Je sais, tu es en vacances, là, ce n'est pas vraiment le moment de t'écrire une carte - encore moins le moment d'être sérieux, mais enfin. Il faut que je te parle de toi.
Tu me diras que ça fait longtemps. Tu as raison. Réparons cela, veux-tu ?
D'abord il y a eu l'été. Avoue que là, tu n'avais pas vraiment besoin de moi. Tu avais le désir frivole, tu tapais gaiement sur ton iphone les mots-clés de saison : jupe fendue, hymne à la joie, tes mains d'amour... Tu me demandais comment écrire une carte postale (mention spéciale pour le magnifique "carte postale j'aime ton petit cul"), tu me confiais que tu avais rêvé cette nuit, tu attendais une invitation au voyage - au bout du monde par exemple (sept fois, quand même), en Asie (homme Japon classe ou belle indochinoise, au choix) ou en Europe de l'Est (la femme slave t'attire beaucoup).
Je voyais bien, pourtant, que dans ta petite tête ça cogitait. Quand on passe un été vraiment torride, on ne tapote pas "étymologie niquer" sur Gougle. J'ai vite compris la raison de ce trouble. Evidemment. Ce que tu voulais, au fond, c'était tomber amoureux. Je t'avais prévenu que ce n'était pas vraiment à moi qu'il fallait demander, mais tu avais besoin de conseils : fallait-il lui offrir un bouquet d'églantine ou plutôt lui faire le coup de la panne ? Se vautrer dans la chair à canons (sous vos applaudissements) ou séduire une mignonnette à manipuler avec précaution ? Elise Chassaing ou Max Monnehay ? Tu aurais aimé aussi que je te donne un "exemple de lettre pour un amoureux". Franchement, il valait mieux que te laisse faire tout seul. Quitte à ce que tu choisisses finalement le cou de la panne (laisse-moi deviner... elle t'a fait le coup du lapin ?).
En septembre, tu as continué sur ta lancée. Sauf que tu voyageais moins loin. Libertin.ch, déjà, ça rapprochait mais ça restait exotique (tu me raconteras?). "Quartiers pauvres de Londres" faisait moins rêver. Puis tu as cherché Poupette Courbevoie, et j'ai su que c'était la rentrée. D'ailleurs, le lendemain tu me demandais c'est quoi la mondanité. L'automne pouvait arriver.
D'ailleurs il est venu.
Mais je préfère ne pas y penser, je te raconterai demain.
(PS - quand tu cherches quelque chose dans ton petit moteur, pas la peine de taper le nom du moteur. surtout si c'est pour faire une faute. quand tu tapes "gougle poème d'amour", par exemple, je sais que tu es mal barré. un peu comme quand tu me demandes "que veut dire au pied de la lettre". je sens que ça s'est fini en pied de nez.)
Commentaires
voila donc pourquoi je travaille alors que tout le monde, je veux dire tous les internautes anonymes sont en vacances. Poisse partout. et bien sur une très belle fin d'année cher ami
Que ces dernières heures vous soient délicieuses, petite brune - et venez bientôt me causer de ce travail
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