Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

B.a.-ba, live

Entre les clients et les amis de passage, les moments de répit sont rares, pour mon coiffeur du boulevard d’Ornano.
images?q=tbn:ANd9GcRTm-QjXcNbkDKDFZdrnBMVc7F1wyGBfDporclEbsnvtk_YC5muIl y en a, quand même. L’autre jour, en passant devant la boutique, je l’ai trouvé assis avec son apprenti égyptien (voir épisode précédent), au soleil sur le trottoir, attitude studieuse. Sur les genoux du jeune homme, j’ai reconnu un livre que je connais bien, avec de grandes lettres et des dessins enfantins : c’est l’un des manuels que j’utilisais avec mes élèves d’alphabétisation. Une belle histoire qui continue, en somme.

Je suis allé présenter mes respects au patron. Il m’a confirmé que son jeune apprenti faisait des progrès – et pas seulement pour les beaux yeux sa copine.
- Il coupe bien les cheveux mais il faut aussi bien parler français pour la clientèle. Parce qu’ici, on n’a pas que des arabes, hein. On a des même des avocats !
Puis il m’a donné un rapide cours de géopolitique de la coiffure parisienne.
- Les africains, c’est très spécial. Ils ont des salons pour eux, mais ils ne savent pas couper les cheveux raides. Nous autres, les arabes, on sait faire avec tous les cheveux. Les noirs, les blancs… Même les Indiens et les Pakistanais. Vous savez pourquoi ?
Je ne savais pas.
- Parce que les Indiens ne veulent surtout pas aller chez les Pakis, et les Pakis pareil. Du coup, ils viennent chez nous.
La vérité semblait toute proche, JF Copé tellement loin.

J’y retourne demain, on verra bien.

Commentaires

  • quel dommage pour moi que ton coiffeur soit juste à l'autre bout de Paris....

  • Que tu nous vantes les charmes de ton Paris cosmopolite, Monsieur SecondFlore, très bien. Mais nous faire croire qu'on trouve le soleil sur les trottoirs du boulevard Ornano, la ficelle est un peu grosse !

    Émeraude : garde espoir ! J'étais tout triste d'avoir perdu mon coiffeur arabe de S*** suite au déménagement de ma boîte, j'en ai trouvé un autre à C***. C'est presque comme les épiceries, en fait, on finit toujours par en trouver un ouvert près de chez soi (bon, moins simple dans Paris 7e ou 16e, certes, mais trouvable dans le 14e).

  • Pas si loin que ça de Copé, qui ne l'a emporté que d'un cheveu sur son adversaire…

  • > Emeraude : ... et il s'en ouvre tous les ans, dans le quartier^

    > CUI : hé hé! j'avoue, c'était quelques jours avant qu'il n'aille se cacher
    (dans le 16e c'est facile - il vient à domicile, direct d'Abu Dhabi)

    > Yola : ... avant de tous les perdre bientôt ? ;)

Les commentaires sont fermés.