Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pierre Jaune et roman noir

le guilcher, la pierre jaune, goutte d'orEt boum. Il y avait bien longtemps qu’un roman ne m’avait autant donné envie de me remettre à la fiction, tiens.
 
Un flic pas très gauchiste infiltre une communauté d’activistes sur une presqu’île bretonne. Alors qu’il progresse lentement et commence vaguement à s’intégrer, une catastrophe nucléaire à La Hague entraîne l’évacuation de tout le nord de la France. Les chevelus décident de ne pas bouger, le flic reste avec eux. La suite ? Entre conflits et survie, des bribes du monde extérieur parviennent encore quelque temps du pays qui tente d’organiser le chaos (échos parfaits avec cette année 2020) , puis c’est le blackout, et les convictions droitières du narrateur qui commencent sérieusement à s’étioler…
 
Mais je ne vais pas raconter le roman, seulement rappeler qu’il est bon de lire une fiction enrichie en rebondissements sans pour autant être saturée de clichés. Que la structure d’un roman noir permet décidément toutes les variations de couleur. Et que si les puristes regretteront peut-être l’absence de ‘travail sur la langue’, d’autres pourront en remercier l’auteur pour cette fluidité impeccable qui n’est vraiment pas donnée à tout le monde.
(je ne citerai pas les deux romans que j’ai ouverts (presque) au hasard avant cette Pierre Jaune, disons juste que certains livres en disent moins sur le monde que sur l’absence de travail de leurs éditeurs)
Bref : bravo à l'auteur, et à son éditeur, et vive la fiction clairvoyante !
 
Geoffrey Le Guilcher, La Pierre Jaune, éd. de la Goutte d'Or

Les commentaires sont fermés.