Devant notre assiette anglaise, nous écoutions la grande A expliquer qu’elle prenait toujours trois synonymes au petit déjeuner, les matins de semaine. Pour les nuances.
- Quand même, il n’y a que les mots pour exprimer ce qu’on veut, non ?
Ben non, pensais-je, moi qui avais tant de mal à trouver les miens depuis que jeudi soir j’en avais choisi de très mauvais.
- Ben non, dit E en parlant pour nous tous. Il y a les yeux, le corps, les ondes...
La discussion est allée crescendo, chacun parlant avec les mains.
Puis la plus jolie serveuse de tout l’ouest de l’Ile de France est venue débarrasser notre table et nos yeux se sont croisés au moment où je lui tendais mon assiette consciencieusement saucée. Alors elle a renversé sur la table la bouteille de vin encore à moitié pleine.
Je doute malheureusement qu’il y eût le moindre lien entre ces deux événements.
Commentaires
"je doute...." voilà, les mots, y-a-t-il mieux pour lever le doute que peut créer un regard par exemple?
mais oui, et particulièrement quand on fait l' amour, il y a beaucoup mieux que les mots pour exprimer ce qu'on veut, enfin je trouve
évidemment, quand on aime écrire (ce qui n'est pas mon cas), il n'y a sans doute pas mieux que les mots, enfin j'imagine
si je croyais qu'aux mots, Bambi et moi serions foutus
Malheureusement ?
Mais dis moi, si tu avais réellement le pouvoir de faire que les femmes renversent le vin sur les tables.... A QUOI CELA POURRAIT IL BIEN SERVIR ?
Cher SF, vous vous surpassez ! Le meilleur titre de post de l'Ouest du Pecos, indubitablement et pour quelques siècles encore, une rapidité de castor-quand-point-le-printemps pour répondre au croix-de-bois croix-de-fer, vraiment, je vous salue bien bas.
(@Ema : tout le monde ne sait pas que ton chien et tes amants d'un soir partagent la même faonesque appellation.)
(@Sam : rien que pour cette question, je regrette ta défection.)
> Columbine : J'évite souvent les mots quand je n'arrive pas à jouer avec. Mais quand, couchés dans un lit et non sur le papier, ils entrent en résonance avec le corps, alors...
> Ema : ... et nous donc !
> Sam L : hé hé... et si j'avais celui de les troubler, saurai-je m'en servir sans rougir ?
(et je m'associe à r1)
> r1 : salutations croisées ! à bientôt sur la rive du Pecos
@SF : Je pense que la serveuse visait tes lèvres mais qu'elle n'a eu que tes pieds. Cela s'appelle un destin pulsionnel contrarié.
Pauvre bichette.
Encore une qui va fétichiser les mollets chez les garçons.
Quant au dictionnaire des synonymes, c'est une saine lecture.
Je n'arrive pas beaucoup plus à exprimer eidetiquement les choses, mais j'ai appris à "labialiser" l'écart.
(je roule des grosses pelles quand je ne sais plus quoi dire)
Ca a eu l'air de ferrailler sévère... Trouze, quand même, avec ton art du titre, tu aurais pu te faire des cojones de plata dans le wonderful wolrd of advertising...
Dis donc rien à voir mais tu as une sacrée Weblogs roll mise à jour /
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Randonneurs et Pèlerins 51
Le chantier
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EVEIL A LA FOI DE LA GARENNE ...
A Vitry sur Seine ..... le bl...
Patrick S. VAST
BETSCHKAILPOWER
> HF : elle m'avait l'air d'être une grande sensible, en effet (pas une de ces ineffables eidétiques qu'on ramasse à la pelle dans les cocktails)
(cette phrase étant exclusivement destinée à placer le mot "eidétique", que tu m'apprends à l'instant)
Quant aux liens... Disons que je sélectionne avec soin.
> Castor : j'ai toujours été nul pour les titres !
Ma chienne a des puces eidétique, ça lui titille l'essence mais je la soigne.
HumanFly, impératrice du royaume transempirique, ça fait sens.
> Acila : hé hé... (un saut de puce, c'est comme un retour chariot ?)
> Ema : réservons-lui le titre, et prosternons-nous !