J'ai commencé à le lire ce week-end et bang ! à Villiers-le-Bel une collision a mis le feu.
Mais même sans la résonance de l'actualité, ce livre est passionnant, parce qu'il met de la vie, sans sucres ajoutés, là où on ne nous montre que du sensationnel ou des statistiques.
"Flic", c'est une série de chroniques sur la police ordinaire. On y croise peu d'émeutiers mais quelques petits trafiquants, des alcoolos et quelques drogués, des femmes battues, des suicidés - et au milieu des sourires de collègues ou une fraternisation surprise sur le bitume. C'est l'humain sous l'uniforme, un personnage de l'ombre des séries télé qui soudain devient personnage principal. En quelques pages, des petites histoires du quotidien, qui font mouche à chaque fois, ou presque, précisément parce que Bénédicte Desforges ne recherche pas l'effet.
On en trouvera des exemples ici ou là - parce avant d'être un livre ces chroniques ont été un blog (et franchement, la question "est-ce que ça méritait de devenir un livre", on s'en fout complètement).
"Flic", c'est un peu la vie comme on refuse souvent de la voir, un livre qui donne envie de sortir dans la rue - pas pour manifester, juste pour y vivre un peu plus.
Parce que ce n'est pas son objet, le livre n'apporte pas de réponse à l'impasse actuelle. Mais il permet de se poser des tas de questions - et les bonnes.
Je ne donne pas d'exemple, chacun aura les siens.
Soyons unis, soyons en forme, enlevons les uniformes.