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Tout le monde veut prendre sa place

L’autre soir, une jeune femme enceinte qui traverse tous les jours Paris en sous-sol nous racontait les voyageurs qui laissent ou ne laissent pas leur place en la voyant monter en début de ligne.
Globalement, le récit était assez peu flatteur pour la race humaine, mais les femmes (droit de vote: 1945) et les immigrés (droit de vote: en cours) s’en sortaient pas trop mal. Les félicitations du jury allaient aux petits combattants du quotidien qui jouent des coudes pour rafler la dernière place assise sous le nez de la future maman. Puis qui passent leur quart d’heure de trajet la tête basse, pour éviter les regards noirs de leurs voisins muets. Il y a décidément des gens qui savent bien commencer une journée.

J’ai pensé à elle ce dimanche, dans le PC. Pour une fois il y avait peu de monde, même pas de poussette, et j’avais trouvé une place assise. Porte Montmartre sont montés trois papis, la soixantaine est-européenne, avec des barbes grises taillées en père Noël (un job saisonnier comme ça, ça se prépare longtemps à l'avance). L’un d’entre eux avait une béquille. Je me suis levé pour lui laisser la place : j’ai à peine eu le temps de croiser son regard qu’un fringant quadra s’était déjà faufilé pour s'installer avec sa grille de sudoku. Sur sa parka de winner, on pouvait lire "Moët & Chandon".
Joyeux Noël, les papis.

Commentaires

  • C'est possible, ça, une parka avec Moët & chandon écrit dessus ?! Je crois que je comprends de moins en moins le monde…

  • Il n'y a pas de limites aux cadeaux d'entreprise ! ^

  • Il faut croire que la gentillesse des voyageurs en sous-sol dépend beaucoup des lignes ! Pour ma part, pendant toute ma grossesse je n'ai eu aucun problème à ce qu'on me laisse une place (sans rien demander, parfois même quand il y avait bien de la place dans le wagon!). Par contre, dans le RER, c'était une autre histoire...

  • De toute façon, c'est bien connu, le sudoku c'est un truc d'ankulay

  • Une fois c'était terrible, j'avais le dos atrocement bloqué, je tenais à peine debout, le métro était bondé et je devais rester assise sur le strapontin. A moins de raconter ma vie au wagon entier, j'étais socialement foutue.

    J'ai raconté ma vie.

  • > Emeraude : tu ne devais pas prendre la ligne 4... ^ (tant mieux!)

    > Sam : je n'ai jamais su doker

    > Ema : je ne sais pas pourquoi, j'imagine assez bien la scène ;)

  • Tu ne nous racontes pas la suite mais j'espère que tu l'as sabré ce "Moet & Chandon" ?

  • ;)
    Il n'y avait pas de bouchon sur la route, alors je suis descendu assez vite.

  • Quand il s'agit d'aider à porter une grosse valise, les immigrés de fraiche ou ancienne date sont aussi bien placés en tête de la politesse et la gentillesse. Avec les autres, tu peux crever! ^_^

  • Constat consternant, hélas confirmé pour ce qui me concerne. Et oui, le mec avec ses yeux fuyants, quel malaise!

  • > Keisha : vive la France, Madame ! ;)

    > Zoë : ... ou la dame, hein. le regard fuyant et le visage tendu, genre Je n'entends pas. il faudrait étudier le mal que ça fait à l'intérieur, ce genre d'attitudes, la fermeture sociale coûte cher à la sécu.

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