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Carte postale de Brest

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Il y avait une heure que j'avais quitté l'Union. J'avais goûté au thé des vieux trains russes, obéi à une douanière très circonspecte sur ma motivation touristique (do you have narcotics ?), rempli des formulaires (un folklore local), puis enfin on m'avait rendu mon passeport dûment tamponné.

Je suis descendu à l'hôtel Bug, que j'avais choisi pour son nom et sa proximité avec la gare (et dont la réservation, indispensable pour obtenir un visa, m'avait pris près d'une semaine). L'hôtel avait cinq étages, presque tous vides, un magnifique double escalier, de vieux tapis au sol qui sentaient le tabac d'avant la chute du mur, des voisins russes et des toilettes à l'étage. Quant aux chambres...

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N'était-ce pas exactement ce que j'étais venu chercher ?

Je me demandais tout de même si je parviendrais à joindre L., dont on m'avait donné le contact sur place. Nous avons le wifi mais il faut acheter une carte spéciale, m'a annoncé la réceptionniste.
Très bien ! Et où pouvais-je l'acheter ?
Ici, me dit-elle, froide comme l'hiver sur la Bérézina. Mais je n'en ai pas. Demain peut-être. En attendant vous pouvez utiliser le téléphone de la chambre.
Je suis remonté. Le téléphone ne marchait pas.

Alors c'est moi qui suis sorti marcher, histoire de vérifier qu'il n'y avait personne en ville. A mon retour, la réceptionniste m'alpagua.
- Deux personnes sont venues pour vous, me dit-elle.
Il y avait moins d'une demie-heure que j'étais arrivé à Brest.
- Euh... Oui ?
- Deux femmes.
- Ah ?
La situation semblait l'amuser un peu. Elle ne lâcha aucune info mais un quart de sourire, puis finit par me prêter son portable. Cette fois, L. répondit. Non, elle n'était pas passée avec une amie, pourquoi ? Mais oui, bien sûr, je pouvais la rejoindre.
Dix minutes plus tard, je lui racontai l'étrange visite. Elle rit, et haussa les épaules.
Welcome to Belarus !

Décidément, ce pays sait recevoir.

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