Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Il y a des jours sans joie, et des matins Sempé

    images?q=tbn:ANd9GcQGowWX-rpZtAZeUuAog4VhE3RONGdgnX8W1Z1uYj1ox4a_iCuu8wL’heure d’ouverture était passée depuis vingt minutes à peine, et nous étions déjà une trentaine à faire la queue sagement devant l’Hôtel de ville. Pas encore entrés, et nous étions déjà des personnages de Sempé.

    A l’intérieur il y avait les tout premiers dessins, espiègles évidemment, quelques planches inédites, les couvertures du New-Yorker… Et tout ce qu’on connaissait déjà mais qu’on était content de retrouver.

    Il y avait ces petits personnages perdus sous de hauts plafonds. 

    Il y avait cette foule de manifestants d’où émergeaient quelques pancartes portant toutes la même inscription : « C’est moi ».

    Juste avant la sortie, il y avait cet auteur qui confiait :
    “Qu’est-ce que j’ai raconté dans mes livres ? Ma vie médiocre. Ce qu’il y avait dans cette vie médiocre? Mes amours : médiocres ; mes aspirations : médiocres. Je sais, il y beaucoup de gens médiocres. C’est pourquoi je ne comprends pas le faible tirage de mes livres.

    En sortant, les rues de Paris étaient un peu plus belles qu’elles ne l’étaient deux heures plus tôt. J’ai jeté dans une poubelle deux ou trois idées médiocres et d’un coup je me suis senti léger.

    Alors j'ai pensé aux mois à venir, un peu, et...

    images?q=tbn:ANd9GcSIG7i87NkQqAiupODoYTEeBFhixZwUYrBjoo60kR9JA7YDTaFF

  • Un jour, qui sait...

    Allez, après ça on sort de terre.
    Merci à F pour le rayon de soleil.

    Le dire en vidéo, donc.

    Si vous avez dix huit minutes devant vous et un peu de patience en dedans, laissez-vous porter.
    Le début est lent mais vous entrerez dedans petit à petit comme dans un bon Murakami.
    Et un jour, qui sait, vous y repenserez.
    Bon voyage.

    Gratte-papier, de Guillaume Martinez
    (Ours d'argent à Berlin, 2006)

  • Le dire en vidéo, donc

    Depuis qu’à 15 ans j’ai découvert pour la première fois ma voix enregistrée sur une cassette audio (si des jeunes se baladent sur cette page, qu’ils m’envoient un mail, je leur expliquerai ce qu’est une K7), on ne peut pas dire que je m’y suis fait, mais au moins on apprend à vivre avec, à jouer avec parfois, en tout cas je n’aurais jamais pensé que ma voix pouvait encore me surprendre.
    Eh bien, si.

    Interview-diaporama sonore réalisé par Laëtitia Peyre et Caroline Verstaen

     
    Je me demande encore qui est cet imposteur qui, avec d'étranges accents de titi parisien, vient couper grossièrement la diction gracieuse de Rebecca Manzoni Laëtitia Peyre.

    Reste cette lecture parfaite d’une de mes histoires préférées, des questions malines, un montage facétieux, le collage et le décollage d'affiches co-responsables, et le souvenir d’une belle matinée souterraine avec deux grandes blogueuses.
    Merci Kate Beckett Caro[line], merci Laëtitia, et bravo, que le monde vous porte haut - sur ce avec tout le courage qui me reste j’appuie sur Play et je file me réfugier sous terre. Ou prendre le métro dans mon bain.
    Je vous embrasse.

  • Un mois et demi, quand même

    Où l'on ne se relira pas (on s'en excuse déjà)

    Un mois et demi sans écrire ici, et pourtant jamais très loin. Ça me fait le coup à chaque fois, quand un livre sort, ce trop-plein de soi qui donne envie d’être loin, très loin, partout sauf ici (et ce où qu’on soit).
    Et pourtant ces marques d’amitié, nombreuses, parfois inattendues, qui touchent vraiment fort et auxquelles on n’a jamais l’impression de répondre à leur juste valeur… Bref.

    Il y a bien des choses dont j’aurais pu parler ici. Hors du livre, mais toujours sous terre. La visite du terminus de la ligne 7 à la Courneuve, par exemple, ou encore au même moment la lecture du très bon livre d’un conducteur de la RATP : Je vous emmène au bout de la ligne (R. Macia et S. Adriansen). J’aurais pu mais j’étais sec. En reste heureusement une série d’impressions et d’anecdotes – une autre façon de voir le métro, donc le quotidien, et d’aller au-delà des limites où nos tickets sont valables.

    Pour le reste, bah… Je ne vais pas résumer les épisodes précédents. Disons que le trop-plein est évacué, ou presque, là encore restent les impressions. La première, fugace. L’implication à mon corps défendant pour défendre le livre, un peu, l’empêcher d’être un livre pour rien. Quelques semaines à espérer très fort mais en silence, écrire pour d’autres pendant ce temps-là et ne pas vraiment y arriver, et puis ce petit miracle – loin des yeux loin du chœur des bouches qui se penchent vers des oreilles et des exemplaires qui s’en vont dans leur petit sac. La rupture de stock, l’imprimeur qui fait le coup de la panne, deux semaine trèès longues, et enfin le trafic qui peut reprendre. C’est presque dommage, je serais bien parti en vacances. Mais ne pas se plaindre, et aller voir dehors plutôt que dedans.
    Allez, demain je le dirai en vidéo ; après-demain peut-être avec des fleurs.
    A bientôt.