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Cher Christophe Barbier (3),

Il y a longtemps que je ne vous avais écrit. Pour être franc, m'étant éloigné de la télévision et de la radio pendant quelques mois, je vous avais presque oublié. Et puis l'autre jour, je vous ai revu sur un écran. Je ne sais plus de quoi vous parliez, vous non plus sans doute, mais le hasard a voulu que quelques heures plus tard, dans un très vieux journal satirique, je tombe sur cette citation que Jules Barbey D'Aurévilly, qui semble bien vous connaître :

"Ce n'était qu'un journaliste comme tant d'autres, touche-à-tout qui met audacieusement une main familière sur l'épaule des plus hautes questions, et de ces aspirateurs d'une minute et demie auxquels, cette minute passée, le monde qu'ils ont troublé ne pense plus."

Etonnant, non ?
Pour être franc, Barbey parlait d'Armand Carrel, directeur du National entre 1830 et 1836 - il faut croire que les siècles passent et que les archétypes restent.

Bien à vous.

(PS - avant d'être assassiné par la critique, Carrel fut tué dans un duel (pour une histoire de gros sous et de moeurs) par Emile Girardin, directeur de La Presse. Il leur aura manqué une chaîne d'infos en continu pour s'offrir une bonne petite polémique en live.)

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