Après l’art contemporain, Montréal surréaliste
17/11 - Supermarché Metro
Dans les rayons, une rangée de soupes Campbell attire mon regard. Hommage à Warhol, je m’arrête, en prend une spécial micro-ondes, repère une indication en encadré :
"Mise en garde : le contenant et le contenu sont CHAUDS une fois chauffés"
Sic.
19/11 - Centre ville
Une entrée de parking, et cette inscription :
"Entrée réservée aux véhicules se garant sur le toit."
Une ou deux fois par an, oui, je regrette de ne pas avoir d’appareil photo.
20/11 – Parc Lafontaine
Il a commencé à neiger sur Montréal, les lacs sont gelés, les parcs déserts… Quoique. Sur ma droite j’entends des cris, je lève la tête : personne. Ou presque. Car à vingt mètres de moi, abandonnées, huit poussettes de compèt’, genre 4x4 pour nourrisson, sont garées bien en rond. Les mamans sont un peu plus haut, dans la pente, c’est elles qu’on entend – elles font du step avec une coach survitaminée.
Puis un coup de sifflet, bref, et les mamans retournent aux poussettes. Bien alignées elles font maintenant le tour du lac en levant haut les jambes – et une, deux ! crie la coach, et de temps en temps elles lâchent la poussette pour jeter les bras en l’air.
La chorégraphie surréaliste est digne des premiers Avengers. Si on devait reprendre la série dans les années 2000, je nicherais une société secrète dans une salle de sport. Ou dans un cours de gym post-natale.