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  • Wall Street b. Cleveland (forfait)

    Il y a des films comme ça dont la critique semble incapable de dire du mal. 

    19479819.jpgCleveland contre Wall Street”, à la base, c’est une belle idée : ravagée par la crise des subprimes (20 000 familles expulsées de leurs maisons faute de pouvoir rembourser leurs crédits immobiliers avec leurs taux délirants), la ville de Cleveland a voulu attaquer les banques de Wall Street, qu’elle accusait d’avoir provoqué la crise. Evidemment, les banques ont les moyens de faire traîner, le procès n’a jamais eu lieu. Alors Jean-Stéphane Bron l’a recréé, pour de faux, avec un vrai juge, de vrais avocats et de vrais témoins (tous appelés par l’accusation) et un jury populaire.
    Casse-gueule, mais pourquoi pas.
    D’ailleurs on m’en avait dit du bien.
    J’aurais dû me méfier.

    Le film commence parfaitement avec Springsteen-Seeger en BO, puis on comprend vite qu’à part le témoignage de familles expulsées et des révélations énormes (à Wall Street, ils penseraient qu’à faire du fric – dingue), on n’ira pas très loin dans le démontage de la crise. A l’arrivée, on en apprend dix fois moins qu’un documentaire d’un quart d’heure sur le sujet. Et on s’énerve en se disant que, décidément, on n’est pas près de faire payer les banques.
    Je ne sais pas si les auteurs (ou les avocats de Cleveland) ont sincèrement pensé qu’ils pourraient se payer Wall Street en faisant passer une accumulation d’émotions et de truismes pour une démonstration implacable, ou s’ils ont juste raté leur coup.
    Bref. On ne va pas s’éterniser, je voulais juste vous prévenir.

    Mais Le bruit des glaçons, alors là oui. Blier & Dupontel, on the rocks.

    A la vôtre.

  • Dans la poche

    Franchement, je ne pensais pas qu’on en recauserait ici, mais…

    Quand Hors-jeu est sorti, je nourrissais deux espoirs secrets : qu’il soit traduit (même dans un seul pays, même dans une langue étrange), et qu’il sorte en poche.
    Pour la traduction, il y avait peu de chances, le roman s’y prêtait peu, mais le Dilettante s’est battu quand même. Jusqu’à ce mail d’un agent US, que je prends encore comme un compliment, qui considérait que le livre n’offrait pas une perspective suffisamment française pour intéresser les éditeurs américains.
    Pour le poche, tout s’est joué très vite. "J’ai lu" a choisi d’acheter les droits en primeur, sans attendre de voir si le livre se vendrait bien ou non. J’ai été reçu avec chaleur, un déjeuner parfait, on m’a souhaité la bienvenue dans la famille, on m’a donné des livres, on a évoqué la couverture sur laquelle je pourrais donner mon avis, et puis…
    … Et puis rien, en fait. Je n’arrivais pas à me considérer "de la famille" tant que la couv’ n’était pas pochée, et le livre imprimé. De toute façon, il faudrait sans doute attendre la sortie de N°2, lequel déjà commençait à me poser quelques soucis.
    (du fond de son tiroir, il vous salue bien)

    Bref, j’avais un peu oublié l’idée.

    Jusqu’au week-end dernier.
    De retour de Bucarest, je venais de monter sur ma planche de surf, recherchant sur les sites des éditeurs de poche les livres de la Rentrée(TM) que je pourrais chroniquer pour le prochain Standard.
    Et sur le site de J’ai lu, en haut de page, je le vois.

    9782290008959_1_v.jpgHors-jeu, sortie prévue le 21-08-2010.

    Personne ne m’a rien dit. Il n’y avait même pas de visuel de la couverture.
    J’ai cru à une blague, mais depuis plusieurs personnes m’ont confirmé l’avoir vu en librairie dès le week-end dernier. Etrange d’imaginer que depuis plusieurs mois, des gens s’affairent dessus – une éditrice, des graphistes, des imprimeurs, et toute la chaîne de diffusion qui s’en va placer les livres sur les tables… Tout ça pendant que je suis en train de terminer N°3, qui devrait sortir en janvier.
    Dire qu’à quelques jours près j’aurais pu tomber dessus par hasard (tiens, ça, ça aurait été beau).

    Et donc voilà. Superstition, paresse ou peur de je-ne-sais-quoi, je ne suis toujours pas allé le voir en vrai. Depuis hier, la couverture est visible en ligne. Il se passe des choses, sans que je bouge le petit doigt. C’est quand même bien fait, le monde, parfois.

  • Carte postale de Bucarest

    On a sûrement tort de chercher l’unité des villes quand on voyage. Alors hop, encore une carte à images multiples. Avec, au milieu, de la poussière et une douche – la troisième de la journée, la meilleure.

    Parcul Herastrau, on les avait vus de loin, ces cinq flics, au bord du lac. Quatre assis et un debout qui semblait les briefer. Le chien était un peu plus loin, près de la voiture, radio allumée. De temps en temps, une jeune fliquette tourait la tête vers nous, les yeux dans le vague – comme un élève peu doué qui regarde par la fenêtre quand le cours devient trop compliqué.
    Quelques mètres plus tard, nous avons vu le cadavre bâché, fraîchement repêché. J’ai regardé une dernière fois vers les flics, il m’a semblé comprendre le roumain.

    41063_10150227224655234_875545233_14179730_7478795_n.jpgEn fin de journée, le thermomètre enfin descendu sous 40° et le toit du Théâtre national transformé en immense bar – tables en bois, gobelets en plastique, conversations et drum n’bass en crescendo. Noroc.

    Puis le dîner dans un jardin, un sympathique Feteasca dans nos verres, des boucles brunes et un sourire qu’on reverra bientôt – et soudain une coupure d’électricité qui nous offre une demi-heure aux chandelles. Un peu plus tard, le même trio dans le vieux Bucarest, où les bars branchés installent leurs terrasses sur un pavé encore défoncé. Dans l’un d’eux, un karaoké géant, toute la salle reprenant un refrain local. Pas même le temps de commander, un dernier couplet et pof, le courant qui saute.

    Et le lendemain une autre soirée unplugged, des chaises longues, deux chiens errants polis et un chaton à collier qui nous suit jusqu’au métro.

    C’est joli, Bucarest, quand on se fout du BTP.

    Photo - Castor

  • Baiser volé

    Il était là, tout près de moi, et puis...
    Je n'ai rien vu, tout s'est passé très vite.
    On m'a volé mon baiser.

    Je n'ai pas appelé la police, la coupable s'est enfuie à l'étranger, et je n'étais pas assuré (il avait surtout une valeur sentimentale).
    Reste à savoir comment je vais bien pouvoir le remplacer.
    Aucun de ceux que j'ai vus depuis ne me tentait vraiment. Je sais bien que j'ai tort de chercher à le remplacer à l'identique, mais vous savez ce que c'est.

    Si vous avez une idée (un baiser d'occasion à donner, un endroit caché où je pourrais en trouver un neuf, tout beau et tout frais, une amie qui les fabrique elle-même...), n'hésitez pas.
    Ecrire au blog qui transmettra.
    Merci d'avance.