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  • L'interview-buzz, par Pascale Dupont-Monod

    Je n'avais pas encore entendu la voix de Clara Dupont-Monod, à 7h50 sur France Inter. Il faut dire qu'il y a des années que je fuyais Pascale Clark pour économiser des frais de dermato.
    Mais ce matin, je n'ai pas tourné le bouton assez tôt. Préparé depuis hier par d'autres médias au sujet-polémique du jour (pour le détail, je vous renvoie au podcast), j'étais quand même curieux de voir si Clara DM était aussi nocive pour la santé que Pascale C.
    Elle l'est.

    Mais revoyons l'action au ralenti. Il suffit de remplacer les mots en rouge par le sujet du jour, ça marche à tous les coups, c'est pratique, c'est valable pour toute l'année sur France Inter et les autres chaînes. Allez, on y va.

    Ce matin, Clara Dupont-Monod, vous recevez Machin(e), sur un sujet qui fait polémique...

    - Oui Patrick. Machin(e), bonjour et merci de venir. Alors dites-donc, votre sujet buzze, là - mais il y a cet argument-massue, là, qui montre que c'est idiot, votre truc. Ha ha ! Vous ne l'aviez pas vu venir, celle-là. Alors, hein ? Comment vous vous tirez de ma contradiction qui tue ? Allez-y on vous écoute.
    - Je voudrais d'abord dire que le sujet-buzz n'est qu'une petite partie d'un ensemble cohérent, et que...
    - Mais on s'en fout, de votre ensemble cohérent ! Parlez-moi du sujet-buzz.
    - Permettez-moi : on ne peut pas comprendre le sujet-buzz si on ne regarde pas au-delà...
    (ici, l'invité parle 30 secondes. Mais l'intervieweuse piaffe et bientôt n'y tient plus)
    - OK on voit, et mon sujet-buzz, alors?

    - Je vais y venir ! Mais l'essentiel, pour nous, c'est que...
    (de nouveau trente secondes, même jeu - piaffements dans le studio, ton agacé)
    - Bon ça suffit, là, la cohérence il y a des endroits pour ça. Donc, mon sujet-buzz et ma contradiction-qui-tue.

    - Hum... C'est à dire que la question ne se pose pas exactement com...
    - (exaspérée) Pardon, je crois que t'as pas compris pourquoi je t'ai invité(e), là. Je répète ma question-buzz et je te balance en prime mon argument-malin. Alors, scotché(e) ?
    - Hum. Sur ce dernier point, je peux vous donner un contre-argument...
    (21 secondes)

    - Ah mais c'est pas sûr, ça !
    - Mais si, figurez-vous, parce que ce qu'on ne sait pas...
    - Bon, cela dit on n'a plus le temps, c'est l'heure, on a bien compris que votre sujet-buzz était un truc idiot, merci Machin, à vous Patrick.

    martine-reine-du-buzz.jpgAu final, bien sûr, on n'aura rien retenu, ni de l'ensemble cohérent, ni du sujet-buzz. Mais il se trouvera des amis pour relever que Clara Dupont-Monod est une intervieweuse pugnace. Les autres feront comme moi, la queue chez le dermato, ou une cure d'abstinence.
    Bonne journée quand même!

    PS - maintenant je me souviens où j'avais déjà entendu la voix de Clara Dupont-Monod. C'était une copine-de-polémique de Philippe Val, dans une émission de Pascale Clark. Voilà voilà.

     

  • Ron Mueck (merci)

    mueck, cartier, fiac, tokyoJ'aime bien me foutre de la gueule de l'art contemporain.
    Il m'arrive d'aller au Palais de Tokyo ou à la FIAC juste pour ça, parce que le toc conceptuel peut devenir drôle à force de se caricaturer lui-même.

    Et puis parfois, je vais à la Fondation Cartier.

    Je ne vais pas me piquer de parler d'art, même le catalogue de l'exposition Ron Mueck n'y parvient pas. Reste le regard, et la sensation.
    Contempler, laisser venir, chercher le détail caché, admirer, imaginer.

    Comme ce type à poil dans sa barque sans rames et qui se permet encore de regarder l'avenir avec une moue suspicieuse, genre "on me la fait pas à moi" - mais il vous dira peut-être autre chose.

    ron mueck, man on a boat, suspicion
    (Ron Mueck - Man on a boat)

    Et qui sait, vous regarderez peut-être vous aussi jusqu'au bout le film qui montre l'artiste au travail. Quand je suis en voyage, j'aime bien ces salles vidéo dans les musées : elles sont toujours vides et on peut y faire la sieste tranquillement, bercé par le commentaire.
    Ici le film était muet, et la salle était comble.