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  • Représentations du livre en Pas-de-Calais

    Cote Opale écritureC'est un village de la côte d'Opale, une ambiance de station balnéaire hors saison. Les dunes, la pluie, les avenues désertes, les mouettes, le vent sur la plage pour secouer les idées et deux bars ouverts presque tous les soirs, bières belges en fût et léger accent du nord.

    Jour 1
    Il jouait aux fléchettes au fond du bar, passe devant moi pour aller fumer dehors.
    - Qu'est-ce que tu écris, là ?
    - Hum. Disons, un roman.
    - Ah ouais, classe ! Et ça parle de quoi ?
    Je raconte, vite fait, il opine pour être poli.
    - Tu penseras à nous quand tu s'ras millionnaire, hein ?

    (La suite a montré que ce n'est sûrement pas en jouant aux fléchettes que je gagnerai des millions)

    Jour 2
    Samedi soir, un groupe de jeunes à peine majeurs. Leur cocktail m'intrigue (Jagermeister - Red Bull), mon carnet attire les regards, échange.
    - Et qu'est-ce que vous écrivez ? demande une des filles.
    - Je fais mes devoirs. J'ai une rédac' à rendre.
    Petit rire gêné. Ils sont peut-être tombés sur un prof qui corrige ses copies en buvant de la Delirium Tremens (Red).
    - Non, mais sans déconner ?
    Un roman, donc.
    - Ah ouais ! C'est super. Et vous allez écrire sur nous ?

    Dès que je serai millionnaire, c'est promis.

  • Vous écrivez ? Ce n'est pas grave (3)

    la-harpe-hagarde-ou-mr.jpgDes prétendus guides de conseils aux romans sur l'angoisse de la page blanche, les livres sur l'écriture sont rarement très emballants.
    Il y en a, pourtant.
    Celui-là, par exemple, que réédite le Tripode : "La harpe hagarde (ou, Mr Earbrass écrit un roman)", de l'illustrateur américain Edward Gorey. Le titre donne le ton, la première ligne aussi :

    "Tous les deux ans, le 18 novembre, Mr Earbrass se lance dans l'écriture de son nouveau roman."

    Le livre a été publié pour la première fois en 1953, mais il porte très bien ses soixante ans. C'est que les contes, même pour adultes, vieillissent moins que le reste.
    Quel conte ? Celui de l'écriture du roman, de l'idée jusqu'à la parution. Avec un héros gentiment snob (l'auteur), un objectif (finir d'écrire ce p... de livre), des ennemis (la procrastination, l'obstination, l'orgueil...), des alliés (l'obstination, l'orgueil...). Il ne manque qu'une princesse (une muse, peut-être ?). Le tout avec un délicieux second degré tirant volontiers sur l'absurde, et quelques petites piques cachées au détour d'une phrase.

    la-harpe-hagarde-de-edward-gorey-9781374.jpg"Les derniers chapitres d'un livre sont encore plus éprouvants que les premiers, du moins pour Mr Earbrass. Les personnages lui sont désormais irrémédiablement ennuyeux, comme s'il se retrouvait piégé avec eux depuis plus d'un jour dans une réception ; les parties du récit négligé pullulent, attendant d'être traitées ; ses verbes sont sans âme et ses adjectifs prolifèrent hors de tout contrôle. Pour ne rien arranger, parvenu à ce stade, il redécouvre fatalement l'insomnie. Même la lecture de La plantation des truffes (son premier roman) ne lui permet pas de trouver le sommeil."

    Aucun livre ne vous dira comment écrire. Celui-là, à tout le moins, vous dira à peu près tout ce qu'il ne faut pas faire quand on entreprend un roman – avec le plus efficace des sourires en coin.
    A bien y réfléchir, je me dis qu'on devrait l'offrir pour Noël à tous les gens qui écrivent.

    (Sur ce j'y retourne, j'ai des adjectifs à chasser. A bientôt)

  • Il faut imaginer Benzema heureux.

    images?q=tbn:ANd9GcS4bP6KQh-aYTERHMS5AaR2Mazn14LZTpj4rNySoDul-F03to7-UgLes pioches étaient déjà prêtes, et l'exploit encore possible.
    Hier à l'happy hour, en posant sur la table les enjeux du match, on s'était rendu compte qu'on assisterait quoi qu'il en soit à un événement historique, sans savoir encore si ce serait un enterrement ou une naissance.
    Une élimination et c'était l'enterrement à coup sûr – celui des Evra, Abidal ou Ribéry qui s'en iraient rejoindre le cimetière des générations intermédiaires où reposent déjà, sans fleurs ni couronnes, Anelka, Gallas ou Ginola.
    Une qualification, et ce serait l'acte de naissance d'une équipe – avec Ribéry et Evra en meneurs de troupe, quoi qu'on en veuille, avec Varane, Pogba et Sakho, avec Giroud et Benzema qui se sauteraient dans les bras, prêts à se retrousser les manches ensemble et pas seulement à porter le monde sur leurs épaules.
    Il fallait imaginer Benzema heureux, et c'est peu de dire que ce n'était pas facile.

    Vers 20 heures, Paris ignorait encore le match. Pas de maillots bleus dans le métro, pas de packs qu'on amène chez les copains, pas de regards qui se croisent entre supporters muets. Ce n'était pas un match à vivre ensemble – pour la plupart, ce serait chacun chez soi, prudemment, les réseaux sociaux à portée de clic au cas où.

    Mais il y avait le stade. Je sais que parmi ceux qui y étaient, il y avait encore plus sceptique que moi. Mais tant qu'à y être autant chanter, y aller ensemble, y aller à fond, oublier les commentateurs et se rappeler ce qu'est le foot : onze types contre onze autres, et un public pour faire le douzième. C'est ce qu'ils ont dû se dire tous, chacun pour soi puis tous en même temps - mettons, vers 20h59.
    Alors ce fut le premier miracle de la soirée, cette Marseillaise chantée à pleins poumons dans le stade, et cet écho déterminé sur la tête des joueurs, gorge déployée parce que ça donne de la force – un début de communion qui m'a fait parier, juste avant le coup d'envoi, pour la Naissance.
    (j'ai des témoins qui peuvent le prouver ; mais oui, Arnaud je te dois quand même une vodka ukrainienne)

    … Et on a crié, et ils ont poussé, puis Matuidi et Sakho ont dansé, et Benzema au micro, et les journalistes arrosés dans le couloir du stade. Ah oui, c'était bon de voir tout ça.

    Quelques minutes après le match une amie étrangère m'a envoyé un message, bravo les Bleus, elle qui après le match aller m'avait demandé benoîtement si cette équipe représentait vraiment la France... Alors j'y ai repensé, un peu.
    Depuis des décennies (depuis toujours?) se pose la question de la représentativité de l'équipe de France. Pour qui joue au foot, c'est une question idiote – le foot ce sont des duels, des appels de balle, du repli défensif, des choix tactiques, pas une question de couleur de peau ou de respect du drapeau. L'équipe de France est le miroir des espoirs et des angoisses du pays, on y plaque ce qu'on veut au gré du vent et des événements.
    Mais quand même : quand on s'y arrête un peu, cette victoire en barrages s'inscrit à la perfection dans le roman national...
    Voyons le match aller, et tout ce qu'il y a eu autour. La sortie bravache d'Evra sur les journalistes, c'était la cavalerie qui charge à Azincourt sans attendre les ordres. Les déclarations d'avant le match aller, c'était 1870, c'était 1914 et la fleur au fusil. Le match en lui-même ? Un mélange de chacun pour soi et d'attente d'homme providentiel (jeu arrêté, chacun attendant que l'autre bouge en premier, et au final toutes les passes pour Ribéry). Et les déclarations d'après-match, Valbuena ou Benzema rappelant que quand même sur le papier on était les plus forts... Ah, ce goût français pour l'abstraction – et au passage cet amour du papier ! Combien d'officiers français ont ainsi péri droit dans leurs bottes, en clamant fièrement la supériorité de la France tandis qu'à deux pas de là on signait la capitulation ?

    ... Et le match retour, donc. Au pied du mur, au milieu d'un scepticisme généralisé, cette Marseillaise qui soudain résonne, cette entame de match le pied au plancher, et soudain, au dernier moment, tout le monde ensemble pour tout renverser : c'était Valmy, c'était la bataille de la Marne, c'était Paris en août 44, c'était Jean-Marc Ayrault remettant à plat la fiscalité après deux ans de n'importe quoi (chercher l'intrus)...

    Bref, ils s'appelaient Hugo, Mamadou, Patrice ou Karim, dans les tribunes ils s'appelaient Vincent, Nicolas, Charlotte ou Nadia, et c'est une belle histoire française. Elle continuera encore au moins jusqu'à l'été prochain. D'ici là on aura le temps d'espérer, de désespérer, de soupirer et de se sauter dans les bras - au fond, roman national ou pas, c'est ça qui compte.

  • Vous écrivez ? Ce n'est pas grave (2)

    … Et donc, disais-je, j'espère que tu t'amuses en écrivant.
    Attention, je ne parle pas ici de glisser ici ou là une petite blague qui te fera rire, parce que crois-moi, quand un éditeur lit à la file une dizaine de manuscrits (il le peut : il s'arrête souvent après cinq pages), les blagues le font rarement rigoler. Je te parle de cet élan de joie qui te fait écrire plus vite, et qui parfois, donne à ton texte ce que tu écris une grâce dont tu ne prendras conscience que bien plus tard, quand tu tenteras en vain de la retrouver.

    L'auteur qui s'amuse en écrivant, ça se sent tout au long du livre, dans quelques petits mots glissés en passant, dans l'enchaînement de deux idées, et surtout, surtout, entre les lignes.
    L'auteur qui s'amuse, c'est Benacquista qui imagine Saga, c'est Marcel Aymé et son sarcasme doux, c'est Jasper Fforde et Thursday Next, Gideon Defoe et ses Pirates... Il y a plein de façons de s'amuser en écrivant, je pourrais multiplier les exemples mais je suis nul à ce jeu là, et puis j'en ai un, là, sous la main, que je te recommande.

    delhomme, journal lacustreLe livre s'appelle Journal lacustre, de Jean-Philippe Delhomme.
    C'est le faux journal d'un grandécrivain retiré sur une petite île au milieu d'une rivière et qui raconte, en toute fausse modestie, sa vie, son œuvre et ses conquêtes.

    "Longtemps les éditeurs m'ont réclamé ses pages (...) Ils étaient heureux, m'écrivaient-ils, d'y lire les confidences de quelqu'un qui fût vraiment du sérail. Par-dessus tout, l'absence d'ironie les enchantait. C'est si rare, disaient-il, à une époque où chacun affecte de prendre ses distances, et se moque par peur d'être moqué !
    Mais peut-on rire de l'amour et du commerce des femmes ? Assurément non, à moins d'être singulièrement immature. Il en va de même de beaux sujets tels que l'écriture ou la pêche sportive, qui commandent naturellement le respect."

    Aurais-je lu ce livre si on ne m'en avait pas chaudement recommandé la lecture ? Sans doute pas. Je l'ai entamé comme on met un doigt de pied dans une rivière, à peu près certain qu'on n'ira pas plus loin. Mais comme chaque page m'arrachait un sourire (ce petit plaisir de la connivence, du petit détail qu'on a chopé au détour d'une phrase et qui fait dire : bien joué, mec), j'allais voir la suivante - et elles se méritent, les pages de ce roman : l'auteur et l'éditeur ont joué jusqu'au bout le jeu de la prétention littéraire à l'ancienne, ils n'ont pas massicoté le livre, de sorte qu'il se lit tout entier avec un coupe-papier.

    "J'achevai le manuscrit d'Une passion toscane [tu l'entends, le rire de l'auteur quand il a trouvé ce titre?] et tins à le déposer moi-même, afin de me distraire - oh, sans grandes illusions - de mon chagrin. Alors que je patientais, je fus mis en présence d'une jeune stagiaire, aussi superbe qu'intimidée. Je lui proposais un verre dans un café des environs, elle n'osa refuser. Moins d'une heure après, nous étions dans sa petite chambre."

    On peut penser à Machin, Bidule ou Enthoven, ces vieux auteurs de tous âges qui écrivent un roman à chaque fois qu'une jeunette les quitte. Mais ne cherche pas : ils sont tous là.
    D'anecdote en petit détail ("pour me distraire je composais quelques petits poèmes avec l'intention de les poster pour le Japon, où je savais qu'ils seraient lus avec intérêt par des universitaires"), Delhomme a su trouver la quintescence de l'auteur-avec-un-grand-A pour en faire un archétype.

    Je me souviens d'une interview de Jean-Marc Roberts, qui racontait que ses meilleurs livres étaient sans doute ceux sur lesquels il avait passé le moins de temps - parce que l'énergie était là, non diluée. Je ne connais pas Delhomme et je ne sais pas sur quelle impulsion il a écrit ce livre, mais je parierais bien que c'est ce qui s'est passé pour lui.
    Sa grande force, c'est de ne jamais dévier de sa ligne. Il s'amuse de phrase en phrase mais ne tombe jamais dans la facilité d'un bon mot. Toujours dans la parodie, jamais dans la moquerie, l'ironie ne se sent qu'à petites touches et elle fait mouche, quelques petits hé hé ici ou là et hop, c'est le livre entier qui sonne comme un éclat de rire.

    Et il y a encore plus que ça. Tu verras, Journal lacustre est aussi un livre qui donne envie d'écrire. Qui donne envie, par exemple, de croire que tu pourrais toi aussi, un jour, écrire un roman en quelques semaines, sur la lancée d'une inspiration. Ou que tu pourrais, là tout de suite, reprendre les 120 000 signes d'un roman en cours pour le transformer au présent ou à la première personne (je ne vois pas du tout pourquoi j'écris ça) au lieu de procrastiner ou d'écrire une note de blog.

    Tu la sens venir, l'étincelle ?
    Amuse-toi bien.

     

  • Vous écrivez ? Ce n'est pas grave.

    Je ne sais pas pourquoi, depuis quelques jours j'avais en tête une note qui aurait ce titre. Je n'avais pas le contenu, et puis hier je l'ai trouvé.

    C'était à Paris, devant un parterre choisi (pas tant que ça, j'y étais) on remettait un prix plutôt sérieux à deux auteurs qui donnent envie de les lire.
    Il y avait un prix, alors il y eut des discours. Les lauréats ont remercié le jury, conté une ou deux anecdotes personnelles, et bien sûr, ils ont parlé Littérature. Avec un grand L. Le premier a disserté sur l'écriture et la vie ; le second s'est demandé avec Maurice Blanchot si la littérature ne commençait pas précisément avec la question "Qu'est-ce que la littérature ?" J'avais une furieuse envie de crier Non!, je suis un garçon poli alors je n'ai rien dit. Et comme il se doit, les applaudissements furent nourris.

    Pardon ? Non, non, je ne donne pas le nom des deux lauréats. Je ne leur veux aucun mal, au contraire. Leurs discours étaient plutôt brillants et sincères, en réalité, et je n'ai pas encore lu leurs livres, et puis, ce n'est pas le propos. Parce que je suis à peu près certain qu'au même moment, dans un café ou dans une médiathèque, on remettait un autre prix et que le lauréat dissertait lui (elle) aussi sur la Littérature.

    ecrire.jpgCiter le mot en L est une sorte de rituel dans les manifestations littéraires. On prononce son nom avec le plus grand sérieux, on cite les Grands Anciens, on pontifie, on sacralise, on se déclare tout petit face à L mais c'est pour mieux se grandir en l'invoquant.
    De mon côté, p
    our être franc, je me suis toujours foutu de savoir ce qu'était la littérature. Tu me diras peut-être, toi là-bas, que si je réponds non, c'est que je ne suis pas un véritable écrivain. Sans doute. Mais écris-tu vraiment de meilleurs livres, toi qui leur mets un L majuscule ?
    N'empêche, je suis toujours étonné d'entendre de jeunes auteurs se gargariser sur L dès qu'ils entrent en mode interview, en mode recueillement, enfilant les poncifs comme on enfile son costume de communiant : l'écriture est une douleur ; la vie commence par la littérature (variante Mallarmé : tout finit en littérature) ; un texte ne vaut rien s'il n'est pas nécessaire à son auteur (très important, la Nécessité) ; j'écris parce que je ne sais rien faire d'autre (existe-t-il infirmité aussi glorieuse?). Etc.

    Vous noterez aussi que comme dans les évangiles, la foi dans la Littérature s'accompagne du Doute. Le grand chic, dans l'interview Littéraire, c'est de terminer son propos par une question. On peut se demander avec Julien Gracq si... Accordons ici une mention spéciale aux critiques / animateurs de débats qui aiment tellement terminer la présentation d'un roman par cette interrogation glorieuse : "N'est-ce pas précisément cela, au fond, la littérature ?"
    (Ami lecteur, amie lectrice, si un jour tu entends ou lis cette phrase et pense à moi, alors je n'aurai pas écrit cette note pour rien. Je t'aime.)

    Pour être honnête, je dois préciser que les questions des journalistes n'aident pas beaucoup. Je me souviens d'être tombé sur un recueil d'interviews d'écrivains par Brigitte Kernel. On n'y apprenait pas grand'chose, mais derrière chaque question en transparaissait le vrai fantasme de la journaliste - Oh oui, s'il vous plaît dites-moi que vous êtes un écrivain, un vrai !
    ... Et les interviewés jouent volontiers le jeu. Certains par politesse. D'autres, j'imagine, par crainte de ne pas être pris au sérieux s'ils ne jouent pas à l'écrivain. D'autres encore parce qu'ils ont fini par y croire vraiment, à cette supériorité mystique de la littérature-avec-un-grand-L.

    Bref ! J'étais parti pour écrire complètement autre chose, et puis voilà, on se laisse entraîner. N'est-ce pas précisément cela, au fond, la magie de la littérature? 

    En tout cas, cher internaute anonyme, je voulais te dire ceci : écrire des livres, c'est beaucoup de travail, de la technique, aussi, des trous d'inspiration et des moments de désespoir, ça peut être très pénible, d'écrire, mais ça n'est pas grave.
    J'espère que si tu écris, tu y prends du plaisir. Que tu sais qu'on peut toucher profond en restant léger. Je te souhaite d'être publié, bien sûr, et de répondre à des interviews. J'espère qu'alors tu ne te prendras pas trop au sérieux. Et que si on te pose des questions vaines sur la littérature tu sauras mettre un peu de concret et de sincère dans tes réponses.
    Tiens, en attendant que ce jour arrive, tu peux aller regarder là, tu trouveras un bel exemple.

    Parce que tandis qu'hier soir on brodait sur le thème qu'est-ce que la littérature?, on était quelques-uns au fond de la salle à avoir envie de crier Rendez-nous Jaenada !!

    Allez, à bientôt.