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Entre les lignes

"Pas un jour sans une ligne", clament les littérateurs et les auteurs mondains. 

Que vont-ils devenir ?
Car des laboratoires espagnols, m’apprend Courrier international, testent actuellement un traitement de type vaccin contre la dépendance à la cocaïne.

Un médicament anti-tabac serait aussi à l'étude, sur le même modèle. Des traitements, nous dit le journal, qui « bloquent dans le cerveau les sensations de plaisir que provoquent la nicotine et la cocaïne, comme de véritables vaccins antidépendance. »
Ça ressemble à une bonne nouvelle. En fait, ça fait frémir.

Commentaires

  • Le plaisir est une dépendance, certes, de là à les confondre en les éliminant tous deux... Vous avez du feu?
    (J'avais cru entendre que le Ch****x supprimait la dépendance au tabac, tout en conservant le plaisir.)

  • J'en frémis.

    Un vaccin contre le plaisir, d'ici peu ?

  • Tsss, tsss. Le plaisir, le plaisir ? Ce ne serait pas une vieille idéologie soixante huitarde, ça ? Relisez moi tout de suite votre Guy Moquet et chassez ces pensées corrompues ;-) (Et puis vous irez vous coucher aussi, demain la France se lève tôt, mon bon monsieur)

  • > FPT : Sacrée feu !
    Mais sinon, ce Ch****x : Chavroux? Chatouilleux? Chameaux?

    > Alan : je crains que la période actuelle ne relance la littérature d'anticipation... le meilleur des mondes approche !

    > Esperluette : mais je me lève tôt, moi, j'ai des choses à liquider ! ;-)

  • Pas u jour sans une ligne... Pfff... j'y suis pas..
    Peutêtre devrais-je prendre ce médoc pour tuer mon addiction au dilletentisme ???

  • Si c'est ça j'n'arrête pas. Qui veut m'empêcher d'avoir le coeur qui bat, les mains qui frémissent et l'envie d'encore quand je suis en plein plaisir ? Bon ok j'vais arrêter la drogue. Quoique ! Une clope ?

  • > Benoît : s'ils trouvent l'antidote contre les plaisirs simples, alors où allons-nous ! ;-)
    (cela dit, je trouve que l'expression va bien aux écrivains dandys, mais dans la bouche de littérateurs elle m'a toujours exaspéré. Vive les dilettantes, secouons-nous mutuellement pour avancer !)

    > Charmante enfumée : qui sait, "qu'on me donne l'envie" deviendra peut-être un jour un refrain militant...
    (volontiers. du feu ?)

  • C'est Flaubert (je crois... je suis plus très sûre) qui disait "Dix lignes par jour, génie ou pas!"

  • Un médicament anti-tabac serait aussi à l'étude, sur le même modèle. Des traitements, nous dit le journal, qui « bloquent dans le cerveau les sensations de plaisir que provoquent la nicotine et la cocaïne, comme de véritables vaccins antidépendance. »

    ça existe déjà (zyban, champix) et j'en ai déjà pris. Une drogue en vaut une autre. ça marche par inhibition des récepteurs neuronaux responsables de l'effet dopant de la nicotine entre autres.

    Pour le plaisir... endorphines et nicotine à fortes doses provoquent des regrets et des nausées ;)

  • > Claude : j'ai plutôt Stendhal en tête, avec 20 lignes ;-)
    Il y a quelque chose de vrai dans ce leitmotiv, c'est qu'il faut savoir se forcer et ne pas attendre que l'inspiration jaillisse du néant... L'étincelle ne vient parfois qu'à la vingtième ligne.
    (mais la plus difficile est la première)

    > Brg : Ah, ok ok... J'ai souvenir d'une collègue sous Zyban. Elle était parfaitement zen toute la journée, puis s'effondrait en pleurs sans raison. Un plaisir, en somme ;-)
    Parfois je me demande s'il n'y a pas un marché pour les dépendants à la nicotine, à qui on donnerait le choix entre tabac et chimie
    (des regrets ?)

  • Bah... Stendhal, Flaubert,...10 ou 20 lignes... on s'est compris.
    Ecrire s'apprend en écrivant (et en lisant!).

  • Arf c'est un anti dépresseur pourtant... avec quelques effets secondaires

  • > Claude : ... et en alternant les deux. je suis entièrement d'accord !

    > Brg : en effet, mais il doit y avoir des trous dans la molécule...

  • c'est de Pline le Jeune, la sentence "Pas un jour sans une ligne".
    Nulla dies sine linea, si mes souvenirs de latiniste sont précis...

    Il vous en prie.

  • Renseignement pris, ce serait même L'Ancien. Avant la décadence, donc. Mais il ne parlait pas pour lui...

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