(L’Olivier is the new Minuit)
« Sartre était le philosophe que je lisais le plus à l’époque, peut-être parce qu’il célébrait un certain volontarisme et que j’avais encore l’âge où l’on méconnaît ses limites (…) J’entrepris cette année-là de lire ses "Carnets de la drôle de guerre" écrits en prison entre 1939 et 1940 et dont le premier chapitre - "Tribulations d’un stoïque" - correspondait au titre que j’avais peu ou prou prévu de donner à ma vie, surtout depuis qu’il me fallait partager les toilettes de l’étage avec des inconnus. »
Erwan Desplanques, toujours maître du minimalisme. C’est qu’il en faut, de la finesse, pour passer au large du pathos sur un tel sujet (un père mourant, un enfant à naître…). La finesse, et la distance, et l’humour, et l’honnêteté : l’art de se mettre à nu tout habillé.
Autant dire que pour la plage, c’est encore mieux qu’un roman-d’été©.
Erwan Desplanques, L’Amérique derrière moi, éd. de l’Olivier, 2019