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Service public, Public Enemies

(le beau plan de la semaine)

Une fois n'est pas coutume, je vais faire comme si je m'y connaissais en ciné ici œuvre de service public.
Disons, cette note pourrait sauver quelques heures à quelques-un(e)s, c'est déjà pas mal.
Ainsi donc. Devant l'absence de films intéressants cet été, d'aucuns parmi vous pourraient être tentés d'aller voir Public Enemies. A cause de Johnny et Marion, peut-être. Ou alors influencés par les dithyrambes qui ont fleuri sous la plume panurgienne des critiques officiels (lesquels ont manifestement décidé de faire de Michael Mann un génie intouchable).
A toi, donc, qui serais tenté, je dis attention. S'il y en a bien un qui pense que Michael Mann est "un des derniers vrais grands" du cinéma, c'est lui. Et c'est malheureusement la seule chose qu'il a à te dire. Pendant plus de deux heures, Mann te promènera dans un scénario dont il n'a manifestement rien à foutre, à laquelle il ne donne aucun rythme et dont il ne se sert que comme prétexte pour s'attarder sur les plans qu'il jugera dignes de son art - et quel art : un chrome de voiture, youpi ; une fusillade (cinq minutes), génial.

Pendant deux heures Michael Mann ne nous raconte pas une histoire, il nous répète en boucle : "Regarde, petit, et admire ce plan que je vais te faire". Et c'est long, deux heures.
N'hésite pas à le laisser en plan.

(De rien, vraiment).

Commentaires

  • je suis entièrement d'accord avec toi. Ce film ne vaut vraiment pas le coup !!

  • Ne rien raconter au ciné n'est pas forécement un crime: pendant 1h23, Sacha Baron Cohen ne raconte pas d'histoire, mais Brüno est bidonnant quand même... Cela dit, merci, je suis sûr que tu m'as économisé deux heures que je mettrais à profit en regadant les mondiaux de natation...

  • je n'avais pas l'intention d'aller le voir, étant persuadé depuis longtemps que Mann est un cinéaste honnête de série B à gros casting, hyper surfait par les médias français,
    donc pas de temps économisé, mais la satisfaction tout de même de se sentir soutenu conte la majorité, ce qui fait toujour plaisir...

  • au Masque et la Plume dont j'ai écouté une partie hier (j'aime plus mais c'est ma madeleine de Proust) ils ont pas mal dézingué le film, dans le genre, belles images mais totalement creux. mais merci pour ta mise en garde que j'aurais pris très au sérieux même sans le Masque :- )

    en revanche je suis perplexe à propos de Brüno. j'y vais-j'y vais pas?! c'est délicat, Sasha Baron Cohen est à contre-courant de l'humour britannique (dont je suis une fan inconditionnelle, étant tombée dedans quand j'étais jeune): c'est très gros (aussi gros que Benny Hill le seul comique qui a eu du succès en France, mais avec un sous-texte bien plus intéressant) et si j'ai adhéré à son Borat (même si les procédés pour filmer les gens à leurs dépends sont über border line), ce n'est pas une garantie. c'est l'esprit hara-kiri "bête et méchant" et euh le méchant, j'ai du mal en humour comme dirait Strauss-Kahn (sauf avec Stéphane Guillon justement).

  • @ Columbine: je partageais tes doutes... J'ai servi de cobaye pour ceux qui redoutaient le filon mal exploité... Mais aucun souci, si tu as aimé Borat, tu aimerais Brüno !

  • > Emeraude : dame, une victime de plus !
    (mais j'ai vu, pour Cercle - ça compense...)

    > Castor : d'accord sur le principe, mais là, c'est ce que Mann prétend faire...
    (tu fais le salon du polyuréthane, cette année ?)

    > Mikael : je me demande si la critique française n'a pas toujours besoin d'un américain (un seul) qu'elle érige en génie. (ne pas me demander pourquoi soudain je pense à J. Franzen)

    > Columbine : ah! je remets le Masque, alors (la plume, bientôt). Pour Bono et Brurat, je ne sais pas - je te laisse avec l'avis du Castor qui aime bien la grosse farce.

  • Oui, depuis Heat, j'attends le retour de Michaël Mann. C'est dingue ces réalisateurs qui nous pondent une merveille et après se perdre on ne sais où. C'est comme un groupe qui nous sort le single de la mort et hop disparaisse à tout jamais. Mais il est vrai qu'un mauvais single ça passe toujours plus vite qu'un mauvais film ;-)

  • lLavertissement vient un peu tard, dommage.
    C'est beau mais c'est creux.
    Question plus personnelle : as-tu des nouvelles de la petite brune ? Juste pour savoir si elle va bien et si sa reprise d'études s'est bien passée.

  • C'est vrai, c'est vrai, mais c'est aussi vrai que ça faisait de longues années que nous n'avions pas vu Johnny Depp dans un rôle avec un tant soit peu d'envergure. Ca m'a fait du bien de voir qu'il pouvait encore jouer sans grimacer!

  • > Blue Jam : sûr que ce "PUblic Enemies" se verra vite en "Nice price" dans les bacs à dvd...

    > Peggy : aux dernières nouvelles, la petite brune se portait comme un charme (le sien).
    Si vous passez par ici, dame brune...

    > Toxica : les acteurs sont bons, oui... c'est le marionnettiste qui emmerde tout le monde.

  • J'avais très envie d'aller le voir et ... bin c'est chiant et convenu... alors que vu le thème, c’était pas difficile de nous faire quelque chose qui nous tienne en haleine. A la base je suis pourtant bon public question film de gangster

  • Et voilà, on prévient les enfants qu'il ne faut pas mettre le doigt dans la prise, et bien sûr... ;)

  • Je ne sais plus si j'ai vu le film avant ou après la publication de cette note, sans doute à peu près au même moment et hélas, je ne peux que confirmer. On s'ennuie.
    Mentionnons tout de même que Johnny Depp est à la hauteur de son cachet, et notre french Marion, euh, boffff (souvenez-vous, Taxi 1 !).

  • Je n'ai pas oublié Taxi 1, non !
    ("Les jolies choses", aussi)

Les commentaires sont fermés.