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Ne rentre pas trop tard (3)

Laisser un livre en plan ne m'a jamais dérangé. Alors, quand il s'agit d'en descendre une pile pour en chroniquer éventuellement un ou deux, autant dire que le crédit-page s'amenuise...
Sur une bonne dizaine de livres français de cette RentréeTM, j'en ai terminé quatre. Ça paraît peu, comme ça. C'est peut-être beaucoup, finalement.
Bref, les voici - pas grand chose parce que je suis un gros flemmard, mais quand même, parce que peut-être un jour, sur le long chemin qui parfois mène un lecteur à un livre, cette note aura été petit caillou.

François Bon - L'incendie du Hilton
L'incendie, c'est le point de départ - le départ précipité des chambres du Hilton où sont logés les auteurs du Salon du livre de Montréal. L'occasion notamment pour F. Bon d'évoquer sa façon de découvrir la ville, en piéton, un plan de ville dans la tête plus que dans la main. Etonnamment proche de mes habitudes, finalement. Le livre est reparti à Montréal, un de ces jours on parlera de la ville, j'en mettrai ici un extrait.

Vincent Wackenheim - La revanche des otaries
Une Arche de Noé moderne, et des DinoZores qui débarquent sans papiers. On tente de s'organiser, entre partouze de fin du monde et politiquement correct. Plus rigolo à lire que L'Etat du monde 2009, et sûrement pas plus faux.

Stéphane Velut - Cadence
Un artiste allemand accepte une commande nazie, s'enferme chez lui et tente de retourner l'œuvre contre le système. A la première page, j'ai cru reconnaître ce que je n'aime pas dans le roman français, quand il tourne à l'exercice de style. A enfermer l'histoire dans une chambre sombre, on étouffe vite le lecteur. Et puis, contrairement à d'autres dans le même cas, je suis allé au bout. C'est déjà beaucoup.

David Foenkinos - La délicatesse
Il avait un peu le syndrome AC/DC, David Foenkinos. Depuis des années, à chaque roman qu'il sortait, on disait « son meilleur depuis Le potentiel érotique de ma femme », et puis on l'oubliait. Ça ne lui arrivera peut-être plus : celui-là est sans doute meilleur - il réussit à aller plus en profondeur sans altérer la légèreté de l'ensemble. Il est sur la liste de tous les prix, paraît-il. Ah. Je maintiens quand même (j'en vois qui rient au fond) que c'était très agréable de le lire, sur un banc au soleil.

Mais je n'ai pas lu Yannick Haenel, Vincent Message, Estelle Nollet, Sorj Chalandon, Antoine Laurain... Et tout plein d'autres. Depuis je suis retourné à des livres sortis bien avant. Et des bons.
Laissons le flux passer, et allons nous coucher, veux-tu ?

Commentaires

  • Pourtant le Laurain est bien... ! ;)

  • Pour ma part, déçue par le Haenel.
    Je suis moi aussi retournée à des bouquins publiés bien avant, même si je vais devoir y revenir à cette rentrée, parce que parfois je suis masochiste.

  • Avoir lu quatre livres de la rentrée, c'est plutôt un beau palmarès. Je suis bien incapable d'en lire même un seul, quelle qu'en soit la qualité, ça me rappelle trop la rédaction de rentrée à l'école ou les «marronniers» qu'on doit se fader chaque année. Merci pour ces petits cailloux, donc. Cadence me tente bien; j'y reviendrai dans quelques mois.

  • Boarf un peu surcôté, Yannick Haenel, vaut mieux lire Alain Blottière... Mais Chalandon met une gifle aux autres, certain. Sinon, le Message, je le sens bien...

  • > Caroline : c'est bien grâce à toi (et aux premières pages lues chez l'éditeur) qu'il se trouve dans cette liste ;)

    > Fashion : te serais-tu imprudemment engagée auprès de grands de ce monde avides de tes avis ?

    > Yola : ouh là, bien plus! (mais je me contente de petits marronniers, parce que sinon, après, je bogue)

    > Castor : je fais passer. (Blottière... tu m'en avais parlé ?)

  • Pauvre David n'est plus que sur une seule liste maintenant que les deuxième sélection sont faites ! :-)
    Et franchement, je n'ai pas réussi à lire plus de 20 pages du François Bon (pourtant le sujet avait tout pour me plaire). Je n'ai vraiment pas accroché à son style !

  • Euh oui bon j'ai rien lu du tout de tout ça (la honte) mais je vais tester le François Bon qui a quand même eu le mérite de me faire remarquer en un seul titre qu'en effet au dessus de la Place Bonaventure où a lieu le salon, ben c'est un Hilton, j'aurais juré le contraire (la honte, pour une montréalaise!)...

  • > Emeraude : (ça alors! c'est étonnant ;)
    est-ce le style de F. Bon qui t'a déroutée, ou la trajectoire de son "histoire" ? (sur certains passages qui me touchaient particulièrement, j'ai été impressionné par la précision du style)

    > Presso : si! avec juste à côté, si je me souviens bien, ce magnifique parking où une entrée est réservée "aux véhicules qui se garent sur le toit" (salutations parisiennes)

  • J'ai pas lu les livres de cette Rentrée ( bouhh)
    en revanche j'aime bien ta théorie de crédit-page à la quelle je souscris.

    j'ajouterai peut-être une catégorie à celle-ci, le crédit page illimité des oeuvres qu'on admire presque avant d'avoir lu.
    par exemple, Madame Bovary tiens.

    J'admire Flaubert et le crédit page illimité et néanmoins virtuel que j'accorde à ce livre le fait encore plus grimper dans mon estime..( oui, c'est un peu étrange mais c'est comme ca...)

    Bonjour chez vous

  • Bizarrement, les grands classiques ont pour moi un crédit-pages souvent limité... (mais quand enfin j'ai découvert Balzac, quelle claque). Flaubert reste à crédit - je le lirai bien un jour, il a intérêt à être en forme ce jour-là.

  • J'ai fait pire : je me suis engagée dans un jury de prix.

    Je suis complètement frappée.

  • (Je confirme que Fashion est frappée. Voir frappadingue. ;-))

  • > Fashion : il t'ont frappée pour que... non ?!?

    > Caroline : c'est donc ça (la violence au lycée, quand même...)
    (au fait, vous êtes lycéennes ??)

  • je réponds un peu tard mais c'est son style qui m'a dérangé. Je n'ai aucune idée de la trajectoire prise par F. Bon puisque j'ai abandonné en cours de route !

  • (il faudra bien qu'un jour tu ailles le voir par toi-même, ce Hilton ;)

Les commentaires sont fermés.