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De la sueur, de l'encre et des larmes

La guerre, toujours.

L'autre jour une amie me racontait les déboires de l'administration où elle se débat. Du très classique, en somme : obéissant au principe fondateur de la modernité politique (Un fait divers = une loi), la ministre de tutelle réclame des mesures à la va-vite rapides et deux-trois trucs qui se voient pour le 20h. Branle-bas de combat, pression du Big Chief sur le chef qui mobilise le sous-chef et hop, les équipes surnuméraires se mettent en huit pour que la ministre...
Au final tout ça ne servira à rien, bien sûr, mais on se sera bien démené, de la sueur aura coulé, un peu de sang et des lignes budgétaires, aussi, le 20h est passé sous le nez de la ministre mais il y aura eu un beau communiqué.
Bref.

Et hier soir, je tombe sur ça. 1915, les généraux ont annoncé une nouvelle Grande Offensive. Bien sûr ça ne passe pas très bien...

« Quant à avancer profondément, tout espoir était perdu. Cette offensive qui devait tout enfoncer avait péniblement gagné quelques centaines de mètres en huit jours. Il fallait que des officiers supérieurs justifiassent de leurs fonctions devant le pays par quelques lignes de communiqué qui sentissent la victoire. Nous n'étions plus là que pour acheter ces lignes de notre sang. Il ne s'agissait plus de stratégie, mais de politique. » (Gabriel Chevallier, La peur)

On va tous les communiquer.

Commentaires

  • La vie est une rediffusion (et pas un pique-nique).

  • c'est aujourd'hui que tu aurais dû publier ce billet...

  • > Léo : on peut toujours ajouter des variantes, heureusement (comme pour un pique-nique)

    > CQ9 : ... pour être en retard d'une guerre ?
    (règle n°7 : ne pas se laisser mener par l'Actualité)

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