Comme d’habitude, je ne poste mes cartes qu’une fois rentré à Paris… En voici quelques-unes, dans le désordre.
15/11, quelque part au Nord…
Un morceau de banquise près d’une eau non gelée. Sur terre manchots se déplacent par petits sauts maladroits, manquent de tomber à chaque pas. L’un d’eux me fait ostensiblement la gueule, dos tourné vers le mur, nageoires tendues et tête relevée. C’est que ça a sa fierté, un manchot, quand on ose se moquer.
En contrebas une bande de gorfous agités du bancal entrent dans l’eau avec autant de grâce que moi dans une piscine. Soudain l’un d’eux remonte à la surface… Une impulsion sous l’eau, un petit saut et hop ! il se pose au sol sur ses deux pattes, droit comme un I.
Voilà une heure que je les regarde, deux groupes d’enfants émerveillés m’ont déjà dépassé. Tout à l’heure, à la boutique du Biodôme, j’achèterai des cartes postales (des vraies).
19/11, Université de Montréal
La cafétéria est à deux pas, je suis venu écrire au milieu des étudiants mais là, dans la neige, ce n’est pas une étudiante qui vient vers moi.
L’écureuil est un animal curieux, il bondit dans la neige jusqu’au bord de la terrasse, se met sur ses deux pattes arrières et me fixe d’un œil craintif. Je soutiens son regard, je repense à ses cousins croisés hier au Mont Royal ("il est mignon le petit écureuil", me dit une petite fille et je suis d’accord avec elle, sur le même ton), je repense aussi à cette Montréalaise se plaignant des écureuils pilleurs de poubelles… Finalement au bout de deux minutes c’est moi qui craque. Impossible de défier un écureuil.
20/11, supermarché Metro
Le Québecois est un peu anti-américain.
La Québecoise, elle, n’est pas anti-oxydants.
Commentaires
welcome home...
Ah ! Ne pars jamais plus de France car la SNCF et la RATP sont tellement tristes qu'ils font la grève. (T'es vraiment parti au bon moment !)
Ces cartes postales me rappellent mes vacances au Québec...
Bienvenue chez nous !
Bine te-ai intors printre noi, tradatorule de tara in greva !
Elles sont jolies
Ah ah ah.
Ah ah.
Ah.
Content de te relire, après t'avoir revu en exclusivité mondiale (mais après Colombe quand même - je constate avec dépit ton sens des priorités.)
Moi aussi j'étais fascinée par les manchots au Biodôme. A tel point que j'en ai ramené un que j'ai brillament baptisé "hochelaga", l'ancien nom de Montréal ;)
Et sinon, ravie de te savoir de retour :-)
Moui les écureuils sont des oufs, toujours persuadés qu'on va leur braquer leur noisettes ... ils me font penser aux hommes un peu.
Nan ?
Bien reçu ta carte (en vrai).
Ce n'est pas vrai, c'était juste pour distiller le doute aux autres.
(J'ai mangé un clown, moi, ce matin).
Pfff...
Ah la neige...
belle idée;
Le seul truc qui intéresse un écureuil nord américain quand il regarde un humain : sa bouffe !
Si tu avais été en train de manger et non en train d'écrire, si tu avais tenu un Twix ou un sandwich au lieu d'un stylo, il t'aurait escaladé vite fait (et ça fait mal même à travers un jean) et se serrait jeté sur ta nourriture sans la moindre hésitation.
Ah comme quoi un écureuil a aussi sa part féminine...fascinant cet animal.
Du coup, je me rends compte qu’en une semaine de présence Florienne à Montréal, j’ai assisté à deux moments qui rentreront sûrement dans l’histoire.
Ces deux moments se situant en ordre d’importance exactement entre la fois ou a la page 476, Jésus donnait du vin a ses potes et aussi le moment très important dans la Pop culture quand Kanye West a dit : George Bush doesnt care about black people.
Le premier de ce grand moment a été, ce matin ou le Flore psalmodiait pour son grand oral belge et le deuxième étant l’attaque sournoise et vicieuse d’un écureil arrogant comme tous les écureuils Montréalais.
Pour le reste bien sur, ce qui se passe a Montréal, reste a Montréal et c’est tant mieux (ou pas) mais après tout, tout ceci n’est pas un journal intime même si la tentation est la.
> Arnaud : cheers !
> Caro[line] : excellente gestion de la grève en effet (j'ai dû avoir un des premiers RER B à mon retour). Franchement, je ne pensais pas que j'avais une telle influence...
> Ecaterina : bine, printre et greva, je vois... j'aurais presque la moyenne en version ;)
> Justine : ne manque plus que le timbre ;)
> Franswa P : qu'aurais-tu fait si Agnès t'avait appelé vendredi ? hein ?
(tu noteras qu'à elle je n'ai pas dit "A la prochaine" en partant - elle doit être jalouse, j'imagine même pas)
> Emeraude : euh... je ne donne pas de nom à mes manchots, moi (mais j'en ai un ;)
> Fafa : en un peu moins complexe quand même... et puis entre eux, je ne les ai pas vus se battre.
> Mandor : bien digéré ? (le clown, je veux dire)
Dès que j'ai un portable, eh ben... on s'en sert
> Neige : ... mais pas n'importe où ;)
> Cécile : on m'a dit, oui... je prends mes précautions.
> Fafa : tu parles du côté "se jeter sur moi" ? ;-))
> Anthony : dis-donc, ce n'est pas au début de l'histoire que Jésus distribue du vin à ses potes ?
(ou alors il faut que je révise mon histoire pop)
Pour le reste, bien sûr... Un journal intime, je n'en ai même pas la tentation.
A tantôt, tiens !
Elle avait l'air in love la colombe. Non ?
Excellent ! Dire que j'aurais du partir en vacances là-bas cet été, au lieu de quio je suis rentrée en france, grrrrr !
J'veux pas être chiante mais j'veux les photos qui vont avec les cartes postales !
> Brune : j'ai tout fait pour ;-)
(et dire qu'elle a dû partir précipitamment...)
> Nath : eh non! toujours pas d'appareil photo...
(une ou deux fois par an je regrette, mais pas longtemps)