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Un petit pour la route

Allez, un petit extrait pour fêter la sortie de l'imprimerie. Je n'en mettrai plus, je pense. Mais ce fut une belle surprise que d'ouvrir le livre au hasard et de tomber sur ce passage. Comme une résonance avec l'actualité... Et surtout, au coeur du #1, quelques germes du #2...
Reste à s'y mettre, maintenant. Vraiment. Trouver l'énergie, s'organiser un peu et laisser le bordel agir.
A suivre !

50000a8a7d96e25d0a11721ec99c5522.jpg... lorsque la porte de la salle d’attente s’est ouverte sur une quadragénaire très Wall Street. Mme Wallace, donc. Dans son regard on comprenait tout de suite qu’elle n’était pas là pour parler de lettres.

- Savez-vous combien de livres sont publiés chaque année, Monsieur Assalti ?
- Je ne sais pas. Beaucoup… Trop sans doute ?
- 34 000. Et sur l’ensemble, savez-vous combien sont rentables ?
- Peu, j’imagine.
- En effet. Et savez-vous combien les éditions du Gallion dégagent comme marge annuelle ?
ça, je savais.

(…)

- Notre objectif est simple : nous voulons faire des livres qui se vendent. Des livres qu’on trouve sur les tables des librairies, près des caisses. Des livres dont les auteurs passent à la télévision. Vous me suivez ?
- Parfaitement.
- Vous avez fait L’Ecole, vous connaissez les médias… Vous pouvez aller loin avec nous.
La mission était claire : rajeunir les cadres, nettoyer les comptes en balayant les dominants d’hier, petits commerçants habiles de la calculette mais incapables de survivre aux logiciels de gestion. Et ça, ça se payait cher.

- En littérature générale, elle a poursuivi, nous devons viser chaque mois le top 3 des ventes. Notre écurie doit être la plus performante du marché, voyez-vous…
- Bien sûr. En jouant gros sur les favoris, tout en lançant quelques outsiders sur lesquels les médias spécialisés auront envie de parier.
- … Et s’il le faut recruter les cracks de la concurrence. Vous commencez à me plaire. Vous ai-je dit qu’au salaire fixe nous pouvons ajouter jusqu’à 30 KE de variable en fonction des résultats ?
Je me suis gratté le bras gauche, juste sous le stressomètre. J’ai pensé à Emma et à ses études de lettres, au prestige de l’éditeur. Tout ça commençait à devenir excitant.

- Mais entre nous, Jean-Victor, la littérature générale est surtout un hochet pour l’équipe actuelle du Gallion. Ce qui nous intéresse, chez Mediacorp, ce sont les marchés à potentiel : le voyage pour l’été, les livres-cadeaux à Noël, les livres de cuisine pour les mois creux…
- C’est pourquoi vous vous tournez vers L’Ecole.
- Exactement ! Ce que nous attendons, c’est du marketing, des concepts forts. Ecrire les livres, on trouvera toujours les gens pour ça.

(Hors jeu, p. 217-218)

Commentaires

  • Je ne sais pas comment traduire cet extrait, je veux dire le fait que tu laisses cet extrait.
    Pourquoi je te dis que je ne sais pas comment le traduire, je l'ignore tout autant.
    g.
    [qui devrait peut-etre aller se coucher]

  • intéressant ! J'ai l'impression d'être face à un puzzle, J'ai vu un coin, là un autre morceau, et ça colle pas vraiment. Ah!

  • "Ce que nous attendons, c’est du marketing, des concepts forts. Ecrire les livres, on trouvera toujours les gens pour ça."

    Et finalement, pourquoi pas en dédicace ? Provoc, certes ! Mais il faut retenir l'attention...

  • aguicheur

  • hier on était jeudi non?
    je dis ça je dis rien...

    anyway, un petit air de Pennac, non
    Tallion/Gallion
    et ce petit p217-218 terriblement excitant...euh impatient je voulais dire.
    baisers prudes

  • Et bien, on passe aux choses sérieuses !

  • quand?

  • Dans une heure ?


    ... je sors...

  • Cool :)
    Ca c'est très sympa :)))
    Et bien merci de nous en avoir offert la primeur :)

  • « Écrire les livres, on trouvera toujours les gens pour ça. »

    Petite phrase assasine...

    Merci de cet extrait. Très touchant ce passage où vous ouvrez votre livre au hasard...

    J'ai hâte de lire Hors jeu.

  • j'adhère au proverbe N°5

  • Tiens! Dans ma boîte aux lettres, ce matin, un drôle de livre avec une dédicace joliment troussée qui a bien fait plaisir à son destinataire.
    Je sais ce que je vais lire cette semaine...
    GEANT!

  • > g. : euh... il est en vo, sans sous-titres...
    (bonne nuit ?)

    > Cassiopée : c'est le problème, avec les pièces détachées...

    > Mikael : je n'ai pas résisté ! (grâce à toi, donc, une ou deux fois...)

    > Piccolofio : flatteuse

    > Prudinette : exact ! (pour le Gallion, je veux dire... peut-être, inconsciemment...) baisers florés ;)

    > Marie / Arpenteur : alors, c'était comment ?

    > Ben sens : merci ! primeur, oui - j'espère que l'ensemble sera frais, fin août ;-)

    > Mireille : M-2, donc... j'ai hâte qu'on puisse le lire, en effet (un peu peur aussi, bien sûr, mais chut...)

    > Virginie : bien souvent on ne s'en souvient que lorsqu'enfin on est en route... je devrais l'accrocher quelque part pour m'en souvenir toujours à temps...

    > Mandor : allez, je te (me) souhaite d'être aussi enthousiasme 288 pages plus tard !!
    (petit privilégié, va ;)

  • orgueilleux

  • (aussi)

    implacable ?

  • non

    joueuse

    (je te laisse le dernier mot - sourire)

  • > Piccolofio : si tu es joueuse je m'en voudrais de prendre le dernier mot dès maintenant !
    à suivre, plutôt - dans une nouvelle manche...

  • hi hi hiii

  • Va savoir pourquoi, ton extrait me démoralise. Mais plus j’en lis, plus j’ai envie d’en lire, peut être histoire de me tuer toutes les illusions et n’exister que comme une cause perdue.

  • Je rejoins Vagant sur le " plus j'en lis, plus j'ai envie d'en lire ". Et oserais-je ajouter " plus j'envie Mandor "? :-)

    Oui, il faut faire germer les graines du #2, à présent. Bon courage pour l'organisation du bordel, donc.

  • > Vagant : il ne faut pas ! c'est quand on connaît l'ennemi que vient l'espoir...

    > AD : merci (un double) - il n'y a plus si longtemps à attendre, maintenant...
    (quel petit salaud, ce Mandor... ;-)

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