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Under cover

Et c’est reparti, comme en 2007, pendant quelques semaines je ne mettrai plus les pieds dans une librairie. Pour ne pas chercher du coin de l’œil si "B.a.-ba" y est ou non, pour ne pas me désespérer de ne pas l’y voir (commentaire censuré sur certains intermédiaires de la chaîne du livre), ou pour ne pas avoir la tentation dérisoire de le déplacer, là, un peu plus près du bout de la table.

Sauf que depuis 2007, je sais. Il y a une librairie où je peux continuer d’aller en paix. Une librairie de quartier, bien au chaud, où je sais que le livre ne sera pas mais où ce n’est pas grave, et où je peux tranquillement donner mon nom, incognito, pour enregistrer ma carte de fidélité. C’est ma librairie de quartier.

Il n’y a pourtant que de bons livres, à l’Humeur vagabonde.
T9782919186006.gifenez : en vitrine l’autre jour, il y avait le Journal de Delfeil de Ton – huit petits feuilletons parus dans Charlie et Hara Kiri dans les années 70.
Un exemple ? Allez, le premier jour.
Lundi 1er : ce matin, légère douleur à l’épaule gauche après avoir frappé Germaine.
(note pour toi, lecteur délicat : dans la suite de l'histoire, on découvrira que "Germaine" n'est pas (du tout) celle qu'on croit)

Un humour grinçant, parfait pour les hivers un peu rudes, et qui nous montre en creux l’avancée du politiquement correct depuis 30 ans. Des textes publiés chez Wombat, une maison à la peinture encore toute fraîche, comme Rue fromentin, où l'on sait aussi qu'il n'y a pas plus jeune que certains anciens (question: qui est plus jeune que Delfeil de Ton au Nouvel Obs?).

Il y avait aussi Same same but different, de Sandra Reinflet – dont on recausera plus tard, parce qu’il faut savoir lire les livres au moment où ils peuvent le mieux nous changer.

J’y ai commandé enfin La mort m’attendra, de Claire Raynaud.
Celui-là, je vous en cause la prochaine fois, là tout de suite je dois régler une question simple avec un conseiller téléphonique, ça devrait me prendre la journée.
Sous vos encouragements.

Commentaires

  • "parce qu’il faut savoir lire les livres au moment où ils peuvent le mieux nous changer."
    Joli!
    g.

  • Je vais peux être dire une bétise.
    Mais la volonté de censure sur un truc pareil :
    Lundi 1er : ce matin, légère douleur à l’épaule gauche après avoir frappé Germaine.

    Le recul de la liberté d'expression existe probablement mais je trouve que parfois elle a du bon si c'est pour interdire des trucs pas drôles. Après il y avait peut être un dession rigolo et dans ce cas je m'incline :)

    Sinon ton livre au Virgin des champs il est quand même sur la table près du rayon sciences humaines, entre Barthes, Foucault et Ferenzi.

    Franchment moi si un jour je suis proche de Ferenczi, je me fais nommer Monseigneur en plus d'installer une tente dans la librairie qui aura fait ce montage artistique.

  • bug ?

  • > g. : merci!

    > David : ha! tu as dégainé encore si vite, je n'avais pas eu le temps d'ajouter mon avertissement
    (attention quand même à ne pas dégainer la censure trop vite, hein)
    ... Et à bientôt, sous la tente ! ;))
    (j'imagine le petit b.a.-ba, perdu au milieu des Grands, ça me rend presque triste pour lui)

  • D'accord avec david, même s'il y a qch d'un peu triste dans cette obsession de l'hypervigilance morale...

  • Autrefois on nous apprenait ce qu'il fallait dire, aujourd'hui on nous enseigne ce qu'il ne faut pas dire.

    D'un autre côté, y'a encore moyen de dire ce que l'on veut exprimer, sans entourloupettes, suffit de le faire.

    Ça passe ou ça casse.

    Accent Grave

  • il y a au moins une deuxième librairie où tu peux aller en paix ;-)

  • > Aymeric : tu quoque ? Bon, désolé d'avoir sorti une citation de son contexte.
    (cela dit, il n'y avait pas vraiment de contexte quand je l'ai lue. suis-je donc seul à trouver qu'une histoire qui commence comme ça commence plutôt bien ? précisément parce que je sais que l'auteur n'est pas un... bref.)
    (l'autre problème avec l'hypervigilance morale, ce sont ses cibles désignées et ses zélotes médiatisés)

    > Accent grave : très juste, et doublement ! merci

    > Emeraude : ha ha !
    (et que s'y passe-t-il, au juste ? ;))

  • alors il était au virgin ? et je n'y passerai plus avant vendredi prochain. attends-moi livre.
    on va gole-ri.

  • ah mais j'espère bien que vous allez rigoler tous les deux!
    (salut à ton amie virgin)

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