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Libération par la face Cool

Toutes les périodes importantes de nos vies s’incarnent dans un souvenir emblématique.
Pour certains, c’est une photo qui vieillit dans un album ou sur une commode. Souvent, c’est une anecdote qu’on réinvente jusqu’à ce qu’elle devienne mythe. Il y a aussi les chansons, les livres et les films, que nos yeux et nos oreilles redécouvrent à chaque fois.
Enfin, il y a les tableaux. Ceux qu’on a sous les yeux chaque jour et qui vieillissent avec nous.

L’important dans une œuvre d’art, plus encore que dans un livre, c’est ce qu’on met dedans. Quant à savoir ce qui fait le coup de cœur… Autant ne même pas chercher à expliquer.

Fin 2006, après le Dilettante et juste avant d’arrêter de travailler, j’ai voulu choisir mon souvenir.
Il s’appelait "Cool", et il était signé Virginie Talavera.

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J’ai découvert le blog de Virginie Talavera il y a presque deux ans (déjà!) alors qu’elle venait de larguer les amarres pour se lancer dans une carrière purement artistique.
Elle y exposait ses premières ébauches, sa vision de la féminité, des dessins (j’espère avoir l’occasion de vous en reparler bientôt) et de loin en loin je prenais plaisir à suivre sa démarche – celle d’une libération personnelle, l’abandon progressif des autocensures pour accéder à une expression profonde.
Le talent était évident, la volonté était farouche. Depuis longtemps je me disais que quand je serais prêt, je lui achèterais une toile.

Quand elle a mis en vente son Cool, j’ai su que le moment était venu.  
f41d568c52ff4225b27475c0f80f8e65.jpgMais je n’étais pas le seul, évidemment. Et juste au moment où j’allais me lancer dans les enchères, l’artiste souveraine a décidé de découper son tableau. Du Cool naissaient six « Pieces of Peace ». J’aurais bien acheté les six, mais finalement j’aime bien l’idée, assez romanesque, que quelque part dans le monde des inconnus possèdent un autre bout de ce tableau, et que l’artiste est la seule à savoir.
Alors des deux têtes j’ai fait un diptyque.

Depuis quelques jours, voilà enfin la toile encadrée, et accrochée. Mais l’histoire n’est pas finie. Il reste à trouver le mur qui saura mettre le tableau en valeur – le tableau, et tout ce qui va avec : le souvenir de la belle période qui aura précédé la sortie du roman ; et la volonté d’aller plus loin.
Virginie, merci.

Commentaires

  • Cool, effectivement. J'en avais entendu parler, je ne sais plus où.

  • Très jolie note et bel hommage au talent de Virginie.

  • Assez étrange d'avoir des boûts d'un tableau... Je crois que j'aurai préféré avoir 2 pièces du puzzle; 2 coins par exemple... qui attendraient le reste...

  • Je reviens de chez Mandor.
    Le 29 mai a été décrétée "journée hommage aux jeunes talents" ? ;-)

  • > Brg : "... mais je ne sais plus où" - c'est ainsi que commencent les succès mérités, sans doute ;)

    > Misska : merci... tu la conais ?
    (pour Mandor, c'est une coïncidence (même s'il m'avait prévenu, c'est un type bien), j'en rougis encore bêtement ;)

    > Justine : étrange, oui, mais j'aime bien l'idée de l'histoire-derrière-le-tableau.
    (tu aurais pris deux coins... pour cancaner ? ;-)

  • je découvre ta note et ..je ne sais pas écrire aussi expressivement ...heu...gêne, plaisir, surprise, je souris...merci à toi

  • (Oh ben c'est aujourd'hui, la journée de fête, on dirait - pour info, en plus de Mandor, tu as un petit mot aussi sur J'Irai Cracher Sur Vos Blogs...)
    ((Ou est ce que tu offres le champagne, ce soir ? Allez, dis le - on viendra seulement à deux-trois, allez...))

  • Voilà une bien belle histoire, celle d'une toile et celle d'un coup de coeur. Je suppose qu'il doit falloir un certain courage ou une grande générosité pour accepter de couper ainsi une oeuvre qui a été conçu dans une certaine cohérence. Mais bon ça fait partie de la magie de l'art, cette possibilité de re-création.
    J'aime vraiment beaucoup la toile. Je pense que j'aurais succombé moi aussi en la voyant.

  • Bon, rien à voir. Je reviens d'une courte visite chez M. Mandor où j'ai découvert les 18 premières pages de "Hors Jeu".
    Je crois t'avoir déjà soufflé au détour d'une rencontre virtuelle fortuite que ton style présageait un roman intéressant. Rien à ajouter. Hormis : y a pas moyen de se le procurer avant fin août ?

  • Je n'aime pas vraiment la toile (désolée) mais l'idée d'avoir découpé le tableau me séduit étrangement. Si je comprends bien, tu as acheté les deux morceaux du haut...

  • j'aime bien cette idée d'acheter un tableau et après de se dire, faut les murs qui vont autour. Il parait qu'en musique c'est pareil, si on est puriste, on achète les enceintes et on fait construire la maison autour (Comment !!!! comparer une peinture à un objet industriel comme une enceinte, quelle HONTE! euh kuf kuf, oui je sais, tu sais, l'art et moi ... sourire benêt gêné en regardant mes chaussures ....)

    Quoi, quoi, je viens d'avoir qu'on peut lire les 18 premières pages de ton roman chez Mandor, j'y cours ! ;-)

  • Ca y est ! J'ai vu sur le blog de Mandor la couverture de votre livre. Il déchire... Au moins, on ne risque pas de le louper ! Félicitations en tout cas.

  • > Virginie : ... ;-)

    > Franswa : ce soir, pas très loin du lieu de tournage des "Chansons d'amour", si ça te dit qqch... ;)
    (merci du tuyau)

    > Ysé : (c'est le jour des coupes, dites!:)
    je me souviens d'une interview où VT revenait sur ce découpage... je l'avais découpé dans mon navigateur, je vais retrouver la coupure.

    > Marie : j'y ai lu ton commentaire aussi... merci !!
    Pour le reste, je crains qu'il ne faille s'armer de patience - je ne suis pas sûr que les chinois piratent les livres français avant leur sortie. Et tu sais comme les auteurs sont des petits enfants face à leur éditeur ;))

    > Fashion victim : une unanimité sur la toile eût été suspecte, j'imagine...
    (et oui, les deux du haut - je dois être un cérébral :)

    > Cassiopée : pas sûr que l'artiste t'en voudrait de cette comparaison - une enceinte n'est pas un simple objet...
    (et vu, chez Mandor. merci!)

    > Anne-Sophie : mais elles sont très résistantes avec leur rabat, les couvs du Dilettante !
    (bon, je blague ; je crois que "déchirer" faisait partie du brief de départ)
    ... et je retourne lire ce dossier bien foutu sur les éditrices dans le Mag. des livres ;)

  • Gare de l'Est, donc, si mon enquête sur Google a fonctionné ?
    (et ce message est totalement hors-contexte, pardon-je-me-hais-amen.)

  • Et bien moi aussi ce fut des enchères (à Drouot). Vladimir Stan. Pas cher. Somptueux. Je ne sais toujours pas pourquoi il me plaît tant. Mais quelle victoire ce fut de le ramener sous mon toit. J'ai mis tout en bas de mon blog une autre oeuvre de ce peintre.
    Cela ne symbolise pas tant une période de ma vie qu'une idée du "beau", celle que j'avais à ce moment là.
    :))

  • merci Secondflore. Je pense le lire pour le Mag. Elle est vraiment trop intrigante la couv' ! j'ai très envie de savoir ce qui s'y cache derrière...

  • Seriez-vous d'un naturel si timide (ou bien modeste?)... que l'on doit aller fouiller chez dans les articles de vos vieilles connaissances pour dénicher un portrait de vous, avec en prime.... quelques feuilles de votre alléchante prose, je m'en suis léchée les babines.
    Signé la grande méchante loup.

  • Dis, donc, je découvre avec retard le talent de la brillante Virginie. Et du coup, j'ai visité son blog. Je comprends le buzz qu'il y a autour d'elle. (Et merci pour le blog-it du jour.)

  • Bon, ce ne sera pas très original, mais bravo pour le succès chez Mandor ! Impatiente d'entrer davantage dans l'univers impitoyable d'Assalti...
    Et pour l'idée de cette artiste-peintre Virginie... étrangement fabuleux !

  • Je suis moi aussi allée faire un tour sur le site de Mandor : pourquoi t'imaginais-je beaucoup plus vieux ? Les voies de l'inconscient sont impénétrables... Vivement la sortie du roman ! (curiosité quand tu nous tiens:))

  • Mandor, paradoxalement sans doute, est cette personne étrange quoique sympathique quoique étrange quoique sympathique quoique (etc.) qui met des visage sur des pseudos, et parfois même, des noms sur des pseudos. Voire des sourires sur des serrages de pinces, voire des visages sur des pinces, voire des noms sur des serrages, voire...
    Tout ça, quoi.
    Ceci explique cela.

  • ...
    Ou pas, c'est vrai.

  • > Franswa : bien plus sympathique qu'étrange, le Mandor. ou l'un parce que l'autre. ou...

    > Bon sens : Drouot, voilà l'un des petits plaisirs que je garde en réserve ! Et maintenant, quand tu le regardes... ?
    (une autre beauté ou le souvenir du moment où ?)

    > Anne-Sophie : ... à bientôt, donc ;)

    > Claude : unpeu modeste, et dilettante. L'ami Mandor (de fraîche date, mais la valeur n'attend pas, etc) est un homme de scoop, il a sauté sur l'occasion tandis que moi, innocente brebis, j'hésitais encore sur comment annoncer ça...
    (et merci)

    > Mandor : de rien, of course... Merci pour moi, merci pour elle !

    > Bridget : romanesque, oui... et à bientôt chez Assalti (ça fait plaisir de lire son nom, tiens)

    > Fashion Victim : mon immense sagesse, sans doute ;-))
    ... Et je me rends compte qu'il est long, oui, le temps avant août. Autant en profiter.

  • Disons sympatrange. Ou Etranthique. Au choix.

  • La couverture est très bien !?!! Ces O qui gonflent comme des bulles sont tout à fait réjouissants et inquiétants.

  • > Franswa : ou alors, juste sympa.

    > Pandore : je retiendrai surtout le "réjouissant"... ;-))

  • Mais non pas que réjouissant : la télé, c'est pas un monde de bisounours, dis donc. (si je t'ai bien lu)

  • Propos d'initiée ! ;-)
    Disons, inquiétant sur le fond, réjouissant sur la forme ?

  • Disons que cette bulle, elle gonfle elle gonfle, nos yeux s'agrandissent, on veut voir jusqu'où elle va gonfler, mais en même temps, ce rouge trop rouge, on a un peu peur qu'elle éclate.

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