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  • Clients virtuels

    Retour à la ville, et à ses rues commerçantes.
    Mardi matin, soleil timide, la rue du Poteau s'éveille tranquillement. Entre une boutique bio et un tout-à-dix-balles, Marionnaud est fidèle au poste, il salue les passants avec sa nouvelle accroche commerciale.

    Ce qu'il y a d'unique, chez nous, c'est vous.

    L'agence de pub a dû se creuser la tête pour trouver ça, j'imagine qu'on a dû pondre du powerpoint à base d'orientation client et de service one-to-one. Un junior a sûrement lâché une petite tirade sur l'interaction entre réel et virtuel, en rappelant en clin d'oeil le concept de visiteur unique.

    Du coup, j'ai voulu vérifier. C'était presque ça. A une cliente près.
    La seule chose qui était unique dans le magasin, c'était la vendeuse qui se faisait les ongles.
    Alors j'ai continué mon chemin vers l'Humeur vagabonde.

  • Au Diable Vauvert

    au_diable_vauvert.jpgJ'avais tout bien calculé.
    D'abord, que j'arriverais à midi. Mais il n'est pas si facile de trouver un petit hameau de Camargue perdu à 6 km de la première boulangerie - et le chemin vers le Diable offre tant de tentations. Après tout, j'avais un mois devant moi.
    J'avais prévu aussi de trouver le printemps en avant-première. Raté là aussi : quinze jours plus tard, il neigeait sur la Camargue.
    Mon dernier calcul, c'était qu'un mois au calme me permettrait d'écrire Truc n°3 presque en entier. Décontraction, déconnexion. On allait bien voir.

    Et on a bien vu.

    On a bien lu, aussi. Du très bon parfois, qui vous remet à votre place tout en vous donnant l'envie de vous y remettre. Je vous le fais en vrac : Nous autres (S. Audeguy), Train de nuit pour Lisbonne (P. Mercier), Loin du monde (D. Bergen), Working stiff (G. Stoddard) ou encore les nouvelles tauromagiques du Diable (Le frère de Perez).

    J'avais emporté quelques DVD, ils sont restés dans le sac. Mieux valait partir à la rencontre de la faune locale. Un ragondin mort, des flamants roses qui paradent, un cygne caché derrière les roseaux, une aigrette qui s'envole, un taureau qui s'enfuit quand je le regarde dans les yeux en passant à vélo (c'était un tout petit), un aigle tournoyant au-dessus d'un champ d'amandiers, l'animal qui est en nous, un moineau égaré dans une tempête de neige, des nuées d'insectes au soir des beaux jours, et le cri délicieux des batraciens en pleine partouze période de reproduction. Et quelques spécimen humains plus que sympathiques à l'heure du café. Ou du ping pong.

    Au final ? Truc n°3 est presque terminé, tandis que Truc n°2 dort toujours (je n'ose pas le réveiller). On en recausera.
    Et puis, quelques pensées profondes. Par exemple, qu'il y a une femme dans chaque porc. Que tiens, il fait beau, ce matin. Que pédaler contre le mistral est presque plus pénible encore que d'écrire sans plaisir. Et que j'arrêterai ce blog fin 2010.
    Mais d'ici là il se passera plein de choses.

    En attendant, merci encore au Diable. Et à bientôt.