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Body-building

Après le soleil frais de Vauvert, le retour à Paris sonnait comme une rentrée des classes, version cartable lourd et emploi du temps surchargé, et même pas les copains dans la même classe.

aff.building.quadri150dpi-e03cbf62.pngEst-ce à cause de la solitude du freelance dans son programme alimentaire ? Est-ce parce qu’après les grands espaces j’étais prêt à retrouver l’atmosphère confinée des open-spaces ? En tout cas, quand une demoiselle théâtrale m’a proposé d’aller voir Building au théâtre Mouffetard, j’ai dit oui.

Une comédie caustique et piquante sur le monde du travail, disait-elle. Mon premier mouvement était de fuir. Que ce soit en livre ou en film, tout ce qui touche à l’entreprise est quand même décevant neuf fois sur dix (on donnera 10/10 aux plasticiens, qui se croient souvent les plus malins quand leur pensée se limite en général à Le capitalisme c’est mal. Merci les gars).
Sauf que là, surprise ! C’était bon. Très.
Un début magistral où les cinq acteurs sont collés les uns aux autres dans le métro. Puis l’histoire prend, entre saynètes et fil rouge (l’ascenseur vers le 13e étage), avec changement de costumes et de décors en live pour que le rythme ne faiblisse jamais (comme dans le business, my friend) – et quelques personnages qui reviennent : la cadre en burnout, le coach gourou, l’hôtesse-en-chef et la petit jeune qui découvre… Et les pigeons qui régulièrement viennent s’écraser sur les baies vitrées du building de Consulting Conseil, l’entreprise qui conseille les conseillers. L’entreprise par la face absurde, après tout, c’est peut-être la meilleure voie pour accéder au dernier étage.
On valide quand les acteurs jouent juste (parfois l’absurde et simplement réaliste), on rit de les voir exagérer, sans jamais dénoncer ni se moquer, en finesse – avec cette finesse suprême de savoir quand être bien lourd. Parce que la meilleure Défense, c’est l’attaque.
Autour de nous quand la lumière s’est rallumée, les gens semblaient penser de même. Ils étaient nombreux, d'ailleurs, les gens - le théâtre Mouffetard était quasi plein. Et ça dure depuis plus d'un mois.
Il vous reste deux semaines.

Commentaires

  • Quel silence assourdissant depuis le mois de juin...

  • Quel silence assourdissant depuis le mois de juin...

  • ... Et voici ! ^

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