- Dis-donc, gars, on te voit plus trop par ici
- C'est vrai. C'est que je passe un peu trop de temps chez moi, devant mon ordi.
- Ben justement! Facile de nous poster un petit billet, alors. Tu sais qu'on prend vite nos petites habitudes, nous, hein.
- Euh... Mais tu t'en fous de ma vie, non ?
- Ah non !
- Ah si.
- Bon. Admettons. Et alors ?
- Alors attends un peu que je sorte de là. C'est quand même plus intéressant de regarder le monde dehors pour écrire, non ?
- Ca se tient. Mais qu'est-ce que t'attends pour sortir, alors ?
- Ah! En voilà, une vraie bonne question!
- A bientôt, alors ?
- A bientôt.
- Bon, ben... salut. Tu salueras la rue pour moi.
Commentaires
Pourtant les histoires du dedans valent largement celle du dehors. Les huis clos ont toujours eu du succès...
Moi aussi, ça va.
Merci
Mon ami Cahors (C'est joli comme nom non?) disait toujours avec Internet tu discutes en Australie mais tu ne connais plus ton voisin. Est il réactionnaire ou philosophe ? Est ce un poncif, une vérité ou une brève de comptoir ?
Gardonc les huis clos pour notre mort ...
Avec Internet, c'est surtout avec ton nombril et ton miroir que tu discutes...
Fais pas ta chochotte, tu sors de chez toi demain, tu viens prendre ta râclée et tu raconteras sur un billet dimanche comment la jeunesse ne respecte plus rien, surtout pas la supériorité des anciens au tarot...
> Lily : peut-être... mais le dedans des autres m'intéresse plus que le mien
(jolie, ta citation du jour)
> Sheily : et ça va où ? ;)
> Bouboune : une brève de comptoir à mettre dans mles manuels de philo, je pense :)
> ANK : il n'y pas que sur la toile que l'autre n'est que le médiateur entre soi et soi, non ?
> Castor : je m'en voudrais de faire une note de vieux barbon, genre "j'ai encore joué avec cette jeunesse impétueuse et prétentieuse qui me fait bien rigoler, et je l'ai encore grave niquée". A mons que...
c'est toujours sympa de te voir ;-)
Et chez son psy. Peut-être.
Pour citer un film médiocre, The Savages, sorti il y a peu : On est pas chez ton psy, on est dans la vraie vie là. En effet, nous ne sommes pas, là, dans la vraie vie. Bref.
(un peu partout dans la "vraie vie" j'ai souvenir de discussions où je ne jouais que médiateur... C'est la maieutique silencieuse: on ne dit rien, l'autre parle, il lève les yeux un instant, se rend compte, change d'idée. et hop.)
Pas la vraie vie ici, non, mais les passerelles existent. Heureusement.