J’allais en finir avec la Rentrée 2007 mais au moment de publier ce billet je me rends compte que L’histoire de l’amour, de Nicole Krauss, date de 2006. On s’en fout, l’amour est éternel. Et certains livres sont universels. Une construction habile, de la malice, de l’invention – je n’en dis pas plus tant les similitudes avec Jonathan Safran Foer sont proches. Leurs histoires, aussi. D’ailleurs, les deux auteurs sont mari et femme. J’aime bien l’imaginer, ce couple. Je me demande quel effet ça ferait si ma muse écrivait les même livres que moi. La muse qui écrit, on en rêve puis on en revient. Et on y revient tout aussi sûrement.
M’enfin. Foer et Krauss, donc. Ils pourraient m’énerver un brin parce qu’ils sont plus jeunes que moi mais non, j’ai tout mon temps pour être jeune à mon tour.
(Na)
(Et la muse, au fait ? Hum… Elle musarde en chemin. Mais pour l’heure l’auteur un peu branleur est de bonne humeur. Il avance)
Commentaires
ah, me voilà ravie ! Je n'ai toujours pas lu Jonathan Safran Foer, mais l'histoire de l'amour, un vrai délice!
OH. J'ai lu ce bouquin en VO l'été 2007, je ne savais pas qu'il avait été traduit, je n'aurais pas pensé qu'il intéresserait beaucoup de monde.
Un souvenir flou, mais un bon souvenir (allez, je crois même que j'ai chialé un coup sur la fin :))
Depuis le temps que je milite pour ce bouquin...
Quand à l'âge, Aragon disait joliment "je n'ai jamais eu l'âge de mon état civil" et j'ai pas mieux sur la question...
Tu devrais faire une "Muse Academy" avec un casting béton, des nominées toutes les semaines, un jury de professionnels et tout et tout...
> Emeraude : good things come to those who wait !
(oui oui, vive la VO)
> Pixie : le succès de Foer a peut-être accéléré la traduction...
(mais c'est rare, quand même les livres à trois voix où chaque voix est belle)
(des sourires, aussi, non ? ;)
> Castor : oui oui, tu as fini par m'avoir
(évidemment... parfois j'en viens à penser que je suis éternel)
> CQ9 : bonne idée... mais faut bien que j'écrive un peu, quand même.
(et je suis évidemment le seul juge)
bah, quand on a un DEA de Muse, avoir de bonnes idées de temps en temps est un minimum qu'on tente (modestement) d'assumer...
Cher PDF,
Je suis un lecteur assidu de ton blog depuis que j'ai appris à lire parce que tu moques avec une désinvolture unique les travers de notre époque à la novlangue triste comme une tête de veau tiède dans un resto d'autoroute...
Et là dans le genre sommet de conneries, on atteint l'empyrée avec une star ac' des muses. Bref, on est loin de polymnie. Et toi, tu dis bonne idée: rassure moi, tu déconnais? Je me vois mal jouer les Marianne James....
Je vois que tes aventures vont bon train...
très admirative aussi des deux auteurs/amants, aux livres bouleversants.
Cher Castor,
Si vous êtes un lecteur assidu, vous aurez remarqué mon goût pour l'antiphrase. Vous savez aussi combien l'ironie passe mal à l'écrit. Ce "bonne idée" était un peu désinvolte, en effet. M'enfin, ce n'est pas bien grave, hein...
(un détail, sinon : tu as déjà vu de la tête de veau sur un resto d'autoroute ??)
> Anne-Sophie : un tortillard, alors ;)
(étonnantes, quand même, les similitudes entre ces deux livres - comme si au départ il y avait un défi entre eux deux)
Ah, c'est bon à savoir...
pour ma part, je trouve que l'oeuvre de Safran Foer est un peu surestimée : c'est original, assez émouvant parfois, mais que de bavardages... Ca n'en finit jamais ! Ca se veut fantaisiste, mais ca sent surtout le procédé, parfois...
Quant à l'histoire de l'amour, j'ai commencé à le lire, mais j'ai tout de suite bloqué à cause de cette même veine de digression fantaisiste à l'infini... Je vais le reprendre bientot, cependant...
Tout ca me fait penser à du Pynchon en moins brillant
Castor Junior : depuis quand lit-on un blog et surtout les commentaires et encore plus les réponses aux commentaires au premier degré ?
> Ninon : à lire aussi ;)
> Pat : j'ai cristallisé dès les premières pages de Foer, en fait. J'aurais pu le laisser bavarder longtemps, aveugle aux procédés. Mais la cristallisation vacille à la lecture des premières pages de son premier roman.
> CQ9 : Bon, stop.
ahahahahahah!
(non rien).