Un an ! Un an déjà que j'ai honteusement laissé en plan cette petite saga du monde merveilleux et impitoyable des blogs littéraires.
Mais sache que j'ai une bonne excuse : en janvier dernier, alors que j'allais écrire l'épisode 5, tout s'est soudain accéléré pour Truc#4, qui est devenu Sous les couvertures, avec une couverture, une vraie, et une sortie en septembre. Mais ça, tu le sais sans doute déjà. Tu t'es peut-être demandé, d'ailleurs, pourquoi je n'en avais pas parlé ici. Après tout, ça devrait servir à ça, un blog, faire sa promo plutôt que de parler des livres des autres... Je te dirai que tu as raison, sûrement, mais que faire de la retape, je n'en avais aucune, mais alors aucune envie – et si tu as lu le début de la saga, tu auras compris que c'est important, l'envie, sur un blog. Il n'y a même que ça qui devrait compter.
L'ironie, c'est que la sortie du livre m'a reconnecté avec la 'blogosphère littéraire'. Tout est parti de quelques chroniques (merci à vous Leiloona, Jérôme, Daniel, Sophie, Charlotte... je n'ai rien dit mais j'ai lu^).
Parmi celles-ci, il y avait celle de Stephie, que je ne connaissais pas, et qui a proposé le livre pour les 'Matches de la rentrée littéraire' de Price Minister, avec un succès déroutant...
… Et c'est là qu'un monde nouveau s'est ouvert à moi. Je te la fais courte : par la grâce de Stephie et de PM, le livre a été envoyé à 160 blogueurs-ses (je le mets au masculin mais dans ceux que j'ai lus, je ne crois pas avoir vu un seul homme), qui s'engageaient à écrire un billet sur leur blog avant Noël.
Autant dire que j'en ai appris, des choses, sur la blogosphère d'aujourd'hui. Mais on en reparlera plus tard, si tu veux bien : ces 160 blogs, c'était un peu mon stage d'immersion dans l'univers du grand public, je manque encore un peu de recul pour te faire mon rapport... Et puis, j'ai promis de finir cette saga, alors allons-y !
Si tu as manqué le début, voici un résumé en attendant :
Dans l'épisode 1, on ouvre des blogs, on se découvre, on se rencontre. Dans l'épisode 2, les commentaires se multiplient et la blogosphère commence à se faire entendre : les éditeurs s'interrogent et commencent à envoyer des services de presse comme une bouteille dans une mer invisible. Dans l'épisode 3 (avec guests), la blogosphère devient influente : Télérama enquête sur le phénomène, les premiers classements apparaissent, les boîtes aux lettres des blogueuses les plus en vue débordent de SP... Mais à l'épisode 4 (épisode double), retournement de situation ! Les plus grandes blogueuses, énervées de recevoir des livres dont elles se foutaient, des relances d'attachées de presse et des mails aigris de blogueuses jalouses, se rebelles et décident d'envoyer balader les éditeurs et les classements en tous genres.
La saison 1 se finissait ainsi : Les blogueuses avaient niqué Wikio et retrouvé leur liberté. Ce n'est sans doute pas un hasard si, dans cette même période, plusieurs d'entre elles s'enhardirent jusqu'à changer de voie professionnelle. Elles devinrent journaliste, bibliothécaire ou libraire... L'une d'elles, si si, devint même Angéla Morelli.
On va parler de tout ça, promis. Mais avant ça, prépare-toi, dans l'épisode 5 on parlera de cette merveilleuse pochade qui, commencée comme un pari entre deux mojitos, aura changé durablement la face de la blogosphère : les Harlequinades. Et cette fois-ci, on n'attendra pas un an.
Mets-toi à l'aise et installe-toi sous les couvertures, j'arrive.
Commentaires
Oh mon Dieu! Les Harlequinades :) J'ai l'impression d'avoir 120 ans et j'en ris encore. J'ai sorti la couette, j'attends!
Dire que tu n'en avais que 115 à l'époque, et que tu paraissais encore plus jeune... J'ai relu qqs posts de l'époque, ça mérite bien de ressortir des placards ,)
Sympa d'avoir repris cette série historique sur les blogs!
Ah, les Harlequinades, grande époque...
... j'ai même retrouvé, au fond du web, l'intégralité des billets de l'époque. J'arrive ^
Le tout enrobé de Castle, bien sûr.
'Always *
(d'ordinaire les images ici sont purement illustratives, mais j'avoue que ce petit gif animé, dans son contexte, me fait encore rire trois jours après)