Tout a commencé quand j’ai lu cette note, là, magnifique.
(Non, elle ne s’adressait pas à moi. Et alors ?)
Si la vie n’était pas la vie, tu m’aurais déjà épousé, oui. Tu aurais pris mon frein à main et lentement tu l’aurais desserré. Je partagerais ma vie entre Paris et le reste du monde, tu partagerais la tienne entre moi et quelques autres auxquels parfois tu résisterais, en songeant aux aventures que je repousse en pensant à toi. En prenant le chemin du retour je ne dirais plus « je rentre à Paris » mais « je reviens vers elle ». Nous habiterions un immeuble au cœur de la ville, sur le même palier mais pas sur le même appartement. Tu ne me dirais rien de tes amants, et tout de tes amantes. Grâce à toi les mots me viendraient plus facilement, tu serais ma muse et écrire nous amuserait – et vivre, encore plus. Je ferais mine de résister quelque temps mais nous les aurions, ces deux enfants, et pendant quelques années nous verrions le monde à travers leurs yeux frais. Puis l’aventure reprendrait de plus belle, parce que nous aurions pour un temps décidé d’être immortels. Un jour nous finirions par casser le mur entre nos deux appartements. Assagis nous y lirions beaucoup, mais les moments les plus délicieux seraient quand tu me lirais ces livres que tu écris en secret pendant que je. Plus tard encore nous découvririons les joies de la nature, nous jouerions encore à nous séparer quelque temps pour mieux nous retrouver, la flamme brûlerait encore, et nous parlerions du monde comme deux gamins tandis qu’avec nos lunettes à double foyer nous regarderions dans la même direction.
Commentaires
casser le mur ça fait teeeeellement Alexandre Jardin...
Tout s'est poursuivi quand j'ai lu ce billet, là, tout aussi magnifique... ;)
C'est beau....
>CQ9 : ah
> Elodie T : euh... merci
> Annie : dans mes bras ! ;)
Ce n'est pas une avance mais, très prosaïquement, l'autre appart' sur mon palier est à vendre. un charmant deux-pièces plein Est avec balcon et cheminée. Le mur qui sépare les 2 appartements est rempli de conduits de cheminée ce qui nous laisse bien une bonne dizaine d'années de négo avec la copropriété avant de pouvoir l'ouvrir.
(sourire)
Un balcon, j'en rêve. Les visites sont ouvertes ?
J'adore. C'est très beau, VOS deux billets.
Et je me censure. Parce que bon... ;-)
Si on pouvait m'écrire un pareil texte ...
je lis toujours sans plus jamais commenter.
et là, je ne trouve pas les mots.
bravo !
> Caro[line] : c'est elle qui a commencé...
> Lola H : tu as du temps devant toi, je crois... ;)
> Zel : cherche bien... où les as-tu mis la dernière fois ?
(merci)
:-)
La muse existe-t-elle vraiment?
Ou bien fantasmes-tu sur le concept du couple d'écrivains? (dans le genre Nicole Krauss et JSF, mais encore plus glamour, il y a Zadie Smith et Nick Laird...)
Good luck anyway!
> AH : mystère... ;-)
(je ne suis pas sûr de fantasmer vraiment sur le couple d'écrivain - l'émulation peut trouver d'autres voies)
"On va vivre la main dans la main
C'est écrit sur les murs de la vie
C'est écrit c'est certain je l'oublie
Je l'oublie, c'est certain et je crie : Reviens"
Hervé Villard
oui, je n'ai même pas eu besoin de faire www.paroles.net, je connais les paroles par coeur. Une si belle chanson.
¡ ¿ Comment peux-tu savoir le temps qu'il me reste ? !
(provocation ! :-]
> Lidell : bon d'accord, je reviens demain
(tu m'en chanteras d'autres, dis ?)
> Lola : c'est en observant le passé qu'on peut prédire l'avenir... ;)
Bien répondu ! Je me couche ...
Sur le tapis ? ;)
Où vous voulez, Darling !
Hum... Quand tu... Attention jeu dangereux ;)
(et dire que je viens d'entamer Nabokov)
J'ai adoré (tu avais dû le comprendre) !
"Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de ma langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents.
Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita."
Je sais, c'est un peu facile de lancer comme ça le passage exacte qui est en quatrième de couverture, mais il résume tellement bien le livre et la poésie de Nabokov.
Enjoy it.
A propos, jeu dangereux mais toujours délicieux.;)
(c'est aussi le premier paragraphe, hein)
(pourquoi "mais", tiens ? ;)
Très bien je retire le "mais".
Tu as raison, je reconnais volontiers que "dangereux" et "délicieux" vont souvent (voire toujours) de pair.
Humbert Humbert te le confirmera j'en suis sûre, si tu lui demandes.
Et dans ce cas pourquoi se priver ? ;)
Mais il faut vivre... et c'est tout... et il n'y a pas d'autre façon de vivre qu'en se foutant une paix radicale et en se souriant sans rien forcer... dans une confiance sereine... parce que la vie est belle que lorsque l'on sait pleinement qu'elle n'est qu'un détail.
Ah ! Tous ces couples qui se vampirisent et qui appellent ça l'amour... quelle hécatombe !
Merde, je me croyais unique.
> Lola : pour l'instant il se flagelle... mais je lui redemanderai bientôt
(heureusement, il existe aussi des délices sans danger)
> Nebo : certes. (je n'ai pas vu de vampires, toutefois)
> M : mais tu l'es, non ?
Il faut croire que non. Oh le bad.
Je vais aller lire Beigbeder, c'est original ça hein ? Hein ?!
Communique-moi sa réponse quand il te la donnera.
(D'accord sur les délices sans danger.)
M, je te crierais bien "Ne fais pas ça!" (je sais que tu as mieux à lire)... Mais puisque je n'arrive que qqs heures plus tard, j'imagine que tu l'as déjà fini.
Ignorance & Arrogance entwined, etc... je n'en connais pas d'autre ;-)
Lola, réponse dans 15 jours !
Le rendez-vous est pris !