Ecrire n’est pas une question de temps. C’est une question d’énergie. Une énergie qu’on puise en soi, chez les autres, au bout du monde ou au coin de la rue, et parfois dans des livres.
Hors jeu devait beaucoup à la lecture de Ravalec, Jaenada et Gran – le genre de lectures énergisantes, qui donnaient envie de transformer légèrement le réel pour mieux en sourire. De passer du café du commerce avec formules et points-virgules à une création, une vraie, bonne ou pas ce n’est pas la question, l’important est de dominer ce qu’on fait. D’être un dieu vivant avec son petit monde au bout du crayon. Et depuis… pas grand’chose. De très belles lectures, c’est sûr, mais rien qui ne vienne titiller l’envie.
Après quelques mois de sécheresse un peu bougonne, je remercie donc Julien Blanc-Gras. Comment devenir un dieu vivant m’a redonné une pêche de printemps. Et l’envie, surtout, de transformer quelques petits élans de râleur rabougri en micro-fiction. Avec un plaisir d’écrire qui me fuyait depuis longtemps.
Et en attendant d’en faire profiter Roman #2 (oui je rêve toujours de l’élan qui soudain emportera tout et me fera terminer le livre d’une traite, où tout ce que j’ai pu imaginer autour de cette histoire se transforme en vague arrachant tout sur son passage, où tel un dieu connu je prendrais sept jours pour… Bon, d’accord, pas maintenant, je vais faire un peu de ménage)… En attendant d’en faire profiter Roman #2, donc, le plaisir est revenu.
Le résultat est là.