Allez, un peu de mauvaise foi, et on y retourne...
Jean-Louis n’aime pas Nicolas, et il se prive rarement de le faire savoir. Quelque part c’est une heureuse chose, vu que depuis que Cécilia est partie Jean-Louis (aïe! ça fait mal) représente la seule opposition politique qui détienne encore un peu de pouvoir en France.
Et en ce moment, en plus, on l’invite sur les plateaux de télévision.
Il faut dire qu’il y en a, des sujets pour Jean-Louis, entre la révision de la constitution, le temps de parole du Président sur les ondes et la loi Dati (dans la famille « un fait-divers, une loi », je demande la pire) sur le post-enfermement préventif...
Alors que dit-il au peuple, notre gaullien Président du Conseil Constitutionnel, quand il passe à la télé ?
Ben… Il lui dit « Achetez mon livre ».
Parce que Jean-Louis, il a écrit un petit polar et ça, c’est important. Allez, je me mouille : il finira bien par entrer à l’Académie Française.
Tout va bien.
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EDIT 06/01
Lu hier dans l'un des supports publicitaires quotidiens de Bolloré (Direct Soir) :
"...évoquant [à la télévision] la vie privée de NS, Jean-Louis Debré a estimé qu'il faut faire attention à ne pas désacraliser les fonctions officielles et qu'il y avait une certaine tenue à avoir.
Pas faux, Jean-Louis, pas faux.
Mais tout ça en pleine en pleine tournée promo pour ton petit polar, avoue que c'est goûtu.
Commentaires
Le titre de ton billet est excellent :))
Villepin aussi, sort un nouveau "nouveau" livre - il paraît qu'"il y parle, à travers Borges, Bataille, Baudelaire, Pascal, Césaire, Kafka et beaucoup d'autres, de la littérature comme d'une poigne intérieure."
Parce que la Littérature, c'est comme la France, "elle aime qu'on la prenne" (DdV dixit)
- le problème, en somme, c'est qu'avec lui, elle ne simule même plus.
Santini avait sorti un bon mot il y a de ça plusieurs années à propos de Debré :
— Le médecin ou le malade ? avait-il lancé.
Mais très étrangement, depuis qu'il a accédé au poste de président de l'Assemblée, il s'est métamorphosé et ses sorties sont, désormais, pour l'essentiel plutôt réjouissantes.
Tout ça ne me fera évidemment pas acheter son bouquin, mais longue vie au malade !
Tu t'égares sur l'opposition: tu oublies tout le volet de l'opposition involontaire: Martinon, Lagarde, Laporte, Panafieu, Perben.....
Question pour toi, sage secondflore: quand, à 28 piges t'en reviens presque certains matins à regretter Mendès et le Général t'es en avance sur le chemin qui mène à vieux con ou pas?
> Zag : merci... il y avait aussi "le debré zéro de la politique", mais au fond c'est bien tout le système médiaticommercial qui est en cause, pas uniquement le grand Jean-Louis...
> Arnaud : une prise de tête surtout, oui... Villepin, dans un style différent, a poursuivi la grande oeuvre de Raffarin qui consistait à vider de sens un nombre considérable de mots (pacte, république, contrat, élan, etc...) à force de les transformer en slogans
> CUI : tiens! je ne la connaissais pas, cette santinette. Jolie. Et sur JLD, oui, je suis plutôt de ton avis. D'où mon énervement de le voir ardissonné comme une starlette de base
> Castor : l'opposition involontaire - excellent !
(pour ta question, je crains que la réponse ne doive être oui... à débattre ;)
Quelle mauvaise foi le Flore, Debré il fait de son mieux et c'est pour cela qu'il faut être content que cela ne soit pas encore pire (si cela est possible).
Et puis, il ne faut pas douter, avec l'arrivée de Bruni, c'est (on l'espére) le retour d'une opposition forte en plein coeur de l'Elysée.
Cher Second Flore,
Pourquoi ne pas écrire la version Santini des brèves de comptoir, tu aurais là aussi une belle tribune pour vendre ton livre ....
Tout d'abord, merci à Comme une image pour sa blague de Santini.
Ensuite, Jean-Louis est le Martinon du couple Chirac, et ça n'est pas facile comme rôle, ça demande beaucoup d'obstination et pas beaucoup de "figure" (de face, quoi!). Alors forcément, quand Bernadette se fait coincer dans un train de pièces jaunes par des salopiots de journalistes, qui lui collent un micro sous le nez pour choper en avant-première ses voeux de bonheur au nouveau couple de l'Elysée... c'est Jean-Lou qu'on envoie ceinture d'explosifs autour de la panse pour faire oublier les sorties de virage de Maman.
Alors braves gens soyez indulgents pour le digne héritier de son père.
Prenons la rue, foutons le feu au sénat, décapitons les baltringues. Take no prisoners.
Bientôt sur vos écrans.
> Génération : hum. une opposition coeur en plein fort de l'élysée, à la limite...
> Bouboune : ou alors, on les ferait en haikus...
"le pape n'a rien compris
au préservatif
il veut le mettre à l'index"
> LVS : qui eût cru, il y a dix ans, qu'on placerait quelque espoir en cet homme, hein ?
(ce sont les circonstances qui font les grands hommes, disait son papa) (hum)
> Fafa : ah non, dans la rue peut-être mais sur les écrans sûrement pas...
Fonder un espoir en Debré il ne faut pas exagérer Bertrand ou alors tu ne crois plus en rien .... Debré est tout au plus un allié de circonstance.
Hier, je me suis fait remettre un tract du parti socialiste par Guimauve le Conquérant alias François Hollande himself devant Auchan à Issy. Délicieux non ?
C'est une manie que l'on retrouve partout: dès qu'on devient connu, allez hop, un livre! Pratique un livre, on écrit sans être interrompu, sans questions à répondre...
Accent Grave
"Guimauve le Conquérant"...
Ca reprend un peu de sel chez toi Second Flore. Ca me plait !
> Bouboune : sur Debré (ou de force) nous sommes bien d'accord.
Quant à Super-Conquerrant... Que faisait-il donc chez Santini ?? (le PS s'est peut-être fixé le challenge d'y dépasser 20%...)
> Accent grave : bah, ce n'est pas si grave - au fond un livre n'est qu'un support pour fixer des idées (ou des histoires).
Avec aujourd'hui un joli paradoxe : on achète moins de livres, mais ils sont devenus le meilleur passeport pour accéder aux plateaux télé. Passons au large.
> LVS : suffisait de laisser reposer
"petit polar"?
peut être qu'il est bien son polar?
Très bel haïku mon cher B. : tu te lances dans la poésie ? :))
> Roro : peut-être, oui. Mais au regard des responsabilités qu'est censé assumer le grand Jean-Louis, il ne peut être que tout, tout petit.
> Fashion : ah, mais il n'est pas de moi !
je n'ai fait que le scander ;)
Ne préjugeons pas de la qualité (ou pas) de ce polar... Après tout, il est peut-être bon (ou pas). Pouquoi pas (ou pourquoi) ?