"D’après une étude réalisée par nos soins, les lecteurs perspicaces achètent Décapage."
42 numéros et la revue ne faiblit pas. Au contraire.
Près de 40 pages sur Emmanuel Carrère (je te rassure, il y a des images) sans qu’une seule ligne ne soit de trop, je dis chapeau.
Avec une page de Simone de Bougeoir, c’est la fête.
On y trouve aussi cette petite nouvelle parfaite de Martin Page – L’écrivain qui n’était pas un livre.
"Le libraire aime les livres, mais il n’est pas toujours à l’aise avec les auteurs. C’est une question de rangement : on ne peut pas faire de pile avec d’auteurs et il est fort à parier qu’ils refuseraient de se tenir sur des étagères et sur des coins de table. A la limite certains seraient d’accord pour figurer en vitrine s’il leur fournissait un siège et du vin (il y songe, ça ferait une belle animation de Noël). Mais la vérité est que les écrivains ne devraient pas être autorisés dans les librairies, après tout les vaches ne vont pas brouter dans les boucheries. C’est contre nature. (…)"
Truc #2, qui se passe dans une librairie dormait sagement dans son tiroir, m’a entendu rire en lisant.
"Tu sais quoi? qu’il m’a dit. Tu devrais me faire illustrer par Vlou...
- On en a déjà causé, oui.
- ... et tant que tu y es, me faire réécrire par Martin Page."
Bonne idée.
Comme quoi ça sert, les revues littéraires.
Commentaires
Cool, ca a l'air d'être un bon numéro!
il a l'air bien effronté, #2. j'ai envie de te le mater, celui-là
;-)
oui le dossier est super
cette revue est fabuleuse (pas de pénurie de superlatifs)
bonne soirée
> Toxica : ah oui, je confirme!
> Ema : il a déjà connu l'échec - pour le mat, faut voir
(un mouvement de la reine ? ;)
> M : ah c'est facile, hein, d'encenser à coups de superlatifs sous couvert d'anonymat !
;-)
C'est un décapage contrôle ?
(Pardon, j'ai craqué)
Tu parles que c'est contrôlé! Page 2 : "L'accès de la revue est rigoureusement interdit aux colporteurs, démarcheurs et quêteurs de toutes sortes"...
ça décape réellement ?
est-ce qu'un pat ferait ton affaire ?
> Ctoileblog : pas au sens où on l'entendrait sur canal+, disons...
> Ema : on vous a déjà dit que vous êtes épatante ?
je n'ai pas canal en fait.
ohhhhhhh toi tu ne lis pas assez "Décapage" hu hu ;)
Il fut un temps, en effet, où les revues littéraires "servaient", disons qu'elles permettaient de bouger les lignes à défaut de changer le monde... Souvenons-nous, par exemple, de la deuxième moitié du vingtième siècle, autrement dit d'une époque déjà préhistorique : "Les Temps modernes", "Tel quel", "Les Cahiers du Cinéma", etc.
Aujourd'hui, la revue ne s'apparente plus qu'à un "beau livre" - et encore... -, tel un grand collage sans queue ni tête de billets d'humeur, de chroniques cyniques, d'articles faussement "hermétiques", de nouvelles vite torchées pourquoi pas, etc.
Dieu merci, certaines revues résistent tant et plus - mais sont-elles lues ?
Par souci d'honnêteté, je précise que je n'ai jamais eu entre les mains "Décapage". Rien que le nom, déjà... Enfin bref.
> ctoileblog : bah, il est partout maintenant...
> Chr.B : évidemment, je ne vais pas dire que c'était moins bien avant - cela dit... "Les temps modernes" étaient-ils lus ? la Nrf a-t-elle changé le monde ?
(... quelles revues ? je suis preneur)