Le cinéma engagé, aurait dit Sartre (qui pourtant), c’est du mauvais cinéma, et de la mauvaise politique. Mais avec Philippe Lioret j’étais confiant. L’engagement était dans le choix du sujet, pour le reste il s’agissait de cinéma, pas d’Eric Besson.
Il aurait pu rater son affaire, cela dit. Ou se contenter d’une émotion efficace – le genre de film-choc dont on cause après la séance avec des mots un peu creux, chacun dans son style, mais globalement variante autour de ces deux thèmes de base : "Qu’est-ce que c’est bon" ou "Whaouh c’est fort", avant de passer à autre chose.
Mais là non. Le film est allé plus loin. En sortant aucune envie de commenter la forme mais plutôt de parler du sujet, de sortir de la caverne, de se demander si, d’aller chercher les réponses à l’intérieur.
Envie de dire Merci plus que Bravo.
(Mais oui c’est bon, et oui c’est fort)
Commentaires
Vendu ! (je veux dire ça donne envie, je parle pas moi non plus, d'Eric Besson...)
la chronique de Stéphane Guillon à propos de ce film était très bonne. j'irai le voir dès que possible
Merci pour cette chronique " en creux " sur les spectateurs, pop cornisés ou non.
> Castor : ... et une nouvelle malédiction du dimanche soir de vaincue. (Besson le son, o(s)sons nos exigences)
> Columbine : il ne parlait pas surtout de Besson, le Guillon ?
> Christophe : je suis totalement allergique au pop-corn...
il est entré (et sorti) en matière avec Besson (parce qu'il le vaut bien) puis il a continué avec Lindon mais au-delà du film il parlait surtout du sort de ceux qui tentent de gagner notre pays. je suppose qu'il s'est tellement grillé qu'on n'entend plus que ce qui pourrait (gratuitement) faire polémique chez lui alors que des fois il a aussi quelque chose à dire
Je vais pas refaire la critique que j'ai posté sur mon blog, mais assez d'accord sur la force de ce film et surtout de l'interprétation de son acteur premier.
Son côté sociétale me parait plus incertain
> Columbine : à voir, l'émission d'ASI avec Guillon et Porte (ou Guillon assume assez joliment le fait de n'avoir pas grand' chose à dire)
> David : à voir à l'usage ! (au moins, j'en connais un qui pourra moins se vanter d'avoir "fermé Sangatte")