Il y a des réveils qui sonnent comme un ordre, des matins au radar à se presser pour une journée qui ne nous appartient pas. Ceux-là bientôt seront derrière.
D’autres matins le soleil perce et les oiseaux si on sait les entendre couvrent les bruits de moteur.
D’autres matins encore on se fout des oiseaux parce qu’on est réveillé par l’autre, en douceur, pour commencer la journée en pleine gloire.
Ou alors, se réveiller avant elle, la regarder dormir et la trouver belle.
Et puis, parfois, s’endormir seul et se réveiller plusieurs, avec en tête l’histoire du roman en cours. Ou un personnage, pour une histoire en gestation. Une machine qui s’est mise en route pendant le sommeil, l’inconscient créateur qui valide enfin les heures passées à hésiter, biffer, douter, mater, glander…
Des matins où on n’a pas encore vraiment envie d’écrire mais où on s'en fout, parce qu’on sait que l’écriture se passe d’abord à l’intérieur.
Ça faisait longtemps.
Bonne journée.
Commentaires
D'accord.
J'aime lire le début, l'émergence.. note à caractère personnel..
Oh oui l'écriture se passe d'abord à l'intérieur... La question devient alors "en avoir ou pas" (un stylo!)
Et tu ne t'es jamais fait réveiller en pleine nuit par l'un de ces plusieurs dont tu parles ? Tu ne t'es jamais rué sur un papier pour tenter de mettre quelques mots sur ce plusieur qui vient de débarquer, pour le fixer sur le papier comme sur un polaroïd ?
Et jamais, au réveil suivant, tu ne t'es demandé ce que tu avais bien pu vouloir dire, ou encore, si c'était vraiment CA qui a motivé ton réveil en pleine nuit ?
Non, tu as raison, je crois qu'attendre le matin est une meilleure idée - on les a plus claires, précisément.
ce sont la somme de tous ces matins qui font que la vie est belle :)
> Virginie : message à caractère personnel : je t'embrasse
> PToujours : toujours en avoir un, au cas où, parce que sinon les mots ils restent à l'intérieur ou ils se perdent dans le vent
(et même si en général je les laisse partir)
> Franswa : ça m'est arrivé, oui, mais presque jamais de bonne surprise - ou alors juste quelques mots, comme ça. mais parfois, quand la veine est bonne, le réveil en pleine nuit devient le réveil tout court.
(rare. mais vraiment bon)
> Stéphanie : en alternance, oui ! (bienvenue ;)
(Tiens, Stéphanie, te voilà là !)
J’aime bien cette idée et ce lien étrange avec ses personnages, peut-être qu’il y a une part de nous dans chacun d’entre eux, une part de nos fantasmes aussi.
Des fois je me dis que les femmes dont je parle dans mes écrits sont plus belles sur le papier que dans la réalité, peut-être que je me fais ma littérature et que tout serait plus beau si l’on vivait dans un de ses romans.
Hâte de lire et de découvrir ses personnages qui te hantent ou qui ont hantés tes écrits dans le passé.
Même après ces conversations insensées ?lol
> Génération Rose : de nous et de nos fantasmes, évidemment. Des fantasmes des autres aussi (je suis une éponge).
Et comme toi j'essaie surtout d'écrire plus beau que la vie - les mots nous bordent, les romans ne sont pas la vie mais en font le décor. (Me semble-t-il, là maintenant.)
> Virginie : et comment !
(des conversations insensées ? où ça ? ;-)
Marrant, moi c'est plutôt le soir que mes "personnages" viennent faire un tour dans ma caboche... Ou en pleine nuit...
Bises à tutti, et une spéciale à Generation, si loin si proche !
;-)
J'aime beaucoup vos évocations de matins divers d'auteur. Comme si on devait toujours se lever ou s'éveiller dans la nuit avec l'idée géniale, l'idée du siècle!
La réalité est plus humaine, plus imaginative...
Heureusement.
(sourires) (oui je sais, commentaire absolument pas constructif mais j'aime ces notes-là quand elles viennent de vous) (dingue comme la bloguibulle se déserte en août, quand même, j'ai bien choisi mon moment...)
> Sophie K : le soir ils ne viennent que si je les convoque (et parfois ils me posent des lapins)
plutôt en pleine nuit, donc - mais ils me réveillent rarement, je les retrouve au matin
> Mireille N : merci ! l'idée du siècle, je l'ai eue au siècle dernier... et je l'ai oubliée ;-)
> Wrong F : mais oui, en août détruisons, pour rebâtir en septembre ;-)
Voilà, vous avez tout compris :)
sourire, je m'attendais à une sélection, et je lis une carte postale, la première carte postale qui souhaite une bonne journée...
> Piccolofio : ... et grâce aux commentaires je peux te souhaiter le meilleur pour celle-ci aussi!
J'espère que l'inspiration s'est confirmée.
Ravie pour toi.
> Mesuline : disons qu'une porte s'est rouverte.
Porte-toi bien.
J'adore ces matins. Il m'arrive de vivre les mêmes. C'est trop bon.
Faudra qu'on en cause ;-)