Vu ce week-end « Stalker », d’Andrei Tarkovski.
La jaquette du DVD était sobre : le Stalker, c’est le passeur qui emmène les hommes dans la Zone, ce no man’s land interdit d’où beaucoup ne sont jamais revenus, et où se trouve la « Chambre » où tous nos vœux sont exaucés.
Stalker est un film soviétique qui aurait pu avoir Pink Floyd pour bande-son. C’est un film lent envoûtant, un film à voir seul. Ou à beaucoup, ce qui revient au même. Pour laisser les questions s’installer et laisser venir les réponses. Car c’est peu de dire que les personnages progressent lentement vers cette fameuse Chambre!
Mais dans cette lenteur se cachait un message qui m’était destiné.
Nous croyons tous tendre vers un but, mais au fond seul le chemin compte. Un chemin qui s’invente à coup de peurs et de hardiesses, avec des petits cailloux derrière nous et de grandes espérances au loin.
Alors bizarrement j’ai pensé à ce blog, à mes hésitations sur le but que je pouvais lui donner, et j’ai compris qu’on s’en foutait. L’important c’est le chemin. Les rencontres qu’on y fait. Et peu importe où tout cela nous mène.
Allez, c’est reparti !
Commentaires
Oui, appuyons sur le bouton "Level 2".
Parce que le but aurait été le Prix de Flore 2006, franchement, le chemin n'en valait pas la peine. (Et en plus, il aurait fallu que vous tapiez Doc Gynéco et une cotis' à l'UMP)
Donc, pas de but.
Appuyez sur "Level 2" et vous verrez bien ce que nous y trouverez.
Tellement vrai : toute une vie et la mort au bout : pour quoi vraiment, on ne sait pas mais ce n'est pas pour la mort qu'on est là, non ?
Cher Second Flore, vous vous posez trop de questions, les seules valables sont tailleurs (dans le sentier évidemment) et je suis à peu près sûr que vous détenez les réponses:
Quand est-ce qu'on mange?
Qu'est ce qu'on boit?
Quand est-ce que le PSG vaincra Lens?
Qui est l'enfant de putain qui m'a piqué ma "conjuration des imbéciles"?
Plus en bonus, comment se fait-ce que "sans ambages" soit invariable pluriel, non, vraiment, ça m'a chamboulé une partie de l'après-midi...
Si l'important c'est le chemin, Bonne route !
"Nous croyons tous tendre vers un but, mais au fond seul le chemin compte". Très new age ;)
Castor Junior, cher SF, oublie une interrogation capitale, ce me semble:
"qu'est-ce qu'on attend pour atteindre un plus haut degré de conscience?"
et je suis heureux de constater que l'air plus pur qu'on respire ici, au deuxième, vous a karcherisé l'âme et tarkovskié les esprits. Je sors moi-même d'un Bresson miséricordieu et me voilà prêt à voter pour le Saint-Esprit dès le premier tour.
Hum. Le chemin... Me suis perdue en route... Merci de m'indiquer l'entrée, donc.
qu'importe le blog, pourvu qu'on ait l'ivresse...
Houlà! Ca réfléchit ici...
La seule vraie question est, selon moi: pourquoi dès qu'on pédale moins vite moins on avance rapidement, dans la vie, j'veux dire?
Qui veut un ASPRO?
> LVS : vous avez raison, fuyons le monstre du 1er niveau !
> Pandore : tiens ! je n'avais été jusque là. mais votre logique est implacable
> Castor : sans les moindres ambages, je répondrai "bientôt" à toutes les questions (à part PSG/Lens, of course)
> Esperluette : allez, un livre pour la route : "C'est ici le chemin" (Pierre Mauroy, Flammarion, 1980)
> Wrath : bien envoyé ;)
(Et si les cinéastes soviétiques avaient inspiré le new age ?)
> Megaphone Apôtre : ainsi vous avez retrouvé la flamme !! (mais attention aux retours de flamme au 1er tour... ;)
> Presque : (on se perd si facilement avec ces faux plans) Regardez au loin et avancez... un peu sur la gauche... tout droit... vous y êtes. Je vous débarrasse de votre manteau ?
> Petite Brune : 12°, c'est la température idéale au 2e étage ;)
> Mandor : ben... parce qu'on est en descente, voyons !
(avec la roue libre, fini l'aspirine?)
ah tiens c'est rigolo ça, je suis exactement dans le même questionnement philosophique par rapport à mon propre bébé... et j'en étais arrivée à la même conclusion. vais ptet me regarder le film aussi, histoire de confirmer, merci pour le conseil... !
"À droite je regarde dans les plus beaux yeux
À gauche entre les ailes aveugles de la peur"
La suite dahs ma suite, sans manteau, sans mentir, sans m'en tirer non plus de ces faux jeux de mots sans plan...
> Miss K : la sagesse, peut-être... je recommande Stalker, mais il y a de fortes chances que vous y trouviez des choses tout à fait différentes...
> Presque perdue : "bien regarder à droite et à gauche avant de traverser", dit aussi Rousseau (le code).
Plus sérieusement : quelle que soit la route à traverser, Eluard est une bien belle boussole. Merci, je ne connaissais pas ce texte.
Where do we go from here -> Marillion song ?
Cette note résonne fortement avec un petit événement d'hier: sortant d'un verre avec un bon ami à Saint Augustin, je décide de rentrer à pied par Saint Lazard. Le nez en l'air car nous venons d'évoquer l'architecture Hausmannienne, je devie légèrement pour passer à coté d'un petit parc obscur, oblique un peu à droite car la rue est plus jolie, et me retrouve, petit à petit, chemin faisant... à Saint Augustin.
Ca m'a laissée tout à fait perplexe.
Béate devant cet océan de rien, passé la soirée à regarder une série télé (puisque tout revient à ça, ie à rien...)
> Laura : Pink Floyd, "The Division Bell".
Tourner en rond peut-être, mais le nez en l'air - j'aime bien cette image ! ;-)
Pink Floyd, j'adore, et Marillion c'est le rock alternatif qui s'inspire de Pink Floyd. Souvent quand on aime Pink floyd on aime aussi Marillion.
Comme le titre etait pris, Marillion a appelé sa chanson White Russians:
http://www.oldielyrics.com/lyrics/marillion/white_russian.html
> Laura : j'ai tjs eu un peu de mal avec Marillion - j'ai bcp de respect pour Fish, mais rien à faire sa voix m'insupporte. Ensuite j'avais bien aimé le live, mais sans aller plus loin.
Cela dit ton comm d'hier m'avait déjà fait découvrir White Russians - "terror in rue de Saint-Denis, murder on the periphery !!"
Too bad :)
C'est sur c'est pas Roger Waters...