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Hors-jeu

Pendant longtemps, au Salon du livre, je me suis senti hors-jeu.
Je me promenais tristement entre les stands, incapable de prendre réellement prendre du plaisir parce que dans ma tête je n’étais pas visiteur, j’étais demandeur. Ce qui est idiot, parce que bien sûr je n’aurais jamais osé demander quoi que ce soit.
Les soirs de nocturne, ça mondanisait (presque) joyeusement, les stands étaient ouverts mais le petit monde était fermé. Alors je fuyais, et dans mon coin je bullais lisais et j’écrivais, pour essayer de progresser et faire avancer mes histoires. Plutôt grandir que m’aigrir.

Et en 2003 est venu le déclic. Un truc tout bête, vraiment, une sorte de révélation : les éditeurs sur leurs stands n’attendaient pas que je leur parle de moi, ils voulaient surtout parler de leurs livres (que n’y avais-je pensé plus tôt!). Donc j’ai acheté des livres. Et alors ont commencé les rencontres intéressantes, chaque année un peu plus. Jusqu'à cette année, forcément particulière.

Je n’ai pas changé d’avis sur le salon (très étonnant, de retrouver cette note un an après), j’ai juste changé de perspective. Jeudi soir, pour l’inauguration, je suis passé au large des mondanités officielles (ah, la terrasse Flammarion où les calculateurs gens qui comptent peuvent trinquer en surplombant la plèbe, tout un poème), je me suis contenté d’échanger avec des gens que j’avais plaisir à voir, d’en rencontrer de nouveaux aux sourires vrais.
En fin de soirée, je suis retourné au Dilettante pour trinquer une dernière fois.
A « Hors-jeu », puisque tel sera le titre du roman.
Deux coupes en plastique se sont entrechoquées, maintenant, c'est officiel.
Il était temps.

 

Commentaires

  • (faudrait que j'arrête de tjrs être la première à mettre un com. Ca fait définitivement glandue ...)
    J'ai lu l'article, instructif ;-). En fait, je n'ai jamais été au salon du livre. Ca me permet de faire des économies, semble-t-il (faut pas le dire mais j'ai décrété (bon, je fais qqs entorses de temps en temps) de ne plus acheter de livres tant que le mien ne serait pas édité, oui je sais, c'est pas gentil). En même temps, ça m'attriste de voir que je pourrais y croiser plein de gens intéressants, bouh bouh. Sinon, tu as démissionné démissionné pour te consacrer à l'écriture ou juste pour changer de travail?

  • waouw le temps passe vite...
    ou s'en va, au choix.
    et on est pas allé au Mac Do boire du champagne comme quoi y'a une morale!
    des baisers bruns mon cher pdf, mes plus littéraires.
    vivement la suite!

  • J'y suis allée une fois, dans le hangar porte de Versailles : je me croyais dans une très grande étable, aavec un de ces bruits ! Alors je me suis dit, bof, alors autant aller chez mon voisin (étable de dimension plus humaine, veaux de l'année, calme, chaleur). Bon j'avoue avoir hésité pour cette année car un aller/retour gratos vers la capitale pour aller voir mes copines parisiennes, ça vaut le coup, mais non, finalement, ça me tentait pas assez. Bon salon quand même à tous ceux qui y vont (ça ne parle que de ça, partout : sur le net, à la télé, à la radio, serait-on dans une société parisianno-centrée ? Non ?)

  • ah ;) j'avais pas vu le titre...

  • > Cassiopée : c'est en lisant qu'on devient liseron, me disait une belle plante.
    (NB - c'est quand j'ai commencé à acheter plus de livres que j'ai enfin accéléré dans l'écriture)
    (quand j'ai arreté de travailler aussi, c'est vrai)

    > Petite Brune : il passe, c'est tout, suffit de rester pétillant. à bientôt !

    > Em : parisiano-centrée certainement, mais plus encore coincée dans ses petites habitudes institutionnelles : dans le calendrier de l'année, il y a deux moments pour parler du livre (la rentrée littéraire / le salon du livre), avec des "dossiers" convenus qu'on imagine écrits des mois à l'avance...

    > Lidell : eh oui. j'aurais pu me dispenser de la note, en fait ;)

  • my friend I have some work for you :
    http://www.a12g.com/blog/

  • quand y a hors-jeu litigieux, on laisse le doute à l'attaquant...

  • Yoh, félicitations ! Et il me paraît très bien, ce nouveau titre.

  • Ah!!! mais c'est moi qui suis hors-jeu! Le truc qui tue, le texte changé après que j'ai mis un com ...

    Oui je sais bien pour les livres. Pour l'instant, je me contente d'écumer la bibliothèque de mon quartier, après terminer des livres achetés mais toujours pas lus, après on verra ;-).

    Sinon, et bien bravo pour le titre, vraiment très bien !

  • très bien "hors jeu" :-)

  • Bon, cette fois c'est sûr, ça s'arrose ! Combien de longs mois d'attente encore avant de pouvoir contempler la couverture ? Non ne me dites pas, moi qui suis l'impatience faite fille je préfère ne pas savoir finalement.

  • Bah, tant que le verre est plein !

  • "Hors-jeu".
    Bien joué.
    Il faudra trinquer, mais avec un verre en cristal. Parce que le plastoc, c'est pas fantastoque!

  • Moi, je trouve qu'on fait de très belles rencontres au salon du Livre... ravi d'avoir fait ta connaissance ;-)

  • d'accord en tous points avec Mandor.
    je vous embrasse !

  • > Negrito : I thought you knew I stopped working ! ;-))

    > Arnaud : nous sommes sur la même ligne...
    (pourtant, je n'étais pas le dernier défenseur de mon titre originel. mais je n'avançais plus, et dans l'édition comme au rugby, priorité au camp qui avance !)

    > Alan : merci ! (à quand le Gibus² ?)

    > Cassiopée : je pourrais faire ça, tiens, la note perpétuelle. (idéal pour les paresseux)

    > Pandore / Miss K / MC / Zel : et hop ! tournée de merci ;-) Je transmettrai à l'éditeur - qui a le tact de penser que le titre ne me plaît pas.
    Promis, il y aura une tournée (une vraie) quand il y aura couverture (c'est-à-dire je ne sais pas quand).
    Parce que, MC, quand le livre est tiré, il faut le boire !

    > Benoît : à suivre...

  • La dernière fois que j'ai fait l'inauguration du salon du livre, j'avais attrapé le dernier Fred Vargas en avant première, corrompu le stagiaire de Viviane Hamy pour qu'il me le vende alors que la caisse était fermée... Puis j'étais rentré chez moi bouquiner. Comment ça, asociale ?

  • Hum.
    [bruit que tu fais en général quand tu tousses parce que ce que tu veux dire à la place n'arrive pas à sortir]
    g.

  • Sûr, et un p'tit coup, ça se refuse pas !

  • Ben zut, t'étais djà parti... Remark, ça aurait p't-être été la tournée de trop. Mandor et Benoît, ils rigolent pas! ;-) Moi aussi je l'ai trouvé pareil, le salon, mais en mieux: avec un éditeur, on se balade avec plus d'allant dans les allées!

  • Hé mais! Qu'est-ce que c'est que ette note qui change sans prévenir?! Un test pour voir si nous aimons relire vos textes?
    "Hors-jeu"... Allez, vous pouvez le dire, maintenant, que c'est la bio d'un footballeur!

  • > Esperluette : seuls les êtres sociables savent corrompre les stagiaires...

    > g. : []
    (haussement d'épaules signifiant tristement "je comprends")

    > MC : une couverture, dix bouchons, ça semble raisonnable.

    > Kiki : disons, plus légers ! mais après samedi, je confirme : le Salon, lui, n'a pas changé.

    > Presque : disons que c'est à mi-chemin entre une bio de footeux et un recueil de Baudeulaire ;-)

  • Désolée de ne pas t'avoir croisée jeudi dernier...

    J'M.

  • Argh, Justine, si j'avais su !
    (J'ai pourtant passé une belle partie de soirée sur le stand des éditions Blanche...)

    Et je pensais à toi ce matinn : avec l'irrésistible montée de Bayrou, comme fais-tu pour gérer tous ces miltants UDF à tes pieds ? ;-)

    A bientôt

  • Evidemment le salon, il y en a deux, c'est suivant le côté où on se trouve. C'était donc le plus beau de tous cette année. Amusant Le Dilettante. Ils ont un petit côté décalé. Souvent de bonnes choses, et de premiers livres il me semble ( J'hallucine à cette folie des "premiers livres" depuis quelques années, tant mieux pour toi Flore, profite ! ! ! ) Content que ce travail soit en de bonnes mains, avec un TRÈS bon titre.

    B R A V O !

    Au sujet de la note qui se dévide, ce n'est pas une blague, je suis même un peu vert...!

  • > Hellohlala : le "premier roman" est devenu un genre à part entière, me disait hier soir un auteur. Il n'a pas tort. Mais je n'avais pas dans l'idée d'écrire un "livre de genre"...
    Merci, pour le titre... Et bon courage pour ta note ! ;-)

  • Roooo Flammarion vs calculateurs ...c'est pas jouli jouli ça MisterFlore!

  • Une métaphore footballistique, j'aime bien ;)

  • > Barbarian : oui, c'est un peu facile. mais est-ce faux pour autant ? ;-))

    > Brg : ... pour un livre qui ne parle pas du tout de football... ou alors, juste un peu.

  • C'est toujours ce qui me dérange un peu dans ces salons du livre, ce côté mondain et superficiel. Mais heureusement il n'y a pas que cela et ce texte en est un beau témoignage. Bravo d'avoir le courage d'être demandeur, car il y a des lecteurs qui sont demandeurs aussi. ;-)

  • > Ysé : les lecteurs sont en demande de livres... mais sont-ils en demande d'auteurs ? pas sûr.
    en tout cas, bienvenue ici, c'est un plaisir !

  • Mais après un si chaleureux accueil, je ne peux que répondre à l'invite. Cela fait d'ailleurs quelques temps que je vous lis, mais je ne voyais rien à ajouter de plus que ce que vos lecteurs faisaient comme remarque.
    Pour répondre à vos questions, je crois que malheureusement beaucoup de gens ne sont pas demandeurs d'auteurs, tout au moins pas des auteurs au sens strict du terme. Des people qui racontent leur vie, ça oui... Mais ne perdez pas espoir, il y a tout de même des gens qui sont aussi demandeur d'auteurs et parmi lesquels vous pouvez me compter.

  • > Ysé : (touché) eh bien... plaisir d'offrir, alors.
    et à bientôt entre nos lignes ;-)

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