Où on en parle pour la dernière fois parce qu'on n'aime se sentir gauche en écrivant.
Bon, juste un truc pour tordre le cou à un fantasme tenace : à aucun moment, pendant ces trois ans, la Grande Ecole n'embrigade les étudiants. Le discours sur l'élite est laissé au vestiaire, aucun gourou capitaliste ne suggère aux élèves d'y laisser aussi ses états d'âme. Au contraire, peut-être. Certaines écoles ont instauré des "modules d'éthique" (haha). Alors ? Alors c'est simple : quand la moitié de l'enseignement est constitué de "cas d'entreprises" où à la fin, un dirigeant doit optimiser sa marge ou réussir sa croissance à l'international, pas besoin d'appuyer le discours pour qu'on comprenne qu'à part ça il n'y a pas grand'chose qui compte. La vie professionnelle ne sera qu'un grand jeu, avec une bottom line en dollars.
Autre précision. Parmi les diplômés de la Grande Ecole, beaucoup choisissent de jouer un autre jeu, d'autres se font éjecter de la roue, quelques âmes fortes se retirent du jeu après en avoir bien profité. Au final ça fait du monde, beaucoup de monde. Mais pas encore un mouvement. On peut refuser de jouer ; changer les règles, c'est autre chose. Reste à pousser derrière ceux qui tentent vraiment de le faire.
Commentaires
Note: suite à la crise, HEC a retiré son enseignement éthique...
l'ESSEC a crée une chaire entrepreunariat social, qui rassemble chaque année 20 pleu pleus, quand les autres comptent en centaines.
Mais attendre d'une business school qu'elle soient progressiste socialement c'est comme vouloir un pape tolérant...
"c'est comme vouloir un pape tolérant" -> anticiper les évolutions nécessaires plutôt que de subir le passé ? Etre constructif dans les temps (voire un peu en avance) plutôt que toujours en retard comme des gros cons, en somme...
@Léo: être constructif dans les temps. Bah vi, mais pas forcément chez les amis de Jouy en Josas...
@CJ : ouais, mais c'est à cause du trop plein de sangliers, ça...
La grande école fournit ce dont les grandes entreprises qui la financent ont besoin, et elle le fait très bien...
Quant aux étudiants, ils ne se soucient guère des sangliers. Ils ne pensent qu'aux biches !
(salut^)
On me disait encore hier que les étudiants en avaient plutôt après les infirmières (dont les soirées sont légions, ici, visiblement) et les dessous de leurs blouses. Ce à quoi je me suis entendue répondre un peu trop vite "aha AH ! les déguisements, c'est VRAIMENT sympathique" (puis je suis retournée hiberner)(et salutations)
(un souvenir de soirée déguisée me revient soudain... une blouse... c'était vraiment sympathique ;)