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De l'écriture et de quelques petits riens (Décapage)

J’ai acheté une demi-douzaine de livres au Salon l’autre jour, mais rien à faire, la période n’est pas au roman. Pas la peine de lutter ou de se forcer, cela reviendra, avec l’écriture sans doute, quand après m’être découvert d’un fil je pourrai faire ce qu’il me plaît.

Il y a toujours un temps avant l’écriture d’un livre où il faut retrouver cet espace intérieur où l’écriture se joue entre soi et soi. (L. Mauvignier)

Alors je lis les incontournables - Courrier International, Le Canard Enchaîné pour pleurer sur le monde et XXI pour retrouver l’espoir.
Et puis, Décapage. Je n’ai jamais pu tenir plus de cinq pages d’une revue littéraire, et voilà presque cinq ans que Décapage ne me déçoit pas.

DKPG_43_COVER_WEB.jpgEn cinq ans, la revue a pas mal changé, son nombre de page a gonflé, son prix aussi, mais l’esprit est resté le même : de l’intelligence sans esprit de sérieux, de l’humour en passant, du décalé sans recherche de décalage. Et parfois, quelques moments de grâce pure.
Le texte de Dominique Noguez prenant la défense de François-Marie Banier, à lui seul, vaudrait les 12 euros de la revue. Mais il y a aussi la nouvelle de Mathieu Tavard, une lettre d’amour de Schopenauer à une étudiante qui lui préfère cet abruti qui fait le plein dans la salle d’à côté (Hegel), toutes ces petites brèves dans les coins (oui, X., il y a aussi des dessins).
Et encore, je n’ai pas fini. Hier soir, tard, j’ai attaqué le gros morceau de la revue – 30 pages de "panoplie littéraire" sur Laurent Mauvignier. Je sais, heureux lecteur, fière lectrice : dit comme ça, ce n’est pas très sexy. Même si vous aimez Laurent Mauvignier (salut à toi, amie Des Hommes). Personnellement, d’ailleurs, je ne dirais pas ça. J’ai ouvert naguère deux livres de lui, dont Apprendre à finir, et je n’ai jamais terminé. Mais après tout, me disais-je, pourquoi pas. A la première page du dossier, j’ai lu cette phrase : « Que peut la littérature dans notre monde est l’une des seules questions qui me semblent pertinentes à l’heure actuelle. » J’ai pensé que sans trop d’efforts on pourrait en trouver un petit million, de questions plus pertinentes, et j’ai envisagé d’éteindre la lumière. Finalement ces trente pages m’ont conduit après 2h du matin. Comme quoi, hein, quand les choses sont bien faites. Et puis, c’est très étonnant de me découvrir tant de points communs – sur le choix des sujets, la place du lecteur, les pudeurs, les carnets et l’ordinateur – avec un auteur avec qui je pensais partager si peu.
Conclusion : je retenterai un Mauvignier, quand l’heure du roman aura de nouveau sonné. Et si quelqu’un, après cette petite page de pub gratuite, s’en allait en librairie découvrir Décapage, j’en serais tout heureux. On peut rêver, après tout.

Commentaires

  • moi je vais aller voir. (t'es heureux ?) ( waouah, c'est cool de faire sa fée le matin au réveil)

  • Oh! Petit bonheur du matin.
    (suspendu toutefois à l'avis de la fée après découverte... ;))

  • Ah mais dis donc, petit cachottier, tu ne m'avais pas dit que tu m'avais piqué mon idée de post !
    Donc, comme tu le sais depuis cette bouteille de Saint-Pourçain (et celle de Coteau du Languedoc) tout pareil pour Mauvignier.

  • C'était pour mieux libérer ton esprit et te laisser écrire une belle note sur Châteauroux...
    N'oublie pas aussi ce rosé local qui se prend pour du rouge (et qui fait encore plus mal à la tête que les vodka-truc du Globo)
    (et sur ce, je retourne prier Dieu et l'animal)

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