Chère Maman,
Je t’écris aujourd’hui pour te faire un aveu.
Voilà : j’ai écrit dans Stupre.
Je préfère le dire parce qu’on ne sait jamais, des fois qu’une de tes partenaires de bridge, par exemple, vienne te dire en plein tournoi qu’elle est tombée dessus par hasard évidemment et qu’elle a vu mon nom, Ce ne serait pas votre fils, dites-donc, ah mais dites-moi, etc. Ce serait ballot.
Je ne voudrais surtout pas que tu imagines que je me suis vautré dans le stupre.
D’abord parce que j’espère bien ne pas m’être vautré – en tout cas, je me suis bien amusé à écrire cette histoire de Princesse qui attend son cyber-prince charmant dans une chambre d’hôtel. En plus, cette histoire, je l’ai imaginée avec mon amie Virginie T., tu sais, celle qui a peint le tableau rouge que tu aimes bien, alors...
Et puis surtout, le principal atout de Stupre, c’est la fraîcheur. "Contre la domination de l'image pornographico-publicitaire", dit l'édito. En fait, Stupre, c’est une revue érotique, sauf que c’est bien.
Tes collègues de bridge auront peut-être été un peu décontenancées de ne pas y trouver (ou si peu) cet érotisme classique aux règles bien figées, avec tout plein de synonymes pour dire bite et des périphrases à la con du genre "son petit bouton de rose". Non. Stupre, ce n’est pas non plus de la mécanique-pour-faire-bander, ni de l’érotisme M6. Juste des gens qui manifestement ont pris plaisir à écrire. Et des gens bien, en plus (allez, je te donne quelques noms : Anthony Naglaa, Justine Miso, et tous ces gens que je découvre : Jean-François Casella, Wendy Delorme, Aude Picault, Emma Becker…)
Alors voilà. Maintenant tu sais. J’ai préféré de te le dire ici plutôt qu’à un repas de famille, parce que je sais que tu fais des progrès fulgurant dans ta maîtrise de ce monde plein de surprises et de dangers qu’est l’Internet et que tu viens lire ici de temps en temps en cachette. Si tu veux vraiment voir ce qu’il en est, tu pourrais le commander ni vu ni connu sur une librairie en ligne… Mais ce serait petit. Je te conseille plutôt de le demander à ta libraire préférée, je crois qu’elle a le goût sûr, et puis je sais que tu en es capable… J’imagine déjà la scène et ça m’amuse beaucoup.
Je t’embrasse,
B.
Commentaires
oui vous savez Madame, celle qui a fait le portrait de votre fils que vous aimez encore plus (que le tableau rouge, enfin votre fils pas le tableau)... -))
Note énorme (je le dis parce que c'est le premier week-end de l'année et qu'il y aura que 5 commentaires en 4 jours).
J'achète stupre asap.
Je veux voir A.N publié aussi, et puis (80pages ?) ça fait pas cher au kilo'
Je l'ai reçu ce matin même ^^ (oui parce qu'à Toulouse, on peut se brosser pour l'avoir en librairie et je préfère encore me couper un nichon que commander quoi que ce soit sur le site de la Fnac quand je vois les merdes qui sont arrivés à des potes avec)
Je vais donc lire avec une délectation non dissimulée huhuhu
j'en ai les larmes au yeux...nan je plaisante.
Mais franchement j'adore quand tu écris à ta mère et je pense que je vais acheter ce truc là, Stupre, parcequ'un titre pareil je pourrais croire que vous vous êtes roulé dans la fange de l'écriture avec un semblant de Q inside.
chère Madame G., j'aime beaucoup ce que vous avez fait!
un merci.
Non, deux.
Oh et puis mille, pour tout ce que tu fais de bon, toi et toi seul, pour ton don à savoir émouvoir, avec une lettre pour moman, une salade aux endives que personne finit....merci
Dans le genre confession, je l'ai dit à mon libraire... Heureux soit-il, il avait des exemplaires en stock :-))
> Virginie : à part "bonnes vacances", je vois pas... ;)
> Brg : je connais des revues pas chères au kilo mais qui cumulent quand même de sacrées lourdeurs. Pas là. Je crois qu'une bobo rive droite la lit sur son futur balcon c'est dire...
> Dahlia : surtout, ne dissimule pas !
> Petite Brune : je vous embrasse, tiens, c'est tout ;)
(et puis, vous Stuprerez bien à l'occasion)
> Olivia : de rien ! tout le plaisir est pour moi, comme on dit.
> Justine : décidément tu en confesses, des choses, à ton libraire ;)
Une histoire érotique imaginée à deux... tu viens d'aiguiser sacrément ma curiosité (qui n'est déjà pas souvent en berne)...
Je le fais bien le monsieur qui n'était pas au courant? En tout cas, je vais bientôt commander la revue.
Cher Second Flore,
Comment allez-vous?
Je vous écris pour vous dire qu'il est question de votre roman sur mon blog aujourd'hui, ici même:
http://fattorius.over-blog.com/article-19092830.html
Cela, parce qu'il vaut la peine de parler des romans qu'on a aimés.
Par ailleurs, je me pencherai plus avant, à la prochaine occasion, sur l'affaire du "stupre" que vous évoquez ici.
Meilleures salutations,
Daniel Fattore
Ne sachant pas si mon comm' a été publié (filtre pour les liens?), je vous réitère le fait que j'ai écrit un billet sur "Hors jeu" sur mon blog.
> Mandor : tes deux premières lignes font parfaitement illusion!
(j'ai oublié de préciser que le texte était illustré par Mlle T., mais j'imagine que tu savais déjà... ;-)
> Daniel Fattore : well... merci.
Heureux de vous avoir fait ainsi "passer la nuit", ça fait toujours (très) plaisir.
(Au Flore, vraiment? ;)
- non, au Flore, c'est un bout de matinée que j'ai passé en compagnie de votre ouvrage. Apparemment, l'établissement est sympa avec les habitués (toujours un mot personnel!)... mais aussi avec les autres.
Bobo rive droite mais made in rive gauche fowever (ouf)
Papa, maman, moi je reste rive gauche, il est temps que je devienne indépendant.
(comme ça, j'ai été le premier AUSSI à t'appeler papa)
Mais on pourra se revoir, quand même.
C'est mon penchant à vouloir couper l'herbe, que veux tu.
J'ai oublié où était la fnac, depuis 1993, je vais donc demander au libraire, être un peu lourd mais pas trop,
et me faire un nouvel ami (La 25e heure, beau nom)
Ayé c'est lu, bien lu et dûment chroniqué chez moi ;)
> Daniel : (pour être franc, je n'y ai quasiment jamais mis les pieds ;)
> Brg : "Papa", ha ha... Mais tu es grand, maintenant!
> Dahlia : vu! la séduction, tellement plus fort que la conviction... ;-)
Arf... faut que je me procure ça moi... et que je vois le tableau aussi d'ailleurs.
Bon Mme Second Flore on ne s'inquiète pas, la libraire aura le sourire en coin, mais c'est surtout parce qu'elle l'aura déjà lu....
;-) en retour!
Reste que le Prix de Flore, avec son ballon de Pouilly Fumé quotidien, pourrait créer une habitude! Et au prix du verre, ça vaut l'os. Le Flore me paraît redoutable quand il s'agit de fidéliser les écrivains primés... Mais pour en profiter pleinement, mieux vaut vivre à Paris.
> Chroniqueuse : pour la revue, la livraison à domicile est possible (triste réalité... mais joli titre, et jolie note). Pour les tableaux c'est sur rendez-vous ;-)
> Daniel : à ce que j'en ai vu, le Flore me fait penser à la (sympathique) cafêt' d'un (tout) petit monde... Et Paris est grand, en fait.
J'ai eu un peu cette impression de tout petit monde: un personnel de service très stylé, et pourtant prêt à se la jouer "service personnalisé" avec les habitués: "Pour Monsieur, un chocolat, comme d'habitude?"
Paris continue en face, aux "Deux Magots", où le café est déjà moins cher... et effectivement, la ville s'étend très loin, et rayonne bien au-delà de ses limites géographiques.
Sans doute y vivez-vous?...
Oui... Mais bien loin du Flore.
J'ai toujours rien compris au fonctionnement de MySpace (pourtant j'ai même été jusqu'à ouvrir un compte, laissé en jachère).
Wééé merci pour l'ajout. (Mais l'ajout de quoi ? de qui ? comment ?)
Et puis c'est graphiquement assez douloureux.
Bon, j'va faire un tour en librairie à l'occasion.
Nous donnerez-vous lecture de la réponse de maman ?
> CUI : le truc avec myspace, c'est que pour comprendre faut pas chercher à comprendre. (c'est ce qu'a fait Murdoch, d'ailleurs)
> Georges F. (bienvenue) : certaines choses doivent bien rester cachées...
j'ai relevé un bouton d'amour page 15 et suis fort déçue de la tendance générale trop sage et prévisible de la revue.
J'espère que Sprute n°2 me prouvera que j'ai tort.
Je suis néanmoins d'accord avec vous sur un point: il est bon, très bon.... Jean-François Casella...
Sage, sans doute, oui. Mais la folie est rare.
Sinon, je finis par me dire que les revues sont un peu comme une galerie d'art : on est content quand on y trouve deux ou trois pépites, une nouvelle découverte. Casella, par exemple, oui. Sans doute pas un hasard s'il ouvre ce n°1...