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Have a drink with Jaenada

 ob_0aac57_livre-philippe-jaenada-la-petite-feme.jpgQuand j'étais petit, chaque été, il y avait le rituel des cartes postales. Que je n'écrivais jamais. Chaque fois c'était pareil : j'avais envie d'écrire autre chose que « je t'aime très fort », trop banal (j'étais petit), je voulais écrire un truc super, évidemment je ne trouvais pas, et je finissais par ne rien envoyer.
J'ai mis longtemps avant de comprendre que c'était idiot. Et j'ai beau l'avoir compris, ça m'arrive encore souvent.
Ici, par exemple.

Voilà pourquoi j'ai peu parlé des livres de Philippe Jaenada sur ce blog. A chaque fois je voudrais écrire une cathédrale, évidemment je ne trouve jamais rien qui soit à la hauteur, et pendant ce temps d'autres livres ont été lus, et le flot passe, et...
… Et bref, on s'en fout, ce n'est pas le sujet.

Donc, voici quinze jours, j'ai lu La Petite Femelle.

Si tu veux savoir : le livre raconte l'histoire de Pauline Dubuisson, condamnée à perpétuité en 1953 pour le meurtre d'un ancien amant. Un procès qui a fait beaucoup de bruit à l'époque, un emballement médiatique terrible contre une pauvre fille un peu perdue présentée comme un monstre, et que Jaenada s'attache à réhabiliter, têtu comme des faits, en allant chercher la vérité par dessous les conneries écrites depuis soixante ans par des journaleux et autres chroniqueurs judiciaires rarement scrupuleux. Un livre où on croise tout plein d'inconnus qui prennent vie, et Bardot qui tente de se suicider.

jaenada, petite femelle, whisky, have a drink, décapageJe l'ai entamé avec une petite appréhension (ça fait toujours ça quand on aime, non ?) : 700 pages sur un vieux crime passionnel dont je n'avais jamais entendu parler, oui, j'avoue, j'ai eu un léger doute.
Il a vite été balayé.
A cause de l'écriture, toujours vivante. A cause de ses parenthèses qui me donnent toujours l'envie de me remettre à écrire. A cause de la Sagesse de l'auteur, faite de bienveillance, d'expérience et de whisky, qui me fait penser à chaque ligne que le monde irait quand même mieux si plus de gens le voyaient comme Philippe Jaenada. A cause... Mais n'en jetons plus.
Tout ce que je peux te dire, en l'espace d'une carte postale, c'est que dans ces 700 pages, tu auras à la fois un épisode de Faites entre l'accusé, le meilleur d'Arrêt sur images (magnifique, le destin médiatique d'un microscopique rapport de police) ET un roman, un vrai, de Philippe Jaenada.
Autant dire que je t'exhorte à le lire.

Voilà. Je t'aime très fort. Bisous.
B.

 

PS : j'allais oublier. Il se passe des miracles avec les livres de Phj.
Quand j'ai ouvert ce comptoir fin 2006 (soupir), j'ai migré quelques notes de l'ancien blog. Parmi celles-ci, il y avait le tout premier truc que j'avais écrite sur l'internet – une potacherie sur le Prix de Flore, où je n'avais jamais mis les pieds. Il était tard, je suis allé me coucher sans terminer la migration, je n'avais laissé que cette longue histoire en page d'accueil. Le lendemain matin, comme un gamin au pied du sapin un 25 décembre, je trouvais un commentaire d'un certain Phj. Lequel donc devenu le 1er commentateur de ce blog.
(oh, tiens, tu trouveras aussi un magnifique récit de soirée au Flore dans La petite femelle. Sans miracle, mais avec François Perrin en guest-star)

Un peu plus tard, j'ai lu Vie et mort de la jeune fille blonde. L'histoire d'un type qui part à la recherche d'un amour de jeunesse. Quelques jours après l'avoir lu, je retrouvais le mien, d'amour de jeunesse, par hasard dans un café.
Peut-être ne sont-ce là que coïncidences. Peut-être n'y a-t-il qu'à moi que c'est arrivé. Mais si tu veux mon avis, il y a de la magie dans les livres de Jaenada. J'espère que ça fera aussi effet sur toi, tu me raconteras.

 

Commentaires

  • "Vie et mort de la jeune fille blonde" et "La petite femelle": deux saines lectures, en effet. Je garde aussi un bon souvenir de "La Femme et l'ours" et de la collection de photos décapantes ou cocasses que ce roman a fait naître.

    Passe mes meilleures salutations à Philippe Jaenada, si tu recroises son chemin, en vrai ou dans le petit monde des blogs!

  • Et le Chameau sauvage, et Nefertiti, et Plage de Manaccora...
    Je passerai, Daniel, et dans le grand monde !

  • ... sans oublier "La grande à bouche molle"...!

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