'appelle bien vieillir! :)) Et pour répondre à ta question secondflore, oui, Jean d'O tombait parfois au brevet (2 fois je crois dans les 15 dernières années) et si tu veux mon avis c'était mieux que Delerm et compagnie qui ont maintenant les honneurs de l'inspection...

  • Moi j'en ai marre que Fashion parle toujours avant moi !
    J'ai bien noté qu'elle a une longueur d'avance sur TOUS les blogs où je la rencontre !
    PS : Bon à part ça, ça va toi secondflore ?
    ;)

  • Lire le Flore est toujours un plaisir, le voir aussi.

    J'ai toujours aimé D'Ormesson et si j'ai bien compris sa fille n'a pas publié Colerique malgré une promesse d'édition.

    Ca n'a aucun rapport mais cela reste scandaleux, bon moi dis ça mais....

  • Ah oui, alors... comment t'exprimer ce que j'ai envie de te dire pour te remercier? Je ne suis pas doué pour ça mais je n'en pense pas moins. Jolie note qui me va droit au coeur. (Si, si, j'en ai même perçu toutes les subtilités).

  • > Bon sens : non, je ne téléphone pas à Fashion Victim dès que je publie une note! Mais au fond, puisque tu entends "contourner l'actualité", il n'est que normal que tu arrives après elle, non? ;-)
    (sinon, eh bien... ça va. en vacances ou presque, suffit juste que j'en prenne conscience.)
    à bientôt!

    > Chroniqueuse enflammée : depuis la Nouvelle Star, tu veux dire ?
    (ou alors... non... pas vrai ??! ;-))

    > Mireille Noel : or... le naturel, oui, ce qui rejoint le débat sur la "classe" qui fait rage dans les commes de la note précédente...

    > Fashion Victim : et je peux postuler où, moi, pour être au brevet ?
    Cela dit, face à Delerm (et à ses fans) je n'ai aucune chance. Mais ce n'est pas forcément plus mal pour certains élèves, non, de faire étudier un court texte qui tient en soi, plutôt que des extraits?

    > Generation Rose : pas sûr que la fille d'O ait eu même vent de cette histoire... (ah, revoir l'interview de Gilles C-S. par la Colérique! un grand moment de faux-cusserie partagée...)
    Heureux de t'avoir rencontré - si on avait eu une once d'esprit, on aurait commandé une tournée de Four Roses, mais bon... à refaire, donc
    (et alors, cette fin pulpeuse ? ;)

    > Mandor : comment ? ben... comme ça, par exemple.
    alors -tout en subtilité- je dis De rien, et surtout A la prochaine!

  • Tu testes des nouvelles couvertures pour ton livre? parce que jean d'Ormesson dans la bouche de Prix de Flore, c'est encore plus fort comme couverture que la petite culotte de qui on sait...

  • Ah secondflore, détrompe-toi! Etudier un extrait d'un roman plutôt bien écrit et construit est beaucoup plus facile que l'extrait de Delerm qui est tombé il y a deux ou trois ans et qui était une description du porte-monnaie en demi-lune et l'évocation de sa regrettable disparition ... Qu'y a-t-il à étudier dans ce genre de texte ? Rien. Et la rédaction était la suivante : "Vous aussi décrivez un objet de la vie quotidienne qui a beaucoup d'importance". J'ai corrigé des copies sur "la banane, c'est classe, ça se porte aussi bien avec le jogging que le smoking et c'est trop pratique pour ranger le portable"... No comment, no ?

  • > Negrito : tu parles de couvertures... médiatiques, peut-être ?
    (note que ça tient sûrement plus chaud l'hiver qu'une petite culotte de Madonna)

    > Fashion : je vois, oui !
    ("la regrettable disparition de..." quel bonne idée pour donner envie de lire aux collégiens qu'abonder dans le sens de cette idée reçue - que les livres parlent surtout de ce qui n'est plus...)

Les commentaires sont fermés.