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Le syndrome de la vitre étoilée

syndrome de la vitre étoilée, adriansen, fleuveStéphanie veut un enfant. Guillaume aussi. Ça tombe bien, ils vivent ensemble. Sauf que la nature fait des siennes : l'enfant ne vient pas, à la place viennent le stress, les doutes, le couple entre en zone de danger, jusqu'à la rupture... Et pour le reste, je ne dirai rien. Pas parce qu'il n'y a rien à dire, mais parce que je te laisse découvrir.

Thème (très) universel, histoire (très) personnelle = danger*.
Sophie Adriansen s'en sort par une narration éclatée qui fait tilt. Les chapitres alternent le présent (le bébé qui ne vient pas, Stéphanie qui s'en va voir ailleurs), l'histoire d'amour passée avec Guillaume... et, en très courts chapitres de quelques lignes, comme en insert, des petites phrases des amis ou des parents – tout le monde a son avis sur l'enfant à venir, ou sur Guillaume, ou sur elle...

Le procédé m'a laissé plutôt circonspect au début. Au final, c'est une des grandes réussites du livre.
Parce que ces petites citations distillées finissent par composer une ambiance (décidément, c'est terrible, les copines), sans que la narration n'ait à faire de détour pour nous présenter la mère, l'amie-compassion ou cette autre à la réplique vacharde, façon "j'ai toujours su que". Efficacité absolue.

L'histoire, elle, avance : factuelle, concise dans le ressenti, s'ouvrant à mesure que la narratrice se libère de ses chaînes. Un roman léger sur la forme et non sur le fond, un livre sur le désir d'enfant mais et plus encore sur la libération de soi, un roman qui pousse à l'empathie et qui donne envie – de tomber amoureux ou de faire du yoga, pas forcément de faire un enfant, mais après tout, à chacun ses envies.

Sur ce, je file jouer au foot avant de faire un tour à la librairie. Cette Rentrée m'intéressait encore moins que les précédentes a priori, mais il semblerait que de bons livres s'y cachent. Il n'y a que ça qui compte, finalement.

Bon week-end.

 
* Minute transparence : oui, je connais un peu l'auteur ; assez pour savoir l'importance que ce roman avait pour elle ; assez aussi pour éprouver cette appréhension en ouvrant le livre – mince alors, et si j'étais déçu ? Que je n'aie jamais cherché qui était qui derrière les personnages du roman est sans doute le meilleur signe qui soit. Multiball !

Le syndrome de la vitre étoilée, Sophie Adriansen, éd. Fleuve

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