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Les chiens écrasés

medium_chiens_ecrases.jpgC'est l'histoire de deux reporters, envoyés à Noël couvrir une sordide histoire en banlieue d'Arras : un hypermarché vient de sceller ses poubelles, empêchant les SDF de la ZAC d'y chercher de quoi bouffer.
Très vite, le décor est posé, et il ne brille pas vraiment. L'étincelle vient des deux personnages (ni héros, ni anti-héros) que l'on suit avec plaisir, de bar en squatts en passant par la locale du quotidien régional et les yeux d'une jolie demoiselle.

Comme dans ses autres romans (Les baltringues et Le 18), Roubaudi nous offre un voyage à hauteur d’homme. Ce n’est pas parce que ses personnages sont en bas de l’échelle sociale qu’il les prend de haut, au contraire. Il ne cherche pas non plus à les transfigurer par un romantisme de gauche caviar.

Les personnages de Roubaudi, quand ils boivent de la bière, après ils la pissent, et ça ne les empêche pas de vivre de belles aventures.
On dira peut-être que ce n’est pas de la grande littérature, je répondrai que c’est aussi dans ces livres-là qu'on apprend la vie.
Parce que dans Les chiens écrasés, on appelle un chat un chat.
Et qu’en plus, on y sourit.

Commentaires

  • L'expression "banlieue d'Arras" m'amuse beaucoup

  • Les livres sont aussi une photographie de leur époque, c'est peut-être ceux de ce genre-là que les profs choisiront de retenir dans leur programme en 2080 ?

  • Cà ne m'attire pas

  • > Stéphane : Arras a bien le droit à sa ZAC, avec le Buffalo Grill à côté de l'hyper !
    > Bridget : j'aimerais beaucoup faire un petit tour en 2080, juste un instant pour voir les programmes... la seule certtude, c'est qu'on ne sait rien ;-)
    > Pitchoun : dommage.

  • Ah, le style Roubaudi, sa gouaille de vendeur d'ouvre-huitres sur les marchés (ce qu'il a fait, d'ailleurs, je crois), son ironie mordante, sa tendresse, aussi... Bref, je suis fan, moi (et j'avoue volontiers une préférence pour Les Baltringues, soit dit en passant).

  • J'aime bien ce genre de bouquin... On se sent moins seul dans sa banalité...

    En conclusion, beaux jeux de mots... je souris aussi...

  • > A.D. : tu es le troisième au moins à me faire cette réflexion ! Je l'avais en tête en ouvrant ls Chiens écrasés... mais non, je n'ai pas de préférence. Moins "exotique", sans doute, mais même à Arras, je voyage...

    > Nevea : oh non, ces aventures-là ne sont pas banales !
    (mais que ça ne nous empêche pas de partager un sourire.. merci ;)

  • D'accord, alors sourions!!!! ^_^

  • Un bon bouquin gaché par une couverture nulle.
    L'idée du style illustration de roman gare est bien, mais ça en raconte trop sur le livre (j'ai pas été surpris par BB, ni par le coup des marchands de "sommeil suspendu").
    Au dilettante, c'est un peu quitte ou double les couvertures.

  • > Tofu : parce que tu regardes la couverture en détail avant de lire ??
    je l'aime bien, moi, cette couv... mais je crois que c'est le lot de toutes les couvertures du Dilettante que de diviser les lecteurs...

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